Ce que tu es...

Nouvelle amitié ?

Kazuya fit un grand sourire à la caissière alors qu'elle lui rendait sa monnaie. Puis, après l'avoir remerciée, ce qui fit rougir la femme, il prit ses plastiques et quitta la supérette. Alors qu'il était sur le chemin du retour, une fine pluie commença à tomber à son grand désespoir. Il n'aimait pas énormément la pluie. Ca lui rappelait de mauvais souvenirs. Il soupira et continua sa route, tentant désespérément de ne pas faire tomber ses sachets. Son oncle avait fait une liste de courses énormes et avec le café ouvert, il ne pouvait pas aider Kazuya à les faire. Et Yumeko devait seulement être en train de quitter son dernier cours quand Kazuya avait lui-même quitté le café pour aller à la supérette. Donc aucune aide. Peut-être que si son oncle avait été patient, il aurait pu rester et attendre que Tatsuya et les autres se ramènent et l'aident ? Mais non, son oncle n'était pas patient et il voulait à tout prix ses bouteilles d'alcools, ses paquets de café, ses sachets de thé et ses apéritifs. Voir même, parfois, de nourriture divers lorsqu'il avait envie de faire une soirée "Boîte de nuit-restaurant". Ce qui donnait encore plus de travail à tout le monde. Mais Kazuya ne s'en plaignait pas. C'était lui qui avait choisis ce mode de vie plutôt que de passer ses journées à la fac, après tout. Il n'avait pas à se plaindre. 

Il arriva finalement à la boîte de nuit qui faisait aussi office de café, totalement trempé et à bout de force d'avoir porté tant de plastique à lui tout seul. Parfois, il se demandait comment il faisait pour tenir le choc. Il avait beau manger, il restait fin comme un fil. Ca l'ennuyait énormément, surtout lorsque ses amis d'enfance l'obligeaient à manger pour qu'il grossisse un peu. Mais il avait beau leur dire qu'il ne faisait que ça, manger, ils ne le croyaient pas. 

En rentrant dans le café, il entendit une douce musique. Les notes d'un piano. Son visage s'éclaira d'un sourire. Ca ne pouvait être que Tatsuya. Seul Tatsuya s'approchait de ce piano et en jouait, de temps en temps, au plus grand plaisir de chacun. Et il aimait quand Tatsuya jouait du piano. Sa mélodie était si belle, si enivrante qu'il pouvait oublier sans remords ses soucis pour quelques instants. Plus il approchait de la salle principale, plus il entendait les notes de Tatsuya et plus ça lui faisait un bien fou. Entre les évènements de la veille et les courses, il en avait grandement besoin. 

Lorsqu'il arriva derrière le comptoir, la première chose qu'il aperçu fut Tatsuya et son piano. Puis vinrent Yumeko et son oncle, tout deux accoudés au comptoir. Et enfin, ses trois autres amis, ainsi que...Il recula d'un pas lorsqu'il vit la personne qui les accompagnait et qui regardait Tatsuya, subjugué. Non non et non ! Ca devait être un cauchemar ! A croire qu'il le suivait partout où il allait ! 

Il faillit en lâcher ses sachets de surprise mais eut juste le temps de reprendre ses esprits. Il pesta intérieurement contre sa surprise et ...comment s'appelait-il déjà...Bakanishi ? Bof, il avait l'impression de se tromper mais il s'en moquait royalement : Bakanishi, Nakanishi, Shiakanishi...Qu'est-ce que ça pouvait lui faire ? De toute façon, pour lui, le principal était de se souvenir du visage. Et là, il ne pouvait pas l'oublier, pas avec les évènements de la veille. Ah ! Qu'il avait eu envie de le tuer à ce moment-là ! Il avait beau se l'avoir jouer sympa avec lui, il n'avait pas oublié et surtout pardonné ! Et ce n'était pas parce que ce Bakaaa... -Akanishi ? Non, il avait une tête à s'appeler Bakanishi - était son type d'homme qu'il allait lui pardonner aussi facilement. Oui parce que, même si cet homme semblait idiot aux premiers abords, cette idiotie compensait largement sa beauté à en faire pâlir plus d'un. Il était plutôt grand, de long cheveux bruns, un visage ovale avec de petits yeux noirs qui laissaient transparaître les sentiments de l'homme (et ça, il pouvait lui-même le confirmer). Sinon, il avait un corps corpulent et Kazuya s'était dit que les personnes pour qui l'homme était tombé sous le charme étaient bien chanceuses. Ou pas, selon les points de vues. 

Bakanishi tourna la tête vers lui et il le vit pâlir puis reprendre contenance. Kazuya réprima un rictus et s'approcha de son oncle avec les sachets tandis que les dernières notes de piano résonnèrent dans la salle et que les quelques clients qu'il y avait applaudissaient chaudement son ami. Tatsuya lui adressa un sourire éclatant quand il le vit et il lui rendit aussitôt. Comment ne pas être souriant face à son meilleur ami ?