Chapitre Bonus : Rouge Coquelicot

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Surprise ! Pour avoir dépassé les 100 votes, j'ai voulu vous remercier avec un chapitre bonus. Vous allez y découvrir la fameuse reine Isadorine IIIème du nom. Les évènements se passent peu de temps avant ceux du premier chapitre. 

Bonne lecture !

C'est un véritable cauchemar ! Sur ma coiffeuse sont étalées une dizaine de boîtes vomissant avec indécence une marée de bijoux

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C'est un véritable cauchemar ! Sur ma coiffeuse sont étalées une dizaine de boîtes vomissant avec indécence une marée de bijoux. Je ne me rappelle même pas avoir amassé toutes ces pièces. La plupart sont hideuses ou démodées. Ce n'est sûrement pas moi qui les ai choisies. Ma main se perd et farfouille dans un coffret en porcelaine. Elle fait tinter les perles et briller les joyaux. Le froid de la nacre lisse me caresse les doigts. Je soupire quand mes ongles râpent le velours qui tapisse le fond.

Je dois à tout prix trouver LA parure qui attirera tous les regards ce soir. J'organise une de mes très célèbres soirées jeux. Nous allons jouer au Skat, manger des petits fours et boire du champagne jusqu'au petit matin. Et je veux que les gens n'aient d'yeux que pour moi ! Déjà que Harold, mon conseiller, m'impose de porter le deuil pendant les cent jours qu'exige le protocole... Je ne trouve pas de mal à un peu de modernité dans toutes ces traditions poussiéreuses. Il a répliqué qu'un peu de sobriété me rendrait sympathique aux yeux du peuple. Selon lui, je serai trop "délurée". S'il n'était pas un ami proche de mon père, je crois bien que je lui aurais fait passer la nuit dans un cachot froid et humide pour lui faire payer son affront. En plus, le noir ne me va pas du tout au teint. Friedrich, mon défunt époux, n'aurait pas aimé me voir ainsi.

— Y aura-t-il le conte de Nossard ce soir ? me demande Lou de Chauvellé avec sa voix cristalline.

Elle est assise sur la causeuse, les mains élégamment croisées sur ses genoux.

— Evidemment ! Il répond toujours présent quand il y a de la boisson.

La jeune femme rougit à mon impertinente remarque et évite mon regard.

— Et bien, bafouille-t-elle, vous devriez porter les fleurs en rubis. Si je ne m'abuse, il vous les a offerts pour votre mariage.

Je visualise tout de suite les boucles en question et farfouille dans les tiroirs de la coiffeuse pour retrouver un écrin de satin. Les bijoux reposent toujours sur leur coussin et n'ont pas perdu de leur éclat. C'est vrai que je ne les ai jamais portées. J'approche l'une d'elle de mon oreille pour juger de mon allure dans le miroir. Plutôt pas mal.

Le reflet de Lou semble approuver.

Lou. Encore une idée d'Harold. Une énième tradition veut que la demoiselle de compagnie de la Reine soit issue de la prestigieuse école pour jeune fille de la capitale. Les jeunes filles nobles y sont éduquées pour devenir des femmes humbles, pieuses et discrètes. En bref, des femmes ennuyeuses. Mon conseiller a donc décidé tout récemment de m'en imposer une, toujours dans le but de redorer mon image.

Des écailles de sirène dans la poche [BxB]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant