- Allô ?
- Alice ?
- Juliette ? Qu’est-ce qu’il se passe ? Tu veux parler à ton père ?
- Non, c’est de toi dont j’ai besoin.
- Qu’est-ce qu’il se passe ?
- Promets-moi de ne rien dire à papa.
- Ok. Attends, je m’éloigne de lui.
Elle partit vers l’autre plage et s’installa sur le sable.
- C’est bon vas-y.
- Alors… euh… En fait, j’ai du retard et je suis un peu paniqué.
- Du retard ?
- Oui, je n’ai pas eu mes règles depuis plus d’un mois et demi et je ne sais pas quoi faire.
- Je comprends mieux. Tu as peur d’être enceinte c’est ça ?
- Oui…
- Alors tu vas aller à la pharmacie, tu vas acheter un test et tu vas le faire. Après tu me rappelles et on verra ensemble. Mais pourquoi tu as aussi peur ? Tu ne veux pas d’enfants ?
- Si mais j’ai peur de la réaction de Max. S’il ne se sent pas prêt et qu’il part ? S’il ne veut tout simplement pas d’enfant avec moi ? S’il…
- Stop ! Ne commences pas à t’inquiéter. Tu vas faire le test et on verra après. Et Juliette, vu comme Max te dévore des yeux à chaque fois qu’il te regarde, je crois que tu n’as pas trop de soucis à te faire. Il va être heureux comme tout.
- Je sais pas. J’ai peur. Comment tu as fait pour l’annoncer à papa toi ?
- Bah c’est simple, j’ai attendu d’être invitée en haut de la tour Eiffel pour lui tendre une boîte dans laquelle il y avait le test avec écrit félicitation papa. Ha ha ha.
- Non mais sérieusement.
- Bah c’est vrai mais il faut que tu trouves le bon moment, par exemple, une sortie en amoureux au restaurant ou pour un anniversaire…
- On doit aller manger au restaurant demain soir.
- Et bah si ton test est positif, ça pourrait être une bonne opportunité.
- Merci mam… Alice, se rattrapa-t-elle, je vais faire le test et je te rappelle.
- Ok on fait comme ça ma puce.
- A tout à l’heure maman.
Elle raccrocha et Alice resta bouche-bée. Juliette venait de l’appeler maman. Même si elle la considérait comme sa fille, elle ne savait pas que c’était réciproque.
Elle fut vite rejointe par Fred.
- Qu’est-ce que tu as mon cœur ?
- Ta fille vient de m’appeler maman ?
- Ha bon ? En même temps ça ne m’étonne pas, ça fait un moment qu’elle me dit qu’elle est contente pour moi, que je leur ai trouvé une super seconde maman…
- C’est vrai ?!
- Bah oui, et elles ont raison. Tu es super avec elles. D’ailleurs, vous avez parlé de quoi ?
- Rien qui te concerne mon amour.
- Ok. Alors moi je vais faire craquer ma femme en attendant pour pouvoir obtenir des aveux complets.
Il la fit monter en pression après l’avoir ramené sur la seconde plage. Il l’embrassa, descendit ses lèvres en s’attardant sur sa poitrine puis la fit patienter. Une de ses mains s’occupait de faire prendre du plaisir à sa femme pendant que l’autre jouait à la faire frissonner.
- Je te préviens… Ta fille… Va sûrement… vite… Rappeler. Réussit-elle à articuler difficilement.
En effet, quelques minutes plus tard, pendant qu’Alice commençait sérieusement à perdre pied, le téléphone sonna et le prénom de Juliette apparut à l’écran.
Fred tenta de l’attraper pour l’éteindre mais Alice fut plus rapide.
Elle essaya de reprendre un souffle normal pour répondre.
- Allô ?
- Alice, c’est encore moi. Ça va ? Tu as l’air essoufflée.
- Oui, avec ton père on était en train de… (elle vit le regard malicieux de son homme), de nager et du coup j’ai couru pour avoir ton appel donc je suis un petit peu essoufflé.
- Pas la peine de me mentir mam… Alice, vous êtes tous les deux sur une île. Je crois que j’ai compris.
Alice se sentit rougir.
- Bref, à part ça. Alors ?
- Il est positif.
- C’est super ça.
- Mais maman, je fais comment si Max n’en veut pas, s’il me rejette ? Je vais me retrouver toute seule !!!
