Chapitre 59

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Bonjour à tous !

Je profite d'un café en terrasse pour partager ce chapitre avec vous.

Il est bien plus long que les précédents. Vous dire qu'il a un impact majeur sur l'histoire serait mentir, mais disons seulement que je prends mon temps pour arriver à la fin sans me précipiter. C'est peut-être une faiblesse de ma part mais je ne suis pas prête à abandonner mes rendez-vous du vendredi avec vous. 

J'espère qu'il vous plaira.

Merci de encore et toujours me lire. J'ai été très émue de recevoir de merveilleux messages de votre part.

Je vous embrasse,

Lou De Peyrac.

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Elles arrivèrent vingt minutes plus tard devant l'immense maison d'Ariel. Il faisait encore plus chaud qu'à Lyon et le soleil se reflétait sur l'eau de la piscine. Mak coupa le moteur de la R5 et prit le temps de respirer une seconde. Il est vrai que par cette surprise elle avait surtout voulu faire plaisir à Elsa et apparemment elle avait vu juste si on prenait en compte le sourire joyeux que la blonde affichait depuis qu'elle connaissait leur destination, mais ça voulait dire passer deux jours avec ses amis qu'elle connaissait encore très peu. Ça voulait dire deux jours d'interactions sociales, deux jours en communauté, deux jours de bruits, deux jours de tout ce qu'elle détestait. Tant pis, si ça pouvait rendre Elsa heureuse, elle pouvait tout supporter.

- Tout va bien ? Entendit-elle.

Elle tourna la tête vers son interlocutrice, puis sourit en reportant son regard sur la grande maison.

- Oui, c'est juste étrange de revenir ici, répondit-elle alors qu'Elsa comprenait ses appréhensions.

- La situation est différente, tu n'as rien à craindre, rappela l'enseignante en notant que c'était la première fois qu'elle venait ici avec Mak en toute légalité.

Mak hocha la tête. C'est vrai, Elsa avait raison. Si elle avait pu passer une soirée ici en étant une adolescente paumée, elle revenait maintenant en tant qu'adulte assumée, tout avait changé.

- Je sais que tu n'es pas très à l'aise dans ce genre d'événements, se souvint Elsa. Je te remercie de faire ça pour moi aujourd'hui, c'est une belle surprise, sourit-elle en passant une main douce dans les cheveux bleus. Je te promets que je ne te lâcherai pas. Tu te souviens de notre mot de secours ?

Mak rit en se disant qu'elles garderaient ce mot de secours encore bien des années, que c'était sans doute la meilleure idée qu'Elsa ait eue.

La jeune fille l'embrassa alors une dernière fois en lui souhaitant encore un joyeux anniversaire, remerciant le ciel d'avoir fait en sorte qu'Elsa Lange naisse un jour, et elles sortirent de la voiture, Colonel sur leurs talons.

Contrairement à ce que Mak pensait, la maison n'avait pas changé d'un pouce, peut-être seulement quelques fissures par-ci par-là mais rien de bien flagrant. Elle lui imposait le même sentiment qu'autrefois. Le point de sauvegarde qu'elle semblait rester pour Elsa et ses amis, l'endroit au-dessus du monde où la tranquillité leur était assurée.

L'enseignante lui offrit élégamment son bras et la jeune fille le saisit doucement en se disant que sa blonde ne se lasserait jamais de prendre des airs de gentleman pour elle. Elles marchèrent doucement et passèrent le portail en entendant déjà quelques éclats de voix. Des rires aussi, beaucoup de rires synonymes de liens incassables qu'ils avaient toujours entretenus.

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Puis par-dessus les rires, des cris de protestation, quelques insultes et Mak sourit en reconnaissant la voix d'Anna. Et de loin, elles virent Éric et Philippe tenant une rousse incendiaire au-dessus du sol avant que celle-ci, bien incapable de se défendre, ne se retrouver jeter dans l'eau.

- Ce n'était qu'une question de temps avant que ma sœur ne finisse encore dans cette piscine, rit Elsa en écoutant sa sœur hurler de jolis noms d'oiseaux aux deux jeunes hommes qui n'en finissaient pas de rire.

- Pourquoi ils font ça ?

- Aucune idée, c'est une tradition, ils ne peuvent pas s'en empêcher.

- Étrange tradition, sourit Mak alors qu'elles entamaient les derniers mètres qui les séparaient de la terrasse sur laquelle tout le monde semblait passer un bon moment.

Tous étaient assis autour d'une grande table en bois brut. Un service de verres était déjà posé sur celle-ci et plusieurs bouteilles de rosé attendaient sagement d'être ouvertes.

- Ah ! Voilà la reine de la journée ! S'exclama Éric, s'attirant ainsi tous les regards des autres, attrapant Elsa pour la serrer dans ses bras.

- Bon anniversaire ! S'exclama tout le groupe et l'enseignante fut surprise mais foncièrement ravie de voir Gerda assise au milieu de ses amis alors que Colonel lui réclamait déjà quelques caresses en posant sa tête sur ses genoux.

Mak choisit de rester en retrait et aida seulement Anna à sortir de la piscine le temps qu'Elsa fasse un tour de table comme pour renouer avec tout le monde.

- Joyeux anniversaire, ma belle, sourit Philippe en lui offrant une chaleureuse étreinte.

Ariel et Aurore la taquinèrent sur son âge, se plaisant à lui rappeler que la trentaine approchait alors que Kristoff lui embrassait la joue.

- Bonjour ma fille, sourit Gerda alors qu'Elsa se penchait au-dessus d'elle pour lui déposer un baiser sur le front.

- Merci d'être venue, je sais que tu n'aimes plus sortir de chez toi, sourit l'enseignante en s'agenouillant près de sa tante qui perdait sa main dans la fourrure d'un Colonel qui avait un véritable coup de cœur pour cette dame.

- Je n'aurai raté ton anniversaire pour rien au monde, assura-t-elle.

- Tu me fais savoir si tu as besoin de quoi que ce soit, d'accord ? Prévint Elsa en se souvenant que sa tante prenait de l'âge et qu'elle ne serait pas éternelle.

- Oui, ne t'inquiète pas, profite de ta journée et de ta petite bleue. Tout le monde s'occupe de moi, ta sœur ne me lâche pas.

- Ma sœur ! Entendit justement Elsa à ce moment-là.

Elle se redressa et tomba face à une Anna trempée de la tête aux pieds. Une Anna qui écartait les bras en marchant rapidement vers elle.

- Anna, non ! Prévint-elle, mais Anna s'en fichait pas mal. Noooon, Anna ! Râla-t-elle en sentant le corps mouillé de sa sœur se presser contre le sien sous les rires de tous.

Elsa abandonna, consciente qu'elle n'avait pas le choix et finalement fut heureuse de serrer sa sœur dans ses bras, un peu fébrile face à cette journée qui s'annonçait merveilleuse.

- Merci à tous, sourit-elle une fois qu'Anna jugea qu'elle était assez trempée comme ça.

- Ce n'est pas nous qu'il faut remercier, répondit Ariel.

- C'est Mak qui a tout géré, sourit Aurore.

- En collaboration avec Anna, précisa la jeune fille, mal à l'aise que toute l'attention se porte sur elle.

Ce bleu te va si bien.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant