17-Notre poème

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Un cadre représentant Evans et Regulus lors de leur 2ème année à Poudlard en train de faire des grimaces avait été posé sur la droite de la pierre tombale. Sur la gauche, des fleurs de couleurs différentes s'éparpillaient formant un joli tableau tandis qu'au milieu la rose blanche, où la tige était entourée de la lettre de Victoria, semblait dormir paisiblement. Grace à un sort de protection contre les intempéries la rose et la lettre étaient toujours intactes, toutes deux aussi blanches que neige.

C'était la deuxième fois que Victoria revenait sur la tombe de son amant depuis l'enterrement ; la première fois elle s'était écroulée en pleurs devant le visage miniature du mort qui avait été sculpté dans la pierre.

Sous ce visage, Victoria remarqua une phrase qu'elle n'avait pas vu la dernière fois qu'elle était venue, « La mort viendras et elle aura tes yeux ». La jeune femme n'y fit pas tant attention trop occupée à retenir ses larmes qui, coincés dans sa gorge, menaçaient de dévaler ses joues à chaque instants. Tout doucement Victoria ajouta, d'un coup de baguette, un bouquet de tulipes aux autres fleurs. Changeons un peu, il y a trop de roses, se dit-elle.

Assise sur le rebord de la pierre tombale la belle rousse se mit à raconter tous ce qui lui passait par la tête à son amour perdu. Elle lui demanda son avis sur des prénoms d'enfants, lui donna des nouvelles de Sirius et Evans...

Tu me manques, répétait-elle après chaque anecdote.
Elle ravalait ses larmes, préférant sourire jusqu'à s'en déchirer les lèvres gardant au fond de son esprit la phrase « plus vous souffrez plus vous souriez. Irrémédiablement. »...

La lune blanche
Luit dans les bois ;
De chaque branche
Part une voix
Sous la ramée ...

Ô bien-aimée.

L'étang reflète,
Profond miroir,
La silhouette
Du saule noir
Où le vent pleure ...

Rêvons, c'est l'heure.

Un vaste et tendre
Apaisement
Semble descendre
Du firmament
Que l'astre irise ...

C'est l'heure exquise*

Murmura Victoria, accompagnée par le sifflement de l'air dans les arbres.

-C'est grâce à ce poème que nous nous sommes rencontrés Regulus, tu te souviens ?Chuchotât-elle tout en s'autorisant quelques larmes. Je t'aime Regulus Black et je te promets que j'aimerais plus encore notre enfant...

Un long silence suivit cette promesse, le temps sembla s'être arrêté, les oiseaux ne faisaient plus aucun bruit et le vent n'osait plus faire bouger les branches d'arbres par peur de briser cet instant. Alors doucement Victoria se leva, sécha ses larmes et tourna le dos à la tombe pour repartir en direction de la sortie du cimetière.

Encore dans un état second elle ne se rendit pas toute suite compte que des gens criaient au dehors, ce n'est que quand elle passa la grille qu'elle comprit qu'elle se trouvait en pleins milieu d'un combat entre un homme et deux mangemorts. Deux enfants se tenaient derrière l'homme, pleurant à chaudes larmes tandis que les mangemorts gagnaient du terrain. Ne réfléchissant pas plus Victoria sortit sa baguette et lança une première attaque vers le plus grand des deux masqué. Celui-ci se retourna vers elle fixant ses yeux noirs dans les bleus de Victoria.

-AVADA KEDAVRA !

L'éclair vert passa tout près de la rousse, lui montrant que la mort n'attendait qu'elle, alors elle riposta encore et encore se battant pour sa vie et celle des trois autres personnes présentes. Les sorts fusaient de tous les côtés quand l'un d'eux toucha l'une des petites filles. Un éclair vert. Tout se passa au ralentit ; d'abord la fillette tomba, morte, lâchant la main de sa sœur qui s'écroula pour prendre la malheureuse dans ses bras lui hurlant de revenir. Puis le père se mit à pleurer se précipitant vers sa pauvre petite fille. Dans sa course vers le corps de la fillette et dans la souffrance qu'il éprouvait il n'entendit pas Victoria lui hurler de faire attention, alors quand un éclair violet vint le percuter dans le dos il s'écroula sur le corps de sa fille, prit de sursaut finissant finalement par retomber raide mort.

Victoria se plaça alors entre la deuxième petite fille et les mangemorts, les attaques des sbires du mage noir continuaient à assaillir la jeune femme de tous les côtés ; elle ne tiendrait pas longtemps...il lui fallait de l'aide. Alors comme si Merlin lui-même l'avait entendu, un groupe d'Aurors apparu sur le champ de bataille faisant fuir les mangemorts.

Parmi eux se trouvait Sirius qui, dès qu'il l'aperçu, courra vers elle la prenant dans ses bras.

-Victoria ! Tu n'as rien ?
-Non, non...Mais la petite...et l'homme...
-On ne peut rien faire pour eux Victoria, leur cœur a déjà cessé de battre.

Cette vérité, bien qu'elle le sache déjà, lui fit l'effet d'une gifle. Refoulant ses larmes –encore une fois- la jeune femme se laissa emmener par un des amis de Sirius à St Mangouste.

Les medicomages la prirent en charge, l'amenant dans une chambre où le jeune Auror les suivit. On lui donna des potions et on l'ausculta avant de finir par conclure que le bébé n'avait rien et qu'elle devait juste se reposer ; elle pouvait rentrer chez elle.

-Bon je te ramène, Sirius m'a dit qu'il voulait que je te voie fermer la porte de ta maison avant de partir.
-C'est vraiment un idiot, pesta Victoria ce qui redoubla le rire de l'Auror, je pourrais très bien me débrouiller seule. D'ailleurs je peux savoir comment tu t'appelles ?
-Moi c'est Peter Pettigrow et toi tu es bien Victoria Willeur ?
-C'est bien moi.

*L'heure exquise de Paul Verlaine

La guerre fait rage et Victoria (re) commence à s'en rendre compte :/
Ça faisait un petit moment que j'avais pas posté ( bon en vrais un peu plus d'une semaine ça va ) mais du coup j'arrive avec plusieurs chapitres d'un coup ;)
Au passage, MERCI POUR LES 100 ⭐️ !!!
GIOVANA ☕️

ta dákrya mas épnixanOù les histoires vivent. Découvrez maintenant