Chapitre Vingt-Huit

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- Stop, ne t'approches pas ! criai-je à Chris.
Il me regarda surpris et s'arrêta sans même comprendre ce que je voulais lui dire.
- Ne t'en vas pas, Imo, fit Peter au bord des larmes.
Je soupirai et lâchai mon arme, il arqua un sourcil et me regarda, son regard qui glaçait le sang en général, mais qui pour la première fois semblait perdu.
- Imo, ne t'en veux pas, tu ne peux pas t'en vouloir après avoir fait une bonne chose pour le gang, s'exclama Chris en s'approchant.
- J'ai dis, ne t'approches pas ! répétai-je sur un ton glacial.
- Arrêtes de t'en vouloir, me dit-il espérant seulement que je fasse attention à ses paroles.
-Tais-toi, je t'en supplie. Vous ne pouvez pas tout le temps tout contrôler, je ne suis pas faite pour ça, mes pouvoirs sont trop puissants et me tuent petit à petit. J'ai encaissé un millions de choses, mais ça c'est de trop. Arrêtez de me rassurer, arrêtez de faire comme si tout ça ne vous touchait pas, reniflai-je. Je cause trop de problèmes et ça ne vous coûte jamais rien de les réparer, c'est ce que vous prétendez me montrer, mais au fond de vous, je vous casse les pieds, dis-je.
Ils me regardaient peinés et y avait de quoi, je ressemblais à une petite nature.
- Vous vous rendez compte qu'il y a quelques mois tout allait très bien, je vivais une petite vie normale, de lycéenne normale jusqu'à ce que je rencontre Simon et que je tombe amoureuse de lui, mais il se trouve que c'était un loup-garou qui prétendait m'aimer. Ça m'a fait extrêmement mal, vraiment mal et je ne pense pas que le fait d'accueillir bras ouverts mon frère et ma soeur, arrange le coup. Je ne suis pas celle qu'il vous faut, je ne suis pas la Imogene d'il y a quelques mois et même moi, ça me peine comme quoi, je dois vraiment être lamentable. Alors s'il vous plaît, acceptez le fait que tout ce que je vous dis est vrai, car au fond de vous vous le pensez, je devrais m'en aller et vous laisser, dis-je en essuyant du revers de ma main les larmes qui ont certainement fait couler mon mascara et mes joues qui sont trempées.
Peter essuya une larme qui coula sur sa joue et tapa le mur de toutes ses forces, je sursautai à cet acte aussi surprenant qu'il puisse être.
Il savait quelle serait ma décision et c'est pour ça que sa colère montait.
Lisa et Clara regardaient le sol et reniflaient en même temps. Taylor et Carter regardaient dans le vide et n'osaient pas croiser mon regard, faut dire que vu ma tête je peux comprendre.
Quant à Chris, il serrait ses poings pour se retenir de taper la personne à sa droite ou même à sa gauche et contractait sa mâchoire.
- Pour l'amour du ciel, écoutes-moi, fit-il.
J'hochai la tête en sachant pertinemment que ce qu'il dira n'aura pas d'impacts sur ma décision.
- J'avoue qu'en matière de discours t'es plutôt bonne, enfin pas dans... mais dans le discours, bref tu m'as compris. T'as débarqué ici et t'as tout chamboulé, je voulais te taper la première fois que je t'ai vu, pourquoi ? Parce qu'une fille comme toi ça me tape sur les nerfs, mais bordel je vais pas y passer par quatre chemins, je trouve que ton arrivée ici était parfaite, car tu as pu découvrir dans quel monde on vivait que ça te plaises ou non. T'as un caractère de merde, t'es une chieuse, une emmerdeuse, tu peux pas l'a fermer deux minutes et tu sais te battre comme si t'avais fait ça toute ta vie et ça m'énerve, mais Imo tu peux pas t'en aller comme ça, fit-il en reniflant lui aussi.
- Pourquoi ça ? fis-je sèchement.
Il respira un bon coup et s'approcha de moi. Il fut juste à quelques centimètres de mon visage et ma respiration devenait irrégulière.
- Parce que je suis attiré par toi, Imogene et je le serais définitivement toute ma vie, fit-il en relâchant son stress.
