Le manoir 🌹💜

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La musique au dessus du titre et celle qui m'a inspiré l'histoire qui va suivre. Si vous voulez l'écouter en même temps c'est conseillé.

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Tu te trouvais là, devant l'immense porte d'entrée du manoir. Impuissante et sans défenses face à la taille de la demeure.
Il tournait la clef dans la serrure afin de te faire rentrer chez lui. Tu ne savais pas réellement si tu avais envie de t'enfuir le plus vite et le plus loin possible, ou de céder a ta curiosité et passer le seuil de la porte qu'il venait tout juste d'ouvrir.
Il te fit un geste de la main pour t'inviter à entrer, une lueur animait les deux billes noires qui lui servaient de yeux, cette lueur qu'on retrouve dans les yeux des chasseurs quand ils ont réussi à piéger leur proie.
Timidement, tu entra.
A l'intérieur, le hall d'entrée semblait aussi immense que le bâtiment en lui-même. Tu restais subjuguée par la beauté du lieu. Un mélange de bois sombre et de tapisseries aux couleurs foncées faisaient régner sur la pièce une atmosphère calme et studieuse. L'escalier massif en bois trônait au milieu de la pièce.
Tu sentis qu'on t'enlevait délicatement ton manteau, mettant a nu tes bras et tes jambes qui n'étaient pas recouverts par la robe qu'il t'avait offerte plus tôt dans la journée.
Une robe rouge vif, rouge passion, sans trop de tissu.
Tu avança de quelques pas au sein du hall. Le claquement entre tes talons et le carrelage froid résonnait dans le hall comme dans une église.
Soudain, il te sorti de tes rêveries en t'attrapant par la taille. Tu sentis son corps tout entier se rapprocher et se coller à ton dos. Ses mains parcouraient tes hanches, tes côtes, tes seins. Il posa un baiser dans le creux de ton cou, puis un deuxième, il s'enivrait de ton parfum, il le goûtait avide de nouvelles saveurs. Tu tourna la tête pour lui offrir ta bouche qu'il accueilli volontiers.
Ses mains fermes et agiles agrippèrent tes hanches, lui permettant de se coller encore plus à toi et d'ainsi te faire sentir ce que tu provoquais en lui.
Il planta un dernier baisé dans ton cou puis il te fit pivoter. Tu retrouvait face à lui. Face à son expression bestiale et ses yeux emplis de désir. Un désir que seule toi pourra combler.
Il te contraignit à reculer jusqu'au mur. Là, tu serais à son entière disposition, prisonnière entre son corps et le lambris froid. Il t'embrassa de plus belle et avec fougue, parcourant à nouveau chaque recoins de ton corps et chaque plis de ta robe déjà froissée. Il agrippa ta jambe et la fit remonter le long de la sienne, le contact de ses mains glacées avec ta cuisse chaude te fit frissonner; mais impuissante, tu le laissa faire.
Il jouait avec les fines bretelles de ta robe, les faisant glisser le long te ton épaule, dévoilant le début d'un sein. Il fit pareil avec les fils de ta culotte, qu'il t'enleva après les avoir assez triturés.
Il te pris dans ses bras et te porta jusqu'à la méridienne de la véranda.
Etrangement, le feu était déjà allumé, crépitant de sa faible chaleur, tu ne le releva pas. D'ici tu entendait la pluie battante heurter les fenêtres et le plafond en verre de la veranda.
Allongée, tu le sentis défaire l'ouverture de ta robe sur les côtés, il fit glisser le tissu le long de ton corps, désormais entièrement nue, à la merci de cet homme qui, lui, était encore entièrement vêtu.
Il vint juste au dessus de toi, te dominant de tout son charisme froid et resplendissant, une de ses jambes vint se placer au milieu de la méridienne te forçant à écarter légèrement les cuisses pour le laisser s'appuyer. Un sourire mesquin anima subtilement son visage. Il savait qu'il avait gagné. Il savait que désormais, tu ne pourrais plus reculer.
Il détailla à nouveau à l'aide du bout de ses doigts longs et fins l'entièreté de ton corps, il commença par ton visage, repoussant tes cheveux, glissant sur tes lèvres, enserrant ton coup, parcourant tes bras puis le haut de ton torse, il s'attarda sur tes seins, et particulièrement sur tes tétons avec lesquels il jouait tout en te sondant du regard. Ses doigts continuèrent sa course le long de ton bas ventre et la finirent immanquablement sur ton entrejambe.
Contrairement à ce qui tu aurait pu penser il n'alla pas directement à la découverte de ton vagin, il s'attarda sur le petit bouton qui trônait un peu plus loin au dessus. Tu ne pu t'empêcher de gémir de surprise.
Entendre ton gémissement le fit continuer de plus belle. Tu tremblais de plaisir à cause de ce que ses mains expertes te faisait ressentir. Et il le sentait, et il s'en réjouissait, il voulait que tu n'ai pas d'autre moyens que de le supplier d'achever ce jeu avec ton clitoris. Ce que tu ne fit pas, tu ne voulais pas lui donner ce qu'il désirait alors tu te mordis la lèvre inférieure.
