Chapitre 56

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Voila, Chuck était mort. Pour Thomas, Chuck était son repère dans le bloc, c'était un symbole pour lui : le symbole qu'ils parviendraient un jour à retrouver une vie normale.

Thoma reposa Chuck sur le sol en évitant de regarder la chemise de son ami, noir de sang. Il s'essuya les larmes sur ses joues et se frotta les yeux. Quand il leva les yeux, il vut Teresa et vut ses immenses yeux bleus pleines de tristesse.

Elle se pencha vers Thomas et lui tendit la main pour l'aider à se relever. Quand il fut debout, elle garda sa main dans la sienne. Lui non plus n'avait pas envie de la lacher, il lui pressa les doigts pour essayer de lui transmettre ce qu'il éprouvait. Il ne parlèrent pas, ils restèrent plantés là devant le corps de Chuck, sans manifister la moindre émotion.

Ce fut la femme à la chemise imprimée Wicked qui brisa le silence.

-Les choses n'arrivent jamais sans raison, déclara-t-elle. Vous devez comprendre.

Thomas la dévisagea et aller parler, mais il fut interrompu par des bruit de pas. Plusieurs hommes et femmes vetus de jeans crasseux et de manteaux trempés firent irruption dans la salle. Ils brandissaient des armes à feu et criaient.

Soudain, deux hommes plaqua la femmee au logo Wicked sous le regard stupéfait des blocards. Puis, un homme se recula d'elle, arma son pistolet et visa.

"Non, se dit Thomas. Ils ne vont quand meme pas..."

Plus détonations resonnèrent dans la salle. La femme était morte ; elle baignait dans une mare de sang.

Thomas recula en trébuchant.

Un homme s'approcha des blocards tandis que les autres se déployaient autour d'eux et se mettaient à tirer en direction des fenetres. Thomas assaya de se concentrer sur l'homme qui venait vers lui ; il avait les cheveux bruns, le visage encore jeune, mais avec des petites ride au coin des yeux.

-Je n'ai pas le temps de vous expliquer, leur lança-t-il. Suivez moi, et courez comme si votre vie en dépendait.

L'homme recula de Thomas et fit signe aux autres hommes. Ils repassaient tous les portes vitrées au pas de course, en branquant tous leur armes devant eux.

-Allez ! leur cria l'un de leurs sauveurs.

Après une hésitation, les blocards obéirent et se ruèrent en pagaille hors de la pièce. Thomas continuait a tenir la main de Thomas. Malheuresement, il devait laisser Chuck.

Ils suivirent un couloir, un escalier, d'autres couloirs. Thomas ne pensa meme plus ou est-ce qu'il allait l'enmener.

Au bout de quelques minutes, ils franchirent une porte vitrées et sortirent dans la nuit noire.

Il tombait des cordes ; on ne voyait pas grand choses.

Le chef s'arreta devant un grand bus aux flancs rayés et cabossés, dont la plupart des vitres étaient fendues.

-Grimpez ! leur cria l'homme.

Les blocards se précipitèrent vers le bus. Tous se bousculaient les uns les autres pour monter dans le bus.

Thomas était en dernier, il tenait toujours la main de Teresa fortement. Quand Teresa fut dans le bus, Thomas allait monter mais une main s'abattit sur son épaule et l'empoigna par le tee-shirt. Tiré en arrière, il poussa un cri et lacha Teresa. Il tomba dans une gerbe d'éclabousures.

Il vut une femme, à l'envers, qui venait se pencher sur lui et lui boucher la vue.

La femme avait des cheveux gras. Une puanteur atroce d'oeuf pourris et de lait tournée lui emplit les narines. Sa peau était pale et frippée.

-Z'allez tous nous sauver ! hurla femme en couvrant Thomas de postillons. Z'allez nous sauver d'ia Braise !

Elle éclata d'un rire grincant qui ressemblait à une quinte de toux.

Elle hurla quand l'un des sauveteurs l'empoigna à deux mains et l'arracha de Thomas. Thomas recula, monta a bord du bus et cogna légèrement Teresa. L'homme regardait la femme en lui tendant son arme. Elle tendit le doigt vers lui en criant :

-Les croyez pas, surtout pas !

Au bout de quelques mètres, l'homme tira une balle en pleine tete de la femme. Un filet de sang gicla de sa tete et tomba du bus.

Thomas tremblait comme une feuille, il suivit Teresa à bord du bus. Ils s'installèrent au fond du bus cote à coter. La pluie tambourinait sur le toit, une eau noir ruisselait sur les vitres.

Sur sa, le chauffeur se mit en place et écrasa la pédale de l'accélérateur. Thomas regardait sans cesse la femme. "Ne les croyait pas ?" Thomas se posa la questions plein de fois, en essayant de comprendre pourquoi elle avait dit sa. Puis le chauffeur passa une vitesse et le bus s'enfonca dans une nuit diluvienne.

Le LabyrintheOù les histoires vivent. Découvrez maintenant