Je fus bouche-bée et je ne fus pas la seule, les autres furent tous surpris par ce qu'il venait de dire.
- Arrêtes, c'est encore une de tes blagues débiles, rigolai-je.
Il me regarda sérieusement.
- Ok, ça n'en pas une, fis-je.
- Non, je suis sérieux et je ne rigolerais pas avec ça, tu es juste magnifique, tu as un caractère fort, mais on sent que tu peux tout casser pour redevenir la Imogene d'avant. J'ai tout essayé et j'ai bien vu que rien ne te faisait succomber à mon magnifique charme, fit-il en rigolant. Donc, je ne peux pas t'obliger de rester ou de ressentir la même chose que moi, mais je peux te faire comprendre ce que je ressentirais si tu pars, fit-il en avalant sa salive avant de poursuivre. Je redeviendrai comme avant, tu m'as changé et je peux te jurer que mon ancien moi, n'est pas beau à voir, j'ai fait des choses que je regrette et que je pourrais refaire si tu me laisses, si tu nous laisses. Je sais on dirait que je te demande en mariage, pas jusque-là, mais j'ai besoin de toi et je ne pourrais plus rester aussi calme si tu t'en vas, ne pars pas s'il te plaît, fit-il en me tenant les mains.
Ok. Ça c'est la déclaration la plus bizarre que je n'ai jamais vu de ma vie, mais celle qui me rend la plus heureuse de toute mon existence.
- Ok, dis-je.
- Ok quoi ? fit-il blessé.
- Je reste avec toi, avec vous, mais il faudra qu'on discute de certaines choses, hein, fis-je en les regardant.
Ils souriaient tous et me regardaient tous droit dans les yeux.
Je repretai mon attention sur Chris qui avait l'air blessé et lui relevai le menton.
- Tu crois quand même pas que je t'ai oublié, fis-je en souriant.
À ce moment là, je l'embrassai devant les autres, rien à foutre de leurs avis. Il fut surpris puis après m'enveloppa de ses grands bras protecteurs pour prendre contrôle du baiser. Peter marmonna quelque chose que je n'arrivai pas à entendre, mais je fus tellement dans ma bulle à ce moment que je m'en fichai. C'était magique, j'avais attendu ce moment depuis des jours et j'en avais l'occasion que maintenant.
Après notre baiser, il me regarda et me prit le visage entre ses mains.
- A partir de maintenant, tu es à moi et ça pour la fin, est-ce clair ? En faite je ne te demande pas la permission, fit-il en me regardant.
Carter cria et sauta de joie.
- So cute, so cute, oh my godness, fit-il de sa petite voix aigu.
Les filles étaient toutes heureuses et Taylor fit un tchake à Chris en lui disant de faire gaffe, car je représentai comme une soeur pour lui. Ophélia me prit dans ses bras et me serra fort contre elle, c'est à ce moment-là que je compris une fois pour toute que je devais accepter la nouvelle moi et toutes ces nouvelles qui débarquaient aussi vite qu'un ouragan. J'ai peut être tiré sur mon ex, mais il le méritait et je pense que je devrais être fière de moi, plutôt que de me rabaisser.
Je fus dans mes pensées quand Peter agita sa main devant moi pour me faire revenir à la réalité.
- Qu'est-ce qu'il y a ? demandai-je.
- Je suis désolé, je te promets d'être un bon frère pour toi, promis ! fit-il en croisant les doigts.
- Qu'est-ce qu'on fait maintenant ? On va quand même pas se laisser faire, s'exclama Lisa.
Je pris un flingue et tira sur le lustre qui s'écroula sur le sol.
- T'as cru aux contes fées ma cocotte ou ça se passe comment ? Je veux pas faire ma chef, mais on devrait se manier et commencer par s'acheter des flingues, fis-je déterminée.
Chris m'enlaça de ses bras et s'exclama à son tour :
- Je te suis, ma combattante, sans te vexer, Peter, ta soeur a raison. Il faut plus d'armes, fit-il.
Ce que j'ai de la chance, j'ai la meilleure des familles à mes côtés et le meilleur copain au monde.
Dire que j'allais tout quitter pour me retrouver seule en Californie....

An Another Me || RéécritureOù les histoires vivent. Découvrez maintenant