- On se calme ma puce. Je suis sûr qu’il sera ravi alors pas de panique. Attends vôtre dîner de demain soir et lance toi. Ne t’inquiète pas. Je suis sûr que tout ira bien.
- Merci mam… Alice.
- Juliette ?
- Oui ?
- Ça fait plusieurs fois que je t’entends m’appeler maman ou hésiter à me le dire.
- Tu veux pas ?
Elle commençait à paniquer.
- Si, bien sûr, ça me fait extrêmement plaisir parce que toi comme ta sœur, je vous considère comme mes filles mais je veux juste que tu comprennes qu’en aucun cas je veux remplacer ta mère.
- Mais je le sais ça. Et je ne l’oublie pas. C’est juste que quand il faut appeler quelqu’un pour un conseil c’est toi, pour une question c’est toi et c’est aussi toi que je viens voir quand j’ai besoin d’être réconfortée alors c’est venu naturellement. Tu es sûr que ça ne te dérange pas.
- Non, pas du tout. Je suis même très contente.
- Alors on adopte le « maman » ?
- Avec plaisir.
- Merci. Est-ce que tu pourrais me passer papa 1 minute juste pour que je puisse lui parler s’il te plaît ?
- Est-ce que le haut-parleur ça te va ? Parce que ton père n'est pas trop en état de te parler si tu vois ce que je veux dire.
- Ha ha, oui, je vois très bien… Trop bien même… Berk ! Imaginer mes parents en train de… Ha !
- Ha ha, bon, je te le passe.
- Papa ?
- Oui ma fille ?
- Je voudrais te demander ton approbation.
- Pourquoi ?
- Est-ce que tu es d’accord que j’appelle Alice maman ?
- Bah oui, j’en serai même très heureux.
- C’est vrai ?
- Bah oui, c’est la femme de ma vie, vous allez devoir la supporter un certain temps alors autant que vous l’aimiez bien. Aie !
Alice avait pincé gentiment son bras ce qui le fit rire.
- Bon ma juju, je vais te laisser. Je crois que j’ai blessé ma femme et il va falloir que je me rattrape. Gros bisous, je t’aime ma fille.
- Moi aussi papa.
- Je t’aime aussi Juliette, bisous.
- Bisous maman, bisous papa.
Ils raccrochèrent.
- Alors comme ça elles vont devoir me supporter ?
- Comme je l’ai dit, il va falloir que je me rattrape.
- J’attends de voir ça…
Il passa au-dessus d’elle et commença à l’embrasser puis se stoppa.
- Continues, pourquoi tu t’arrêtes ?
- Donne-moi ton téléphone.
- Pourquoi ?
- Donnes, tu verras.
Elle lui tendit. Il retira la batterie, le posa dans le sac et reprit où il en était.
- Comme ça plus d'excuses pour m’échapper Madame Marquand.
Il descendit ses baisers le long du cou de sa femme puis ralenti sur sa poitrine. Une de ses mains faisait prendre du plaisir à sa belle. Son souffle s’accéléra, elle se cambra et dans un tremblement elle lança un cri qui ricocha sur l’eau. Fred l’avait prise dans ses bras pour la calmer puis elle prit le relai. Elle fit passer un agréable moment à son mari. Fred entra délicatement en sa femme. Il entreprit des mouvements lents pour commencer qu’il adapta en fonction des réactions de sa belle. Bien vite, ils atteignirent l’extase dans un cri commun.
Fred serra Alice contre lui en reprenant son souffle. Le moment qui suivit fut rempli de tendresse. Aucun des deux ne voulait bouger alors commença un jeu de baisers. Fred était toujours en Alice ce qui ne semblait pas la déranger. Petit à petit, ils redescendirent sur terre.
Ils décidèrent ensuite d’aller se baigner. Fred porta sa femme et sans un mot, il l’embrassa. Il ne la lâchait pas. Il voulait qu’elle ressente tout l’amour qu’il avait pour elle. Cet amour qu’il avait dû cacher pendant trop longtemps alors maintenant qu’il pouvait l’avoir, il ne s’en privait pas.
Alice n’avait pas à se plaindre. Il était plus qu’attentionné et accédait à ses moindres désirs et il fallait avouer qu’elle en profitait…
- Et si on allait dans le jacuzzi un moment ?
- Avec plaisir.
- Avant, j’ai une petite surprise pour toi.
- Ha bon ?
- Reste là, j’arrive.
Alice s’installa sur le lit et attendit. Fred lui tendit un paquet qu’elle ouvrit.