𝐋𝐞𝐬 𝐅𝐢𝐥𝐥𝐞𝐬 𝐌𝐞 𝐃𝐞́𝐬𝐡𝐚𝐛𝐢𝐥𝐥𝐞𝐧𝐭, 𝗄𝗂𝗒𝖺𝖼𝗁𝗂

3.

vive résonance de ma peau sensible se froissant contre la tienne,
je suis mes mœurs frappant contre ton cœur.

  
esquisse de nos corps au ralenti dans la plaine,
et de mes yeux envieux posés sur elle.

  
parce que je dormais avec elle,
ce souvenir est magnifique.
le monde c'est rendu compte à quel point elle était belle
seulement lorsqu'elle faisait ressortir ses petites mimiques.
  
    
ses doigts fins courants sur mes draps,
son odeur imprégnant mes bras,
et sa silhouette imprimée sur le matelas,
me rappelaient qu'être à ses côtés me donnait l'impression d'entrer dans le nirvana.

    
mais cette impression d'illégitimité
dans mes sentiments ne me quittait pas.
avais-je réellement le droit à toute cette joie ?
alors que des hommes l'aimaient
bien plus légitimement que moi.

  
les garçons du club me taquinaient,
essayant de me mettre mal à l'aise
en parlant de hinata, yamaguchi ou même tsukishima.
si seulement ils savaient que je les aimais,
ces filles au regard de braise.
j'avais l'audace de penser à elles en plus de ça.

   
si seulement elle aussi le savait,
que les papillons dans mon ventre ne me quittaient pas
pendant toutes ces soirées pyjamas
où la simple pensée de son corps allongé à côté du mien me faisait frissonner.