Les chroniques des Errants :L'épopée de Nobunaga Taka

Chapitre 4 / La bourrasque de Baku et le singe de l'Oniwaban (partie 3)

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Non loin des côtes du Yamato

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Le coup eu pour effet de faire revenir Taka dans le présent. Il se releva d'un coup sec, le corps baigné de sueur, la poitrine haletante. Son rythme cardiaque  diminuant doucement.
Une fois calmé il se mit à observer les alentours. A première vue il était dans une chambre qui servait aussi de bureau, quelqu'un avait dormi avec ses côtés. Le fait que la chambre tangue et l'absence de fenêtres indiquait qu'il était sur un bateau. La qualité des boiseries et la propreté de la cabine indiquait un navire de haute volée, le genre qu'on ne démarche qu'avec une importante somme d'argent.  Tout en étudiant son environnement, les souvenirs de la veille commencèrent à revenir en mémoire. La sortie de prison, l'exécution ratée, les mercenaire envoyé par ... par qui déjà ?

Il ne s'en rappelait plus mais pour autant, quel que soit l'identité de celui ou celle qui les avait engagé, il devait fuir pour échapper à ses ravisseurs. Cet enchaînement de situations, il tombait d'Exros en Sonitys. Pendant qu'il marmonnait un chapelait d'injure plutôt imagé à l'encontre des dieux, la porte de la cabine s'ouvrit laissant entrer une jeune femme aux cheveux argentés comme l'argent pur, ses yeux possédant la même couleur. Elle portait dans ses mains une bassine ainsi qu'un linge sur l'épaule droite. En voyant que son compagnon d'infortune était réveillé, elle poussa une exclamation muette.
Manquant en même temps d'échapper sa bassine, mais se rattrapa et ferma la porte silencieusement. Comme si de rien était par rapports aux mercenaires derrière cette dernière. Elle s'approcha de lui déposant la bassine à côté du lit.  Elle s'assit sur le lit puis portant une main au front de Taka, elle demanda :

"_Comment te sens tu ?

_Je suis mort c'est ça ? avança-t-il avec aplomb, plongeant son regard dans le sien."

A l'extérieur régnait un climat de relâchement. Les côtes du Yamato se discernait nettement. Plus qu'à quelques encablures, il convenait maintenant de longer cette dernière. Afin d'atteindre Minato Gozen, où un détachement du Maître les attendait. Afin d'escorter Taka sous bonne garde. Il serait embêtant vu la difficulté pour l'obtenir, que le jeune homme réussisse à s'en aller. D'autant plus que sans lui, pas de récompense. Ce qui est logique, puisqu'il est l'objet du contrat.
Au niveau de la vigie, l'homme avait signalé plutôt le passage de nombreux navires. Qui faisaient principalement la navette, entre les différents ports du Yamato. Protégé par d'imposantes flottes de guerre dissuadant tout acte de piraterie le long des côtes. Tout était calme, trop calme à l'avis d'Argodrosios et d'Anne. Il n'y avait eu aucun navires poursuivants, aucunes attaque de pirates, rien. Alors qu'ils étaient un navire isolé, sans protection apparente. Pour autant tout semblaient leur dire qu'ils s'inquiétaient pour rien. Les nombreuses rondes entre le gaillard d'avant et la gaillard d'arrière, le disaient elles aussi. Et pourtant, leur intuition disait que cela n'allait pas durer. Qui croire lorsque le navire arrive en fin de course ? Les observations régulières de la situation ou l'intuition de votre capitaine et celle d'un inconnu ?
D'autant plus que l'atmosphère détendu, ne les aidaient pas à faire valoir leur point de vue. Si les mercenaires du Serpent de Jade avaient augmenté leur vigilance, faisant confiance à leur boss. Les marins aux ordres d'Anne, eux, n'en n'avaient rien fait. Il connaissait bien leur capitaine, et elle s'inquiétait bien souvent pour rien. Ou plutôt pour des broutilles, que leur navire gérait sans problème. De plus que pouvait il bien leur arrivée de pire que d'aller chercher des gens dans une cité portuaire en proie à une destruction digne d'un châtiment divin ?  La. question était légitime.
Mais rien n'y faisait, l'équipage avait beau avancé des arguments plus solides les uns que les autres. La suspicion de leur capitaine ne baissait pas. Ajoutant à cela le soutient qu'elle avait de la part des gars du serpent de jade. Sûrement une déformation professionnel pour eux aussi, bien qu'elle semblait différente de celle du capitaine Anne. Les marins finirent par abandonner de la convaincre. Une personne suspicieuse peut être dure à convaincre, alors quand un groupe de suspicieux se soutiennent entre eux c'est presque mission impossible. Et d'un côté avec les événements récents d'Albatros Harbor, on ne pouvait leur en vouloir.

En effet, bien que le sort de la cité portuaire n'était pas encore connu de l'ensemble du monde connu. Ce qui était le plus important ici, se trouvait être la mort de l'ensemble des têtes couronnés du monde connu. Cela annonçait le battage complet de nouveaux des cartes des relations géopolitiques du monde connu. Une ère de crise sans précédents dans l'ère des hommes. Qui peut-être avec le temps s'avérera être le point de bascule vers la prochaine ère. Tout comme la disparition des dieux  ou l'affirmation de la dominance des hommes l'a été. Il y avait fort à parier que certains allait se mettre à prophétiser la fin du monde
Ce qui était sûr, c'est que des guerres civiles allaient pleuvoir un peu partout. Des souverains et des souveraines allaient devoir revenir sur le trône qu'ils ou elles avaient abdiqués. L'Eglise de l'être unique allait aussi revenir à la charge, elle qui traitait tous les autres nations de : païennes, hérétiques, stupides et ignorantes. Persuadée de détenir l'unique vérité, cette Eglise basée dans l'empire de Calbia tentait par tous les moyens de discréditer l'actuelle religion. Qui même si elle pouvait avoir quelques aspects différents, dans la manière de rendre le culte ou dans le nom des différentes divinités. Restait au final la même pour l'ensemble du monde connu.
Tous ces changements, certaines personnes s'y préparaient depuis l'annonce de l'exécution de Nobunaga Taka. Certes personnes ne se doutaient alors de l'ampleur qu'allait prendre l'exécution,  avec la disparition d'Albatros Harbor. Pour autant ces personnes savaient que vouloir exécuté publiquement cet homme. C'était rallumer les braises encore fumantes de la grande guerre d'il y a deux ans. Cela revenait vraiment à jeter de l'eau sur de l'huile en feu. Et maintenant qu'il était de retour, les hostilités allaient pouvoir reprendre.