Chapitre 43

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Ce n'est que pendant la nuit que je me réveille, me rappelant soudainement quelque chose. Méditer. C'était la seule chose que la fleur sacrée m'a demandé de faire et je ne l'ai pas fais. J'ai encore le temps, il fait toujours nuit par la petite fenêtre de ma nouvelle chambre. Je m'assois confortablement sur mon lit puis ferme les yeux. Je n'ai jamais médité de ma vie donc je n'ai aucune idée de ce qu'il faut faire. Je ferme les yeux et pense très fort à la clairière ou la fleur sacrée m'a présentée aux défunts. Comme par magie, je m'y retrouve immédiatement. Je suis debout en face d'un homme que je ne connais pas. L'elfe a des cheveux bruns à dominance blanc et des yeux verts. Il se tient bras croise devant moi, le visage sévère. Il me dis ces mots avec froideur.

- Je vais être ton premier entraîneur. Dans ma vie passée c'était mon boulot. Tu vas donc m'écouter attentivement. Je me doute qu'une humaine ne sait pas se battre, surtout une ancienne princesse, mais sache que je ne te ferais pas de cadeau. Tu dois avoir déjà quelqu'un qui t'entraîne mais je vais t'entraîner aussi. Montre moi ce que tu sais faire.

Je me met en position de combat comme Hélios me l'a appris. L'elfe me tourne autour, me jugeant sans retenu. Je ne sais pas si je dois l'attaquer ou ne rien faire. Il finit par se remettre face à moi et me dis d'un air supérieur.

- C'est pas trop mal. Mais pas parfait. Je vais t'apprendre à être parfaite car une Tirith se doit d'être irréprochable.

Je continu donc mon entraînement avec cet elfe dont je ne connais pas le nom. A chaque fois que je voulais dire un mot il me rembarrait sans retenu. Il n'y a que lui qui avait le droit de parler. Je me suis donc entraîné longtemps, encore plus qu'avec Hélios. Enfin c'est mon impression car il fait toujours jour et la lumière reste la même. Je n'ai aucune notion de l'heure qu'il est, je n'ai même pas faim mais je suis complètement épuisée. Je ne le montre pas. Je dois rester forte quoiqu'il arrive. Quand je m'effondre sur le sol pour la énième fois, je n'arrive plus à me relever. J'ai le souffle court, le corps tremblant et je risque d'avoir des bleus partout sur le corps. J'essaie de me relever, encore une fois, mais mon corps est à bout. L'elfe se tient au dessus de moi et je le regarde en respirant difficilement.

- Tu as été plus résistante que je ne le pensais. Continu ainsi. Tu vas retourner t'entraîner avec une personne vivante et tu reviendras le soir prochain. Sans faute. Compris ?

- Oui monsieur.

- Bien.

L'elfe s'en va, me laissant seule. Quelques instants plus tard j'ouvre les yeux dans la chambre que j'occupe dans la demeure du roi des elfes. Je tombe de mon lit sur le dos, souffrant affreusement de mon entraînement. J'espérais sincèrement ne pas souffrir autant mais ce n'est pas le cas. Hélios arrive dans ma chambre et s'agenouille à côté de moi.

- Atria ! Qu'est ce qu'il c'est passé ? Répond moi !

Je me relève doucement avec son aide en grimaçant. L'avantage c'est que la douleur disparaît peu à peu et que je ne tremble plus. Je répond donc à Hélios, le rassurant.

- C'est rien ne t'en fait pas. Juste un moment de faiblesse à l'entraînement d'hier sûrement.

- T'es sûre ?

- Oui, c'est bon Hélios. Merci.

Il m'aide à m'assoir sur mon lit puis me jette un dernier regard inquiet avant de partir. Comment il a su que j'allais mal déjà ? Les émotions, j'avais oublié. Il sait toutes mes émotions mieux que moi même. Je décide de ne plus penser à ça et attends encore un peu avant de me lever. Je me change rapidement pour être prête à partir après avoir mangé et me dirige vers la cuisine. La famille au complet est déjà attablée et je m'installe face à Hélios et à côté de sa sœur, Athénais. Sa mère me sert des fruits avec ce qui ressemble à un pain bizarre. Je mange tout sans me questionner sur la provenance de cet aliment étrange, qui est extrêmement bon. Une fois notre repas fini, Hélios se lève et me fais signe de le suivre. Je lui obéis et nous sortons de la maison pour retourner dans la partie de la forêt aménagée pour le combat.

Il n'y a toujours personne, comme la veille. Je m'échauffe avec Hélios, chose très importante à ce que j'ai compris. Une fois notre échauffement fini, nous révisons les coupes vus la veille. Coups que j'ai également revu avec mon défunt entraîneur. Hélios semble impressionné car il me fait rapidement passé à autre chose. Il m'apprend de nouveaux coups que je dois mettre en pratique avec lui ainsi que plusieurs coups défensifs. Les combat sont serrés mais Hélios n'est évidemment pas à son maximum. En tout cas la sueur colle son t-shirt à sa peau et je peux voir son torse si bien sculpter. Il profite de mon inattention pour me mettre une balayette et le combat prend fin. Pour ma énième défaite. Nous faisons une pause et nous asseyons sur un tronc d'arbre.

Il me donne une gourde d'eau que je finis à moitié. Je n'ai jamais fais de choses aussi dangereuses et sensationnelles que ces entraînements. Et je me suis nettement améliorée en un jour et demi. Hélios engage la conversation.

- Tu faisais quoi de ton temps, en tant que princesse ?

- Je devais m'entraîner pour être la reine la plus correcte possible. Je lisais beaucoup également. Et toi en tant que prince, tu faisais quoi ?

- Je m'entraînais au combat, comme tous les elfes. Mais je m'entraînais également à être prêt à gouverner avec mon père. Ça te pose un problème que je sois prince ?

- Plutôt que tu ne me l'ai pas dis. J'aurais agis différemment.

- Tu crois que je l'ai bien pris en apprenant que tu étais destiné à être la reine du plus puissant de tes royaumes ? Et bien non figure toi. Pourquoi tout tourne autour de toi bon sang ?..

- Je te pose un problème peut être ? Je n'ai pas choisi de naître princesse et futur reine. Je n'ai pas choisis de devenir votre Tirith ni de croiser le chemin du prince des elfes ! Je ne voulais pas que mon futur mari vienne me retrouver ni qu'il...

Hélios me fait taire en posant ses lèvres sur les miennes. Ce contact m'électrise totalement et je ne suis plus capable de penser à autre chose qu'aux lèvre d'Hélios. Il se détache trop vite à mon goût et me souris. Un sourire taquin. J'ai oublié pourquoi je m'étais énervé l'instant d'avant.

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