𝙂𝙚𝙣𝙩𝙡𝙚𝙢𝙖𝙣. [ jikook ]

3

- Jungkook.

Je sursaute en apercevant ma mère m'appeler appuyée contre le mur de ma chambre. Je me demande bien depuis combien de temps cela fait qu'elle m'observe comme ça, et surtout pourquoi je ne l'ai pas entendu entrer. Mais après tout ça ne m'étonne pas, j'étais tellement plongé dans mon roman d'une romance des plus niaises qui pourrait en faire vomir plus d'un, mais qui moi me rends heureux que le monde extérieur ne comptais plus. Et je dois avouer qu'inconsciemment je me suis imaginé moi dans le rôle du personnage du principal du livre et de Jimin comme mon partenaire amoureux, et c'était ridiculement plaisant. Mais la réalité me rappelle bien vite quand je vois maintenant ma mère s'approcher de moi avec un sac en plastique qu'elle me tent.

- Qu'est-ce que c'est ? je demande.

- Du rasin. La récolte à été bonne cette année et nous en avons beaucoup trop pour nous tout seul, puis comme il commençait à pourrir je me disais que ce serais une bonne chose de le donner à la ferme Min.

- Oh... vous voulez donc que je ramène ça à Yoongi ?

- Oui, et à son père aussi. Je me demande d'ailleurs comment ils vont, dit-elle d'un ton soucieux.

Et moi je me demande si ce n'est pas aujourd'hui le 1er avril car déjà que de voir ma mère faire un geste généreux et en plus de ça à la famille Min est rare, la voir s'inquiéter pour eux l'est davantage.

- Mère...vous sentez- vous malade aujourd'hui ?

À vrai dire c'était bien trop intriguant pour que je me taise sans rien dire. Et je pense qu'en effet, j'avais raison, elle est bien malade pour me regarder avec cette air encore plus soucieux. Puis à ma plus grande surprise elle s'assit sur mon lit, tout prêt de moi.

- Ça fait deux ans aujourd'hui... que ta tante est décédée, dit-elle tout bas.

- Ah je comprend mieux alors ! dis-je presque enthousiaste, satisfait d'avoir découvert ce qu'il clochait et sans que je m'en rende compte une main venait de s'écraser sur ma joue, elle venait de me gifler.

Je reste alors sans voix pendant de longues secondes. Ma mère ne m'avait jamais frappé, ma mère n'a jamais abusé de son autorité qu'elle n'a jamais eu avec moi contrairement à mon père, alors oui, je l'avoue, j'en reste surpris. Je réfléchis à son geste et me rends compte qu'elle n'a peut-être pas abusé. Mais alors quoi ? J'aurais du être triste du décès d'une femme à qui je ne me suis jamais attaché ? Ma réaction n'était peut-être pas correct mais au moins elle était honnête.

- Bien, va leurs donner ça maintenant, reprit-elle comme si de rien n'était.

Je reste alors silencieux par peur que si j'ouvre encore la bouche elle lève la main sur moi, ce qui ne serais pas étonnant. Et là, je n'aime pas du tout ça. Car j'ai l'impression de me comporter avec elle comme avec mon père, ça commence par ça et bientôt j'aurais trop peur de vivre devant elle. C'est déjà compliqué avec un parent, avec les deux je n'imagine même pas. C'est pathétique mais voila que je verse une larme sans trop m'en rendre compte car je suis un gros fragile ! Un gros fragile qui a peur de devenir le prisonnier de cette maison. Elle semble remarquer une perle d'eau qui coule le long de ma joue et elle fini par approcher sa mains de celle-ci pour l'essuyer, mais je l'a devance bien vite.

- Ne deviens pas comme père, je t'en pris... dis-je en la suppliant presque, j'en oublie même le vouvoiement.

Elle me fixe sans rien dire et je regrette tant mes mots à cette instant. Je me sens faible et incapable, je déteste tellement ça. Il faut que je m'en aille. Je récupère le sac de fruit puis je descends de mon lit, ma mère qui est toujours assis dessus ne semble pas vouloir s'en aller mais peu importe moi je m'en vais.