Comprenant que tu ne réagirais pas, il éloigna ses doigts. Cependant au lieu de te laisser souffler, il commença à t'embrasser sur la bouche puis sur le haut du torse, entre les deux seins, sur le ventre, sur le bas du ventre, ses lèvres finirent comme ses doigts plus tôt, leurs course sur ton entrejambes. Et alors sa langue reprit le travail que ses doigts n'avaient pas achevé. Tu te tordis en deux sous le poids écrasant du plaisir que tu ressentait, parcourue de spasmes électriques. Ton dos s'arc-boutant de telle manière qu'on aurait pu avoir l'impression qu'il voulait s'éloigner le plus possible du tissu de la méridienne. Il t'agrippas les hanches comme pour que tu ne t'envoles pas. Il entreprit alors un tourbillon incessant avec sa langue. Et tu sentis l'inévitable arriver. Ce fut ton premier orgasme de la soirée.
Et il l'avait remarqué malgré le fait que tu aies essayé d'étouffer ce gémissement de plaisir intense dans un coussin.
Tout à fait satisfait de ce qu'il venait d'accomplir, il revint à ta hauteur.
Puis comme pour te taquiner, il parcourut à nouveau ton corps a l'aide de ses mains, cette fois moins légères, elles agrippaient tes seins, te tenaient fermement la bouche pour que ses lèvres y plante un baiser.
Il faisait traîner le moment, comme pour t'obliger à prendre les commandes. Ton entrejambe en feu, tu en venais à espérer la pénétration. Pire tu voulais qu'il n'attende plus, tu voulais qui le fasse maintenant.
Tu voyais dans ses yeux qu'il avait compris ce qu'il se passait actuellement dans ta tête et tu le voyais se délecter de ton supplice.
Tu perdis toutes raisons au moment où ses doigts on commencer à s'aventurer à nouveau autour de ton entrejambe, tu ne voulais pas que ça recommence.
Alors tu entreprit de défaire sa ceinture, qu'il enleva ensuite. Tu défit ses boutons de chemise, et il fit pareille que pour la ceinture. Tu t'apprêtais à lui défaire le bouton de son pantalon quand il se leva.
Tu le regardais abasourdie.
Devant le feu qui crépitait, il enleva son pantalon puis son caleçon. Il avait un corps parfaitement sculpté. Pas trop ni trop peu. De grandes jambes fines et délicates tout comme ses bras et ses mains.
Il remarqua la façon dont ton regard le détaillait et sourit du coin de la bouche, puis il s'allongea sur le tapis devant le feu.
Tu compris alors qu'il fallait désormais que tu prennes le dessus, que tu marches dans son jeu si tu voulais en finir vite. Alors tu le rejoignit et tu t'assis sur son bas ventre. Ton sentis son erection dans le bas de ton dos. Ses mains t'agrippèrent la taille. Il te leva puis te poussa un peu plus bas, doucement. Lorsqu'il te reposa, son sexe entra en toi délicatement, sans te surprendre et tu laissa à nouveau échapper un gémissement.
Il commença par de lents et profonds allers et viens en toi, te faisant te mouvoir lentement au dessus de ta taille. Tu rejeta ta tête en arrière et agrippa les poils du tapis. Ses mains devenues tout à coup dures et acharnées t'agrippais de plus en plus fort par la taille tandis que ses allers et viens se faisait toujours plus plus vite et toujours aussi profond. Tu sentis la chaleur du désir et du plaisir monter au fur et à mesure qu'il accélérait la cadence. C'est à ce moment là que tu eu ton second orgasme. Tu n'avais rien pour le cacher alors un gémissement roque s'échappa de ta gorge.
Il te retourna alors et pris à nouveau l'ascendant sur toi bien décidé à ne te laisser aucun répit. Et pendant qu'il accélérait de plus en plus le rythme de son va et viens, il dévorait ton corps de baisers ravageurs et brûlants de désir. Tu essaya de l'arrêter dans son élan, tu n'en pouvais plus, depuis le début il ne t'avais pas laisser souffler une seule fois. Mais il rejoignit alors tes mains au dessus de ta tête et les bloqua avec l'une des siennes. Tu n'avais alors réellement plus aucun moyen de t'échapper. Tu était livrée à cet homme avide de chair, et proie du désir sans limite.
Il allait de plus en plus vite, semblant ne s'arrêter que lorsqu'il aurait eu ce qu'il voulait. Désormais sa bouche dévorait ton corps et ton âme et sa main se resserrait sur les tiennes, prisonnières.
Et lorsqu'il arriva enfin au moment du bouquet final, vos deux corps n'était plus qu'une masse de plaisir, de sueur et de chair. Vous ne faisiez plus qu'un comme collés l'un à l'autre pour l'éternité. L'orgasme vint en même temps. Ce fut ton troisième et dernier de la soirée.
Seul le feu de la cheminée et la pluie battante à l'extérieur furent témoins de cette nuit endiablée, de ce couple étrange endormis, presque éteints par l'effort de la veille sur le tapis d'une véranda.

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Inspiré par la musique:
The waves ~ the magic box

Recueil de lemons  🍋Où les histoires vivent. Découvrez maintenant