L'Ombre et la Lumière (Shoto fanfiction)

Chapitre 100 : Pari risqué

[Voracity - Myth & Roid]
« Il n'y a pas longtemps, c'étaient les mauvaises actions qui demandaient à être justifiées, aujourd'hui ce sont les bonnes. », Albert Camus.

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CLAP ! CLAP ! CLAP !

« Franchement, bravo ! Mais quel spectacle jouissif June, je suis sur le cul que tu sois allée au bout ! »

Redescendant l'arme que j'ai entre les doigts, le plus violent des acouphènes me brise le tympan droit. J'installe alors le revolver sur la table pour pouvoir toucher, du bout des doigts, le faux-sang coagulé qui orne toute la partie droite de mon visage et qui coule déjà sur mon pull noir. Ryusuke, s'approchant rapidement, me tend des mouchoirs avec l'un de ces fameux sourire faussement enjoué. C'est donc avec la pire mine de dégoût que j'attrape un mouchoir, le dépliant un seul mouvement, pour commencer à nettoyer ma tête de ce liquide gluant.

« Tu sais, me féliciter pour ça, c'est comme avouer que tu es un pur déchet de la société. »

Je me lève de mon assise, dégageant rapidement ma perruque brune qui me donnait beaucoup trop chaud. A présent débarrassée de ce qui me gênait, j'observe ma chevelure blonde platine légèrement imbibé d'une teinte rouge sur un côté. Je soupire donc lourdement, fatiguée et surtout avec un grand mal de tête, reposant tout ce que j'ai entre les doigts sur la table devant moi.

« Tu pourrais au moins avoir la délicatesse de ne pas me traiter comme de la merde, June, je t'ai quand même beaucoup aidé. Et en plus, tu n'as même pas été foutue de me dire que tu n'avais pas tué ces deux criminels ! » me crache mon ex-associé avec sévérité.

Lassée d'entendre sa voix, je m'avance vers lui, pour lui attraper le visage brutalement avec ma main. Là, j'observe ses traits presque vénales avant de scruter ses cheveux noirs et blancs. Il ne tarde pas à gigoter, essayant de se défaire de mon étreinte qui a l'air de lui faire mal.

« Quelle importance ? je lui souris. Tu as peut-être quelque chose à cacher, ça expliquerait tout.

Il fronce les sourcils, m'affichant véritablement son visage et ses pensées.

-Si je cache quelque chose, tu le sauras bientôt. se moque t-il.

Oh, mais je sais déjà tout, ne t'en fais pas. J'ai appris, avec le temps, à toujours avoir un coup d'avance, surtout contre les gens que je déteste.

-Bref, tes plaisanteries n'auront pas raison de moi. En plus, si j'étais toi, je ferai particulièrement attention. Tu parles à une morte quand même. Imagine ce que je pourrais te faire, maintenant qu'il n'y a plus personne pour me gêner.

-Bah, vas-y, tue-moi ! s'énerve t-il. Mais avant n'oublie pas de faire la peau à ton père.

Je le dévisage un instant pour rouler des yeux juste après.

-Vous avez tous ce mot là à la bouche "il faut tuer" et encore "tuer". C'est si affligeant.. Vous ne pensez toujours qu'à tuer, vous, les criminels.

-Et tu es quoi toi, si tu n'es pas une criminelle ?!

-Je ne suis personne, et c'est bien mieux comme ça. je souffle un grand coup, m'insufflant un peu d'espoir. Bon.. Je ferai mieux de ne pas trop traîner dans le secteur, j'ai encore du boulot. Je te laisse ranger, j'espère que ça ira.

Je lui lâche le visage pour tourner les talons.

-Pas de problème, de toute façon, je pars aussi. m'explique t-il avec grand enthousiasme. Je pense faire un tour sous les tropiques le temps que toute l'agitation se calme. Et toi.. Explose bien la tête de cet enfoiré d'Isaac, je veux que sa tête face la une de la presse locale, tellement ça sera sanglant !