Chapitre 41

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Chris m'a fait visiter la maison qui est très chaleureuse, tout comme ses propriétaires. Je ne suis plus vraiment stressée, et je me sens très bien ici. Pendant qu'il sortait nos valises de la voiture, je me suis allongée sur le lit et je me suis endormie aussitôt. Je me réveille en sentant le souffle chaud de Chris dans ma nuque, il a sa main posé sur mon ventre qu'il caresse doucement.

- J'ai dormi longtemps ?

- Une heure à peu près.

Je m'étire puis me retourne pour pouvoir serrer l'homme que j'aime dans mes bras.
Il m'embrasse dans les cheveux en passant sa main dans mon dos.

- Dis-moi un secret.

- Quel genre de secret ? Dis-je en relevant la tête.

- Un secret que tu n'as jamais dit à personne, un que je serai le seul à savoir.

Je le regarde en me pinçant les lèvres. Il n'y a qu'une seule chose que j'ai gardé pour moi toutes ces années sans en parler à Ashton, parce que si je comprends bien ce qu'il essaye de me dire, il veut savoir quelque chose que mon frère ne sait pas. Une sorte de lien de confiance entre nous.

- Ce n'est pas un joli secret, c'est moche.

- Dis le moi quand même.

Je cale ma tête contre son torse pour éviter de le regarder.

- Quand j'ai voulu reprendre le patinage après mon accident, je me gavais de morphine pour tenir le coup. Et quand j'ai du abandonner j'ai commencé à en prendre un peu plus, je ne le voyais pas comme ça mais la vérité c'est que ça soignait plus mon esprit que mon corps, jusqu'à ce que mon médecin m'alerte sur ma consommation. Je ne l'ai pas écouté, j'étais persuadé qu'il en faisait des tonnes et que je n'étais pas accro. Et puis un jour il a refusé de renouveler mon ordonnance en me disant que j'avais consommé en une semaine ma dose pour le mois. Je me suis dit que ce n'était pas grave, que je n'en avais pas besoin et que je pouvais attendre le mois suivant... Sauf que le soir même je me suis retrouvé dans une ruelle à payer pour de l'oxy. Ça a duré quelques semaines et j'ai pris conscience de ce que je faisais. Je me suis rendu compte que j'avais de l'argent pour la payer mais que si je n'en avais pas eu j'aurais baiser avec n'importe qui tant que ça m'aurait permis d'acheter ma dose.

- Comment tu as fait pour tout arrêter sans que personne ne se doute de rien ?

- J'ai commencé à fumer. J'ai remplacé une drogue par une autre et je me suis fais violence, tout était dans ma tête.

Promets-moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant