À 23h tous les soirs nous fermions le rideau de notre chambre, séparant ainsi jusqu'au matin le côté des filles et celui des garçons. Ce rideau restait généralement largement ouvert durant toute la journée pour relier les deux espaces. 23h était aussi l'heure où nous sonnions pour tous l'extinction des feus. Mais cela n'empêchait pas certain fêtard de rentrer après notre couvre feu et, tant qu'ils restaient discrets, nous ne leur disions rien.
J'étais la plus dérangée par les allés et venus des garçons dû à l'emplacement de mon lit mais... si mon sommeil a tendance à être léger j'ai la chance de pouvoir me rendormir aussi facilement que je me suis réveillée. De plus jai choisi cette emplacement en pleine conscience des désavantages et Lisa m'avait expliqué que c'était pour cette raison que personne ne se ruait dessus. J'assumerai donc mon choix jusqu'à la fin de l'année.Cette nuit-ci je peux dire combien de personnes sont arrivés au milieu de la nuit et à quelle moment. Un garçon qui s'installait et était arrivé un peu avant minuit et deux filles qui revenaient de soirée à 4h du matin.
Nos matins durant la semaine passées avait été calmes. Chacun d'entre nous se levait quand il le voulait. Nous avions interdit dans un règlement de dortoir les réveils avant 6h sauf raison professionnelle et ceux après 12h afin de pouvoir mettre de l'ordre dans le dortoirs. Nous avions aussi demandé à ce que les réveils personnels ne sonnent que 3 fois maximum pour ne pas déranger les autres. Une organisation qui changerait dès ce premier jour de cours puisque, désormais, ce serait un emploie du temps commun et la sonnerie du dortoirs qui nous réveillerait.
Comme d'habitude dès les premières notes du réveils je suis assise sur mon lit. En forme et de bonne humeur. Je regarde autour de moi les visages émergeant du sommeil de mes camarades. Lisa ne semble même pas se réveiller, même un peu. Voyant ce spectacle je décide de faire quelque chose. Je prend une grande inspiration, je la retiens un instant sachant pertinemment que je m'apprête à me faire maudire par toutes les personnes de cette pièce. Et puis j'hurle à plein poumons :《DEBOUT ! Debout la compagnie ! Debout tous le monde ! Tous le monde se lève !》 Ma voix semble bien plus efficace que cette sonnerie ridicule qui a déjà cessé de sonner.
Sur leur lit, les filles se redressent toutes en sursaut et me dévisagent. Lisa semble venir d'un autre monde, son regard perdu comme celui d'un enfant qui n'a pas fini son rêve me dévisage alors que je continue de chanter (ou d'hurler) aux autres de se réveiller. Je suis interrompu par une voix venant de l'autre côté du rideaux :
《LA FERME !》Suivant le cri un coussin traverse la frontière de notre chambre et vient s'écraser sur ma tête.
Trop choquée pour faire le moindre mouvement j'observe le projectiles vert désormais sur mes genoux. Lisa s'en saisit et le re lance dans la direction des garçons. On l'entend comme atterrir sur le sol, puis des rires et des bruits de pas. Finalement c'est Kangju qui apparaît dans l'ouverture du rideau, tenant le pauvre cousin. Il est en pyjama, les cheveux en bataille, et nous observe avec un petit sourire avant de lâcher un petit "rater" et de nous attaquer avec son arme rembourré de plume. La frontière désormais ouverte, une immense pagaille commence. Une bataille de coussins débute dans le dortoirs des chanteurs ; de quoi bien nous réveiller. Profitant du chao, je me saisit discrètement de ma trousse de toilette que j'avais posé près de mon lit la veille et je m'extirpe de la pièce avec quelques autres personnes.
Dans les douches nous sommes rejoint au fur et à mesure par le reste de notre équipe et on me félicite pour ce réveil réussi. On me fait aussi culpabiliser d'avoir déclencher une véritable guerre ! Nous rions. Lisa m'a ramené mes vêtements que j'avais oublié dans ma commode. Une fois prêtes nous repassons dans le dortoirs pour ranger. Après quoi, il nous reste un peu de temps avant le début des cours alors, avec celles qui n'ont pas envie de prendre de petit-dejeuner, nous nous assayons sur le lit de Lisa et discutons. Nous sommes rejoint par Kangju quelques minutes plus tard.
Kangju et Lisa, qui redoublent tous les deux leur première année, me rassurent sur ce début de cours et sur l'année en général. Kangju a échouée l'an passé car il était malade lors d'un examen important quant à Lisa elle n'a pas été capable de s'entendre avec son partenaire lors de l'épreuve des duos. Voici la raison de leur échec respectif. En les écoutant parlé je me rend compte que le rideaux est de nouveau fermé. Kangju m'explique que certains garçons se changent directement dans la chambre et donc ils ont décidé de refermer le rideaux pour des raisons de pudeur évidentes. Je ris et à ce moment le rideaux s'ouvre sur 3 hommes. Les deux premiers je les connais. Daejae, toujours aussi avenant et souriant nous gratifie d'un bonjour lumineux quand il nous voit. Mingi, le très grand ne nous regarde même pas, occupé à envoyer des messages sur son téléphone. Et au milieu un que je ne connais pas. Sûrement le garçon arrivé la veille, un peu avant minuit. Il est... tous petit. Vraiment petit. D'ici je dirait qu'il doit faire ma taille. Il a les yeux cerné de noir. Oui, une épaisse couche d'eye-liner vient encadré son regard déjà très sombre qui ne me lâche pas une seconde. Son teint est très blanc ce qui contraste au noir de ses yeux, de sa tenu et de sa coiffure qui lui tombe en frange sur le front. Il me fixe alors je le fixe. Il a un côté assez... intimidant ?《C'est toi qui a hurlé à la mort ce matin ?》 Il me dit finalement d'une voix plus douce que son physique n'aurait laissé penser. J'hoche la tête pour dire oui. Il continue de me regarder quelques secondes puis s'en va sans rien ajouter, en faisant signe aux deux autres de le suivre.
《Je vois le personnage.》 Je dis à mes deux amis près de moi.
《Lui c'est Lee Jiwoong. Il me fait flipper.》 Me dit simplement Kangju. Et effectivement il a eu l'air de se crispé à son arrivé.
《Il est pas méchant, il mord pas. Mais c'est vrai que son regard est pas très... avenant.》Ajoute Lisa.
《Et il ne sourit pas beaucoup apparemment.》 J'ajoute. 《Il n'est pas très poli non plus. Et...》
《Mais il est extrêmement talentueux et permet moi de te dire qu'il aurait sa place dans chacun des département de cette école. Il est un peu comme toi. C'est l'école qui a voulu de lui à la base. Ils lui ont dit "choisi où tu veux aller, dans quel département et on te paie une partie des cours et le logement.". Il a choisi l'écriture lyrique. Il a réussi sa première année avec succès mais à décidé au dernier moment de revenir en arrière pour venir en chant. Personne ne sait pourquoi. Toujours est-il que l'an dernier il a eu un grand scandale avec un de ses anciens copain de promo et l'école a voulu s'en débarrasser. L'école qui a tant voulu de lui, n'a soudainement plus voulu en entendre parler. Pareil on ne sait pas ce qu'il s'est passé mais la directrice du département a plaidé sa cause et il est finalement resté, comme tu peux le voir. Il n'a eu qu'un redoublement et est désormais obligé de tous payer lui-même. Il a un frère qui habite pas loin, donc je suis surprise qu'il paie le dortoirs malgré tous. Mais bon. Il est là. J'espère que cette année va bien se passer.》
Nous devons finalement à notre tour quitter le bâtiment des dortoirs pour nous rendre dans celui dédié aux cours, à seulement deux pas. En suivant Lisa et Kangju dans les couloirs je n'eu pas le temps ni de me perdre, ni de bien visiter les lieux. Nous entrons finalement dans la salle de notre premier cours : Chant. Une immense salle ovale entourée de murs beiges et bruns qui avaient été pensés pour l'acoustique de la salle. Je n'avais jamais vu de salle si grande et bien équipé en instruments. Beaucoup de concerts devait déjà avoir eu lieu ici, on voyait, plié contre les murs, les sièges d'un amphithéâtre bien rangé, et pour le moment autour de la scène il y avait de petite chaise individuelle couplé d'une petite table et d'un porte partition. 7 rangé d'une douzaine de chaises de chaque côté d'une petite allée qui descendait vers la scène. Empruntant cette allé je me rapproche doucement en continuant de regarder autour de moi. Déjà sur les portes partitions étaient posé plusieurs feuille de papier et, en m'approchant de l'une d'elle je voyais qu'il s'agissait du programme de l'année et de prospectus de concerts et spectacle prévu durant l'année dans la ville.
Je m'assois avec mes deux camarades au premier rang, je suis assise entre Lisa et Kangju, ce dernier étant du côté de l'allée. De l'autre côté de cette allée justement se trouvent Daejae, Jiwoong et Mingi ce qui suffit à faire se raidir sur sa chaise mon ami au nœud papillon rose. Sur la scène en face de nous il y a un piano à cour, une batterie à Jardin, et au centre avant scène, assise sur une chaise en tous point identique aux nôtres : Emily Kim. La Directrice de notre département. Cette femme, sur scène, sans rien faire, en imposait. Sa seul présence suffisait à montrer que c'était une femme accompli. J'ai fait des recherche sur elle. Née dans une famille Afro-Coréenne au États-Unis, elle a connu le racisme et le rejet et s'est très tôt réfugiée dans la musique. Elle est devenu une coach vocal connue et reconnue. Elle a obtenue plusieurs récompenses, elle a entraîné les plus grands en Amérique avant de venir s'installer en Corée-du-Sud où elle a commencé à élaborer le projet de KMAS avec des amis. Elle n'avait que 33 ans à l'inauguration de KMAS. Aujourd'hui elle en a 65 et le succès de son entreprise n'est plus à démontrer. L'école existe depuis des années maintenant et est connue dans le monde entier. C'est elle qui a demandé à ce que je sois là aujourd'hui. C'est elle qui a demandé et obtenu que ce Lee Jiwoong reste dans l'école. C'est encore elle qui se tient devant moi. Je ne dois pas la décevoir
《Pile à l'heure.》 Dit-elle finalement quand la sonnerie retentit et qu'elle nous voit tous au complet dans la grande salle.
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Le Panda et la Rose
Romance[Un chapitre tout les dimanches] Quand Melpomène Daban, dite Mel, reçoit une lettre d'acceptation pour la célèbre école Korean Multi-Arts School (KMAS), l'invitant à ne pas gaspiller ses talents, et à se faire confiance, deux choix s'offrent à elle...