Chapitre 19 : Les Ordres de Lulu

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Alors, je m'excuse, car j'ai un petit problème avec Wattpad : j'ai fait des changements sur le chapitre 18 qui n'ont pas forcément été synchronisés avec la version sur téléphone du chapitre. Or, la scène ajoutée est très importante. Elle est du point de vue de Cassandra, juste après la déclaration d'Alastor et avant la partie sur le passé. Si vous ne l'avez pas lu et n'arrivez pas à la lire, n'hésitez pas à m'envoyer un message, je vous résumerai la scène si besoin est, ou je vous l'enverrai par MP. Voilà... Encore désolée! Je ne me manifesterai plus avant la fin de l'histoire, promis !


-NON! Hurla le Bourreau en voyant disparaître sa femme, entre les griffes de son pire ennemi.

Non, non, non, non! C'était impossible! Ça ne pouvait pas arriver! Il se jeta à genoux, cherchant dans le sable une trace d'un passage, d'un portail, n'importe quoi lui permettant de poursuivre Lucifer. Mais il ne trouva rien d'autre que le sang de Cassandra.

Comment une telle chose avait-elle pu arriver? Alors qu'ils venaient juste de se disputer! Alors que... Il aurait dû rester à ses cotés... Il aurait dû... Il aurait dû...

-Bou...Bourreau? Appela doucement Okvald, de sa voix nasillarde. Heu...

Laissant filer le sable entre ses doigts, Alastor darda sur l'orc son regard rubis. Il pâlit nettement sous son teint verdâtre, terrorisé par la fureur brûlante du démon. Ce dernier se redressa lentement, avisant tous les spectateurs affolés, comme statufiés sur place.

-Misérables pourceaux, gronda-t-il. Tous autant que vous êtes, vous avez fui comme des lâches! Alors que vous auriez pu l'aider!

-C'était Lucifer! Glapit quelqu'un.

-Je suis le Bourreau! Et croyez moi, si je ne retrouve pas la femme qu'il a enlevée, je vous traquerai tous! Vous pleurerez les dieux de ne pas êtres encore morts.

Il tourna les talons sur cette menace, laissant planer une aura de terreur derrière lui. Car tous, sans exceptions, le savaient capable d'aller jusqu'au bout. Le Bourreau tenait toujours parole.

Ignorant la douleur sourde dans sa jambe, il fonça droit sur le portail permettant l'entrée dans les Arènes. Quelqu'un l'appelait, pourtant il ne s'arrêta pas. Il vit à peine la porte qu'il franchit, ne sentit même pas le vent qui fouetta soudain son visage au moment où les Arènes disparaissaient remplacées par le décor de sa chambre. Il ne s'arrêta pas. Il marcha, mâchoires serrées, les poings fermés. Les habitants écarquillèrent les yeux de stupeur sur son passage jusqu'au grand chêne millénaire. Ce dernier le regarda venir sans mots, avec dans son silence un savoir qui le rendait unique.

Alastor s'arrêta devant lui, parvenant à peine à respirer. Cet arbre. Plus qu'un symbole d'Exil, il racontait l'histoire de sa vie avec Cassandra. Un chêne, témoin de tout, depuis leur arrivée ici jusqu'à ce jour. Le tombeau de ses années de bonheur. Les seuls qu'il eut jamais vécu jusqu'à présent.

-Alastor ? Fit Nergal en arrivant en courant. Que ce passe-t-il?

Il ne détourna pas les yeux. Freddy non plus. Son ami garda alors le silence, conscient de sa tension. Le reste du peuple d'Exil ne tarda pas à se masser autour de lui. Barbatos se posa tout prés du chêne, ses grandes ailes blanches frémissants dans le vent.

-Al ? S'enquit l'ange.

Le Bourreau prit une profonde inspiration, pour tonner, d'une voix assurée :

-A partir de ce jour, toute personnes s'approchant d'Exil sera exécutée à vue, qu'il s'agisse d'un humain ou d'un être de l'Invisible. Tout lien avec l'extérieur est proscrit pour les civils. Tout le monde devra se tenir prêt à se battre, contre toute menace extérieure. Tout déserteur sera considéré comme un traite, et donc exécuté. Toutes ces restrictions sont également valables pour les réfugiés, à compté de ce jour. Quiconque s'oppose contre l'une ou l'autre de ces décisions sera exécuté. Me suis-je bien fait comprendre ?

2. La Nymphe GothiqueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant