Mikey x reader - Future is (k)now

Chapitre 3

 « - Oï [T/P] ! Viens voir deux secondes ! »

Je salue le groupe avec qui je discutais et traîne des pieds pour rejoindre cet homme aux longs cheveux sombres. Un garçon aux cheveux blonds et aux yeux bleu se tient à côté de lui, avec un air... Je saurais pas dire si il est méfiant ou si il me déteste du plus profond de son être. Je le salue d'un signe de tête rapide puis me tourne vers Keisuke :

« - Tu voulais me parler ? »

Alors que ma voix paraît assurée, je suis intérieurement en stress. Il me veux quoi ? La réponse vient bien assez vite :

« - Pourquoi t'es dans ma classe ? »

Il est sérieux ? Dit le direct si je te fais chier mec ! Je hausse simplement les épaules :

« - J'ai pas vraiment eu le choix. Et puis, ce serait plutôt à moi de te poser cette question. Qu'est-ce que tu fais dans ma classe ? T'as un ans de plus que moi, non ?

- J'ai redoublé. »

Oh... Nobara aurait pu me prévenir... Gênée, je ne sais pas quoi ajouter. Alors, j'opte pour un retrait des troupes :

« - Bon, si c'est tout ce que t'avais à me dire, je te laisse. À plus.

- Eh ! Attends un peu ! s'écrit son ami »

Je me tourne vers lui, haussant un sourcil. Il n'avait pas dit un mot jusque là et maintenant, il veut taper la discute alors que j'ai clairement montré que je voulais me tirer d'ici. Sérieux... Je lui fais signe que je l'écoute. Il soutient mon regard avant de demander :

« - C'est quoi, ta relation avec Baji ? »

Je jette un coup d'œil vers le brun, qui semble attendre lui aussi la réponse. Qu'est-ce qu'il veut que je réponde ? On est pas ami, on peut pas non plus vraiment parler de connaissance. Demi sœur, c'est pas totalement faux mais c'est pas totalement vrai non plus. Je soupire un instant avant de répondre simplement :

« - Deux inconnus. »

Je tourne le dos et pars, relativement fière de ma réponse. Il devrait être satisfait avec cette réponse. Et Keisuke ne pourra pas non plus râler en disant que je me prends pour sa famille ou un truc dans le genre. Enfin, c'est ce que je croyais...

***

Trois jours. Trois putain de jour que cet abruti fait la gueule. Il m'énerve ! Dès que je lui adresse la parole, bien obligée puisqu'on vit sous le même toit, il m'ignore ou me sort un ''je ne parle pas avec les inconnus''. Mec, dis le direct si t'as décidé de me casser les couilles ! Heureusement, aujourd'hui, je vais faire un tour avec une amie de mon ancien collège. Ça me fera du bien. Je salue tout le monde avant de sortir. C'est un peu loin de chez moi mais ça ira. Et puis, ça peut pas me faire de mal. Au bout de vingt minutes, j'arrive devant chez mon amie. Je toque à la porte et c'est son frère qui m'ouvre la porte.

« - Salut Naoto ! Je viens chercher Hinata. Elle est là ? »

Il hoche la tête avant d'appeler sa sœur. Celle-ci arrive rapidement et fait un grand sourire en me voyant :

« - J'espère que t'as plein de trucs à me raconter parce que j'annonce que je te lâcherais pas aujourd'hui, traîtresse ! Dit-elle joyeusement

- T'inquiète, j'ai de quoi tenir ! »

Elle rit puis salut sa famille et me tire vers un parc. On s'installe sur un banc et je lui raconte ma nouvelle vie. Elle me fixe, surprise :

« - Tu veux dire que t'approuve la femme que ton père à choisi ? C'est une première !

- Tu l'as dit ! Mais elle est vraiment adorable. Franchement, c'est cool de vivre avec elle. Le seul problème, c'est son boulet de fils... »

Hinata me pousse à continuer. Je lui explique alors les problèmes que j'ai eu avec Keisuke. Elle penche la tête sur le côté puis pouffe :

« - T'es vraiment pas futée !

- De quoi tu parles ?

- Peut-être qu'il veut juste faire partie de ta famille ! »

Je la fixe un instant avant d'éclater de rire. Keisuke, vouloir faire parti de ma famille ? N'importe quoi ! Comme si on pouvait jouer aux frères et sœurs ! Hinata semble désespérée avant d'insister :

« - Essaie, ça te coûte quoi ? Tu vas juste essayer d'être sympa avec lui.

- Mais je suis sympa !

- Tu le traites comme un inconnu...

- Il fait pareil ! »

Mon amie hausse les épaules en lâchant ''fais ce que tu veux''. On parle d'autre chose, comme de mon nouveau collège. Puis on remarque qu'il est l'heure de se séparer. Je me lève et la salue avant de partir vers chez moi. Sur le chemin, je repense à ce qu'elle m'a dit. C'est peut-être pas une mauvaise idée de le considérer comme mon frère. On va devoir vivre ensemble un bon bout de temps, alors autant rendre ça le moins désagréable possible. J'entre dans la maison et salue tout le monde. Keisuke me lance un regard avant de détourner son attention vers la télévision. Bon, c'est mal parti...

***

Aujourd'hui, c'est jour de ménage ! Pas que j'aime ça mais bon, je suis habituée à m'en occuper. Nobara et mon père sont allés faire les courses. Moi, je suis entrain de nettoyer la maison et Keisuke... Il est je ne sais où... Je termine de ranger le salon puis commence à passer le balais. C'est là que cet enfoiré entre dans la maison. Je le salue tandis qu'il m'ignore. Sans déconner, ça le tuerait d'être poli ? Il jette ses affaires dans le salon et part dans sa chambre. C'est une blague ? Je ramasse ce qu'il a laissé dans la pièce et toque à sa porte. Il ouvre violemment la porte, manquant de me faire sursauter. Je garde mon calme et lui tends ses affaires. Il fronce les sourcils :

« - Touche pas à mes affaires.

- Si tu veux pas que j'y touche, mets les ailleurs que dans le salon. Je suis entrain de tout ranger, j'aimerais que ça reste propre.

- Tu te prends pour ma mère ou quoi ?

- Non, pour ta sœur. »

Il reste muet un instant avant d'exploser de rire :

« - Ma sœur, hein ? Quel genre de sœur se définie comme une inconnue et évite son frère ?

- Je... J'ai eu du mal à m'adapter. J'aurais pas dû, je suis désolée. Mais franchement, t'es pas facile à vivre non plus.

- Ah ouais ? Bah tu sais quoi, j-

- Ça veut pas dire qu'on doit continuer comme ça. Se faire la gueule à longueur de journée nous apportera rien. Alors essayons de nous entendre un minimum, ok ?

- Tu veux qu'on reparte de zéro, c'est ça ?

- Hum... De zéro peut-être pas. Il est hors de question qu'on fasse un truc cliché du type ''je me représente et on se serre la main comme si ça allait changer quelque chose''.

- On est d'accord sur ce point ! »

On sourit puis il attrape ses affaires. Je retourne nettoyer le salon, de bonne humeur. Finalement, c'est peut-être pas un gars si insupportable que ça.