Samedi 31 octobre 2015, 22h41 :
New York, Bronx, quartier de Riverdale, Maison des Griffin :
Point de vue de Clarke :
« Nous sommes arrivée, Clarke, m'informe Lexa en me tirant de mes pensées. » Je lui adresse un petit sourire et elle fait le tour de la voiture, afin de m'ouvrir galamment la porte, avant de me tendre sa main. Je l'accepte sans me faire prier, et nous entrons toutes les deux dans le gratte-ciel newyorkais. Je remets mon sac au concierge pour qu'il fasse apporter mes affaires jusque dans la chambre qu'Anya va m'attribué pour la nuit. Parfois, j'ai l'impression qu'elle procède un hôtel plutôt qu'un appartement... Lorsque nous entrons dans l'ascenseur, Lexa semble pensive, tout comme moi. Depuis que nous nous sommes à nouveau embrassées, je me sens plus légère, moins confuse. Ce second baiser m'a permis de confirmer l'hypothèse que je me refusais à envisager jusqu'ici, par peur de l'inconnu : Alexandria Woods me plaît, mais pas que en tant qu'amie. Je suis attirée par elle, sans que je ne puisse rien y faire. Raven avait raison... Je suis bien attirée par les filles.
J'ai encore du mal à l'admettre, mais cela me paraît étrangement évident, désormais.
J'ai toujours regardé les filles de la même façon que je regarde les garçons ; pas juste pour me comparer à elles, mais pour contempler leur beauté, qui ne me laissait pas toujours indifférente.
Mais je ne voulais pas me l'avouer. C'est idiot de refouler une partie de soit de cette façon. Pourtant, c'est ce que j'ai fait. Parce que ne pouvais pas accepter le fait de ne pas rentrer dans la "norme". Et... peut-être avais-je un peu honte, aussi. Et peur du regard des autres. Alors j'ai tout simplement renié mon attirance pour les filles, afin de me concentrer uniquement sur celle que j'ai pour les garçons.
Heureusement, Lexa m'a permis de percer brouillard, d'émerger l'obscurité. Je n'ai pas pu résister à la connexion qui existe naturellement entre nous. Notre relation est si... spéciale. Un simple échange de regard, le simple éclat de ses yeux verts ancré dans les miens, suffit à me donner du courage.
D'un autre côté, je pense que, bien que Lexa soit en train de prendre de plus en plus de place dans mon cœur et dans ma tête, je n'en ai pas encore tout à fait fini avec Finn. J'ai besoin de le voir, pour savoir où j'en suis vraiment.
Mais pour l'heure, je n'ai pas envie de me prendre la tête ; j'ai déjà passé tout ma journée à le faire. Ce soir, je veux juste tout oublier. Je veux oublier le bouleversement que représente pour moi ma bisexualité nouvellement découverte. Je veux oublier que mon petit ami se trouve actuellement dans une cellule. Et surtout, je veux oublier mes sentiments, déclinants pour Finn et grandissants pour Lexa. Cependant, aussi contreproductif que cela puisse être, je ne veux pas oublier tout cela seule dans mon coin ; je veux passer une bonne soirée en compagnie de mes amis, mais aussi de Lexa. Bien sûr, je sais que ce serait plus simple pour moi de m'éloigner d'elle le temps de réfléchir à ce que je veux vraiment, je n'ai aucune envie d'être loin d'elle. Je me sens si bien, à ses côtés. C'est comme si... tout devenait plus simple. C'est comme si... être près d'elle était pour moi une évidence.
Lorsque les portes de l'ascenseur s'ouvrent sur l'appartement d'Anya, le regard de Lexa croise le mien. Elle sort la première de la cage, m'entrainant à travers la foule par nos mains jointes. Je contemple les décorations de la salle avec émerveillement, avant d'apercevoir mes amis, vers lesquels nous nous dirigeons. Encore quelques pas et Raven croise mon regard, avec de s'élancer vers nous et de manquer de me faire tomber à la renverse. Ses joues roses et son attitude complètement relâché m'indique qu'elle a déjà bien picolé. « Chuis trop contente que tu sois venu ! ¡Hostia! Lexa, comment t'as fait pour la faire sortir de sa chambre ?! »
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The 100 : Vertige - Partie 1
FanfictionTHE 100 : VERTIGE - PARTIE 1 : LÀ OÙ TOUT A COMMENCÉ Alexandria Woods, ou plutôt Lexa, est une adolescente brillante, destinée à ce qui semble relever d'un avenir glorieux. Pourtant, elle est perdue. Perdue dans un monde ou la célébrité que lui impo...