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Mon crâne me crit de ne pas aller en cours après le dimanche au lit tout la journée, mais je me lève tout de même et enfile mon uniforme fade et froid. Je boucle mes cheveux et me maquille pour cacher mes cernes avant de sortir de chez moi.

Je shoot sans faire exprès dans ce qui me semble être un bouquet de fleurs, je le prends dans mes mains et sans lire la carte entièrement, je lis le nom de Thomas. Je m'empare du bouquet et me met en route, j'ai un truc à faire avant d'aller en cours.

Je marche fièrement jusqu'à ce qu'il me semble être la maison de Thomas, je pousse la porte qui est à ma surprise ouverte, je me fais toute petite et sors le briquet de ma poche pour allumer en un mouvement le feu et incendiée le bouquet que je dépose à l'entrée de sa maison en claquant la porte derrière moi.

- Connard, brûle en enfer.

- Je vous demande pardon, vous êtes ?

Je fais désormais face à une femme, un sac de course dans les mains. Sa mère.

- N'entrez pas, c'est un conseil. Dis-je souriant avant de reprendre mon chemin. Bonne journée !

J'espère que le monstre que je suis ne vous effraie pas, de tout manière, pas le temps d'observer le spectacle, je cours jusqu'au lycée pour ne pas manquer ma première heure de cours.

J'arrive à l'heure, je cherche Kayden du regard, il a mon téléphone. En entrant dans la salle, je prend une place éloignée de tout le monde et mon téléphone est posé sur celle-ci. Je cherche Kayden du regard, seule de l'autre côté de la classe et le remercie d'un vague geste avant de sortir mes affaires. Tout le monde entre, Serena et Jesse se mettent ensemble avec Fabyan juste derrière, la tension règne et je me force à l'éviter.

À la fin des cours de la matinée, je trotine derrière Kayden.

- Kayden !

Il s'arrête et se retourne, le regard vide.

- Merci, pour...

- Tu me faisais de la peine, c'est tout. N'y vois rien de personnel. Crache-t-il en dégerpissant la minute qui suit.

En me dirigeant vers le réfectoire, Serena et Jesse semblent avoir assisté à la scène. Je les dépassent et attrape un plateau dans la file pour y déposer une bouteille d'eau et une pomme, je sors juste après du réfectoire plein, enfonçant la pomme et la bouteille dans mon sac. Je n'ai pas vraiment faim.

*

Cette journée n'avait rien d'exceptionnelle, comme les autres. Disons que le changement c'est fait jeudi, nous commençons le semestre de relais et les groupes sont formés en fonction de notre niveau, je cherche mon binôme sur le table blanc et je souffle.

Belladonna Freyderson et Kayden Sudson.

Il passe derrière moi et le bouscule pour lire à son tour.

- Putain. Crache-t-il en s'éloignant du tableau.

Je vais au vestiaire et enfile ma tenue de sport, en ressortant, tout le monde se sert dans le seau avec les bâton pour le relais. J'en attrape un et rejoindre Kayden à contre cœur, je me place derrière lui pendant que le prof nous attribut un couloir pour le début du cours.

Nous nous plaçons dans notre couloir numéro un, Kayden me pousse presque pour que je sois cellule qui trottine alors j'y vais en ronchonnant. Le sifflet se fait entendre et Kayden court, mais il ne met pas correctement le bâton dans ma main, il tombe.

- Putain, tout ce que t'a à faire c'est attraper ce truc.

- C'est bon, tu l'a mal mis c'est tout.

          

On recommencent encore et encore.

- Je comprends pas Kayden, habituellement mettre dans le trou, ça tu sais faire. Dis-je en lui rendant le bâton en le collant contre son torse.

- On échangent. Crache-t-il en regagnant la place que j'avais.

Je cours et met correctement le bâton dans la paume de sa main, quand ma main touche la sienne, monsieur lâche l'objet.

- Bon vous deux, il y a un problème ?! S'approche le prof.

Les deux mais sur ses hanches Kayden ne dit pas un mot.

- Il ne fait aucun effort ! Dis-je, révoltée.

- Quel dommage, vous allez rester ensemble donc réglez vos problèmes. Dit le prof au début d'un air sarcastique puis totalement sérieux.

- Argh ! Grognai-je en rejoignant le début de du couloir.

On le fait une dernière fois avec moi au récupérage et Kayden au moment de me passer le bâton, me cogne. Je finis au sol.

Quel con. Je le hais.

*

Après un nombres incalculable d'essais, nous finissons par y arriver, avec difficulté puisque Kayden se crispe à chaque petit contact avec ma peau.

D'ailleurs j'ai remarqué une entaille dans sa main, comme s'il avait tenue un couteau du côté de la lame. Cette entaille n'était pas là après la bagarre avec Thomas à l'extérieur et d'ailleurs je ne sais pas ce qu'il s'est après mon départ de cette chambre.

- Ça sonne, sortez vite de mon gymnase. Dit le professeur.

Comme si c'est lui qui payait le gymnase...

Nous quittons tous le gymnase, pour rejoindre les vestiaires et ressortir pour rentrer enfin chez nous après cette longue journée. Dans les vestiaires, une fille est entourée elle pleure alors je m'approche.

- Qu'es-ce qu'il se passe ? Demandais-je en enfilant mon t-shirt.

La fille en larme lève les yeux vers ma direction.

- Mon copain m'a quitté.

- Laisse tomber les garçons, ils sont idiots. Les femmes sont les plus belles créatures de cette terre c'est dommage de se gâcher pour la créature qu'est l'homme. Dis-je en rangeant mes affaires.

Je finis par sortir quelques minutes plus tard et rejoindre mon chemin habituel jusqu'à chez moi. Je reçois soudainement un message qui me donne le sourire.

"Rose a accouchée, viens à l'hôpital, chambre 155."

Je souris et m'arrête à l'arrêt de bus le plus proche, je remarque au bout d'une petite minute collée à mon téléphone que Kayden monte dans le même bus que moi, c'est gênant.

Nous descendons à l'arrêt et je suis alors Kayden qui avance d'un pas déterminé dans les couloirs de l'hôpital. Je m'inquiète quand il passe dans les couloir opposé de celui des grossesses.

- Kayden, c'est pas là.

Il ne m'écoute pas, je tourne du bon côté et il finit par me suivre quand j'entre dans la chambre 155. Je passe mes mains aux gel et approche de Daniel, qui tient le bébé dans ses bras. Rose est ravissante même à ce moment, je l'embrasse d'abord et avance vers Daniel. Le bébé a un visage d'ange et ressemble énormément à Daniel.

Je grimace.

- Quoi ? Demande Daniel.

- Il te ressemble trop, je suis dégoutée. Crachais-je avant d'éclater de rire avec Rose.

DAREDEVILOù les histoires vivent. Découvrez maintenant