Chapitre 59

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Ken

Les vielles chansons pourries que ma brune a tenu à écouter sur le chemin du retour tournant en boucle dans ma tête, je pousse la porte d'entrée de la maison de ses darons. Lya, juste derrière moi, sourit paisiblement en observant le jardin de sa mère.

- Ça fait un peu que t'es pas venue toi en vrai, je lui lance alors qu'elle inspecte les nouvelles fleurs que sa daronne a planté cette semaine.

- Hmm, elle bougonne. Je sais pas qui, de toi ou de moi, est réellement leur fille.

On pénètre dans la maison, main dans la main mais on est stoppés vif par la voix d'Elisa qui crie à son mari que la salade, ça se met au frigo. Je pouffe doucement en retirant mon manteau et en attrapant celui d'Alya.

- Ils changeront jamais, ma brune s'avance vers le salon en secouant la tête. Maman ! On est rentrés !

Cinq bruits de plats qui s'entrechoquent plus tard, Elisa débarque de l'autre bout de la pièce, la moitié de ses cheveux en dehors de son chignon.

- Ah enfin ! Elle souffle. Ton père me mène la vie dure depuis le réveil, que des âneries !

Elle dépose ses lèvres sur le crâne de sa fille avant de se rapprocher de moi, un grand sourire aux lèvres. Sans que j'ai le temps de comprendre ce qu'il se passe, je me prends un coup de torchon sur l'épaule.

- Un pyjama pour Tan et sa brosse à dents, ça peut s'avérer utile Monsieur Samaras ! Elle me taquine. Ça se voit que c'est pas ma fille qui a fait le sac.

- Maman ça va pas ?! Alya lui retire le torchon. On tape pas les gens comme ça enfin.

- C'est pas "les gens", c'est mon gendre d'abord. Je le tape si j'ai envie, Elisa me fait un clin d'oeil.

- Ton gendre de rien du tout, ma brune secoue la tête. Arrêtez de tous vous y mettre !

Sa mère secoue la tête avant de me prendre dans ses bras.

- Alors ? Elle s'exclame en me relâchant. C'était bien ? Son regard se promène de moi à ma brune que je vois rougir à vive allure.

- C'était super, je me gratte les cheveux, gêné. Les moines étaient vraiment cools.

- Je vois, elle me répond sans même me regarder, trop absorbée par la couleur des joues de sa fille. Les moines étaient cools.

- Papa ! La petite voix de Tan résonne dans le couloir qui mène aux chambres.

Ma petite tête préférée débarque en courant avant de sauter pour s'agripper à mes jambes.

- Hop, je le prend dans mes bras. T'as grandi encore ou quoi en un week-end ? Je le chatouille du bout des doigts.

- Moi je peux toujours avoir été enlevée par un groupe de gangsters qu'il le remarquerait même pas, Alya boude en lançant un regard noir à Tan.

Je le repose au sol et au lieu de partir consoler sa mère, il repart en courant vers les chambres avant de revenir des feuilles à la main.

- Je t'ai fait des dessins Maman, il sautille autour d'elle avant de lui tendre ses oeuvres d'art.

Ma brune retrouve le sourire en moins de deux avant de s'accroupir pour être à sa hauteur. Ses yeux se baladent sur les feuilles de papier et un sourire idiot s'affiche sur son visage.

- Regarde, Tan lui pointe un dessin. C'est Papa et toi ! Et là c'est Tata Inès.

- C'est super joli mon ange, elle dépose un bisou dans ses cheveux. Merci. Ça a été ?

T'y crois, toi ? · NekfeuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant