Cela fait quatre jours que j'ai entendu le message à la radio pour la première fois et je me suis préparé pour le long voyage qui m'attendait. Après avoir regardé les cartes que j'avais et avoir localisé l'endroit donné, j'en suis venu à la conclusion qu'ils se sont basés à Fresno, CA, et que cela devrait me prendre environ trois jours pour y arriver si je marchais au moins 8 heures par jour à un bon rythme.
Aujourd'hui est le jour où je quitte ma cabane. La maison que je me suis construite il y a deux ans et que je dois laisser derrière moi pour espérer trouver une vie meilleure. Quitter une situation stable pour l'inconnu et l'incertitude d'un appel radio n'est vraiment pas quelque chose que j'avais prévu de faire de sitôt, mais je n'aurais jamais pu prévoir que le fait d'être seule m'affecterait autant.
J'ai emballé tout ce dont je pensais avoir besoin pendant mon voyage à Fresno et j'ai libéré mes poules avant de partir. Si je ne reviens pas, je préfère leur donner une chance de survivre par elles-mêmes plutôt que de les laisser mourir de faim.
Et c'est ainsi que j'ai pris la route vers ce que j'espère être un avenir meilleur, l'esprit tranquille et plein d'espoir.Je dois admettre que le voyage vers le camp de réfugiés n'a pas été une partie de plaisir. Je me considérais comme une grande marcheuse, bien sûr. Mais je n'étais pas du tout prête à gravir deux montagnes en moins de 22 heures. Et est-il nécessaire de mentionner le nombre insensé d'animaux sauvages dans ces bois ? Si j'avais ça à Los Angeles, ce serait tellement facile de chasser ! Ils me tombent dessus ici, je me suis fait bodyslam par une biche!
Quoi qu'il en soit, aventures mises à part, le camp est apparu en vue au début du troisième jour. Le soleil était à peine levé, l'air était froid et le ciel n'avait pas un seul nuage. Je m'enveloppe un peu plus dans mon manteau et commence à marcher vers l'imposante porte qui throne devant moi.
Je suis à 300 mètres de la porte quand je commence à entendre des voix, beaucoup, beaucoup de voix. En regardant de plus près, ce que je pensais être de la végétation était en fait des gens. Environ 1000 personne.En me rapprochant, j'entends une conversation que je ne peux m'empêcher d'écouter. Cela fait tellement longtemps que je n'ai pas eu de véritable conversation que je commence à me demander pourquoi j'ai voulu être seule en premier lieu.
J'aperçois 6 gardes à la porte qui prennent l'identité des gens, leurs armes et leur donnent des masques. Régulièrement, un camion arrive et embarque une vingtaine de personnes pour les conduire Dieu ne sais où.
Tout cela n'est pas très rassurant mais après avoir observé la scène pendant un certain temps, je décide de faire confiance à la masse et d'aller me présenter. Je me suis approché d'un garde et lui ai demandé comment entrer. Il a pointé vers un grand type qui m'a fait vider mon sac pour qu'ils puissent l'inspecter. Ils m'ont également fouillé et m'ont donné le même masque qu'ils donnent à tout le monde puis m'ont envoyé avec un groupe qui attendait l'arrivée du camion juste devant la porte métallique.
Pendant que j'attendais le camion, j'ai regardé autour de moi et j'ai inspecté les gigantesques murs qui entouraient le camp. Ils étaient faits de ciment et au sommet, qui se trouvait facilement à 6 mètres de haut, il y avait une chaîne de fils barbelés.Je n'ai pas eu le temps d'observer quoi que ce soit d'autre car le camion est arrivé et tous les membres du groupe ont embarqué aux côtés de deux soldats.
Nous avons pris la route et roulé pendant ce qui semblait être des heures mais qui n'était en fait que 20 minutes. Je m'attendais à ce que le camp soit grand, mais pas à ce point. Nous avons traversé des forêts, des quartiers abandonnés et même une rivière. L'ensemble de la chose avait une ambiance bizarre. C'était froid et peu accueillant. Nous sommes finalement arrivés à ce que je suppose être l'hôtel de ville. Ils semblent l'avoir converti en point de ralliement. Une fois de plus, trois soldats sont venus nous décharger.
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A Spark Of Hope (FR)
General FictionAsh est l'un des 700 millions d'humains qu'il reste sur terre. Après la crise la plus meurtrière qui soit, les pays ont sombré dans l'anarchie les uns après les autres et seuls les plus forts ont survécu.