Chapitre 17

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Aujourd’hui je profite d’une journée tranquille pour me détendre à la maison, Bryan gère la production sur place et moi l’administratif d’ici. En bas Eliza fait le ménage. J’essaie d’avancer dans les nouveaux designs ainsi que sur la méthode pour être plus rentable sur le long terme. Au calme dans mon bureau je suis plus productive qu’à l’entreprise où j’entends les bruits de machines, pour ça je préfère travailler de la maison. Soudain on toque.
<<-Entrez
C’est Eliza qui entre je me demande ce qu’elle veut d’habitude elle sait gérer la maison sans problème.
-Mademoiselle Griffin une personne vous demande
-De qui s’agit-il ?
-Une certaine madame Sanford
-Je viens

Une fois dans l’entrée je tombe sur un femme d’une quarantaine d’année, bien habillée mais ne semble pas être un cliente de Bastian sinon elle ne serait pas venue ici en me demandant. Chignon, mallette à la main je me demande qui est cette personne et ce qu’elle me veut.
-Mademoiselle Griffin ?demanda-t-elle en me voyant
-Oui que me voulez-vous ?
-Je suis la psychologue en charge de votre père
-C’est lui qui vous a demandé de venir ?demandais-je tout en allant dans le salon
-J’aimerais éclaircir certains points avec vous
-Certains points ? Désolé mais j’ai tout dit à l’inspecteur en charge de cette enquête
-Vous n’avez donc aucun regret à envoyer votre père en prison ?
-Et lui en a-t-il ? Je ne crois pas
-Il aimerait que vous lui pardonniez
-Lui pardonner ou retirer ma plainte pour qu’il puisse recommencer à me frapper quand cela lui chante ?

Je reconnais bien là mon père, se faire passer pour une victime et envoyer cette femme dans l’espoir que je retire ma plainte. Il ne changera rien. Elle ne m’a rien fait mais s’occuper d’un homme comme lui, je la plains ou l’admire impossible à dire.
-Pouvons-nous parler ?
-Oui

Je demande à Eliza de nous préparer deux cafés tandis que je prends place à la table à manger. Elle s’installe en face de moi pleine d’espoir mais je ne compte pas lui fournir de quoi faire sortir mon père. Elle les donnerais directement à son avocat.
-Votre père a été violent mais vous aime
-Je ne suis qu’un déchet pour lui il me l’a avoué après m’avoir mis un coup dans le ventre
-Vous devez comprendre qu’il n’est maitre de lui-même quand il est sous l’emprise de l’alcool
-En plus de dix ans il n’a jamais émis aucun remort pour m’avoir gifler, insulter tout comme envers ma mère
-Vous le pensez responsable de la mort de votre mère ?
-Elle s’est sacrifié pour lui et l’a payer de sa vie
-Tout comme vous
-Je vous demande pardon
-Votre père m’a parlé de ce marché avec monsieur Garrett
-Cette affaire ne vous regarde pas !
-Enfin il serait mieux dans un institut capable de le soigner plutôt qu’en prison
-Depuis l’âge de quatorze ans je subis ces coups, insultes et remarques sans rien dire et quand je lui donne la chance de se soigner en m’occupant de l’entreprise il ne l’a saisi pas, en profite même pour se défouler pour moi alors oui je n’ai aucun regret à l’envoyer en prison dis-je énervée
-Mademoiselle Griffin vous aimez votre père je le vois alors accordez-lui cette chance
-Pour qu’il fasse un jour du mal à mes enfants ? Un passant ? Un employé ? Mon futur mari ou bien moi ? Non il ira en prison si le juge le décide. Je ne vous donnerai pas les éléments pour lui faire échapper ça déclarais-je tout en la regardant droit dans les yeux
-Très bien je ne vais pas plus insister dit-elle tout en se levant
-Vous pensiez vraiment que j’allais vous aider alors que j’ai failli y rester ?
-Le lien qui unit un parent à son enfant est fort
-Je n’ai plus aucun lien avec mon père
-Je vous souhaite une bonne journée mademoiselle Griffin
-Eliza pouvez-vous raccompagner madame Sanford ?
-Bien sur madame >>

Une fois qu’elle est parti j’ai l’impression d’être une fille sans cœur qui n’a aucun scrupule à envoyer son père croupir en prison alors je veux simplement qu’il paye pour le mal qu’il a fait à maman et à moi. Ce possible séjour en prison lui ouvrira peut-être les yeux en tout cas je l’espère. Le reste de la journée je n’arrive pas de penser aux mots de cette psychologue qui a osé s’incruster dans une histoire aussi personnelle pour lui accorder une rédemption qu’il ne mérite pas. Des lèvres se posent sur ma joue. Immédiatement je sors de mes pensées et réalise que Bastian est rentré du travail.
<<-Tout va bien tu as l’air ailleurs ?
-J’ai eu de la visite aujourd’hui
-Ca ne ta pas fait plaisir visiblement
-C’était la psychologue qui suit mon père elle voulait que je retire ma plainte
-Tu n’as pas accepter rassure moi
-Non mais elle a remuer le couteau dans la plaie, à ses yeux je sus une fille sans cœur qui envoie son père en prison
-Elle n’a pas vu ton état après cet incident moi oui et crois moi c’est la bonne décision
-Il joue les victimes comme toujours
-Aujourd’hui il n’a plus d’influence sur toi

Je pensais qu’il allait s’énerver quand je lui dirai pour cette psychologue mais il reste étonnement zen même si intérieurement il doit fulminer. Il le cache mais je sais qu’il ne se remet pas de cet incident mais personne n’aurait pu éviter ça.
-Tu ne veux toujours pas me dire où l’on part en lune de miel ?demandais-je tout en venant dans ses bras
-Non ce sera une surprise
-J’espère que je vais l’aimer sinon notre mariage va très mal commencer
-Je vais te traiter comme une princesse déclara-t-il en posant ses mains sur mes joues m’adressant un regard tendre
-Tu le fais déjà
-Ce sera un nouveau début pour nous
-J’espère tourner la page
-Ensemble on y arrivera >>

Le contratOù les histoires vivent. Découvrez maintenant