CHAPITRE TREIZIÈME

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Colette termine de passer un ultime coup de balais dans la maison, tandis qu'André ajuste la table dressée à l'attention de Polly.

- Elle va adorer !
- Tu as réussi à peaufiner le tableau ? Demande André.
- Oui. Elle s'attend à un simple portrait d'elle, elle ne sait pas que je l'ai parsemé de feuilles d'or.
- Il t'en reste ?
- Un peu. J'en ferai parvenir.

Soudain, Colette reconnaît le moteur, puis les pas, et les voix. Elle fait signe à André de se mettre en place.

- Tu as le deuxième cadeau ? demande André.
- Oui ! La robe est dans la boîte, sur le canapé.

Elle retourne le tableau, également sur le canapé. André dépose son cadeau et court ouvrir la porte au bon moment.

- Dame Polly, bienvenue chez vous.
- Elizabeth a l'air surpris, visiblement à mille lieues de se douter de ce qui est en train de se passer.
- Colette et André ? Qu'est-ce que vous faites ici ?

Colette sourit.

- Vous n'êtes pas heureuse de nous voir ?
- Si vous voulez, on repart. Répond André.

La tante Shelby glousse.

- Tu es bête. Mais..Tu as dis chez moi ?

Thomas passe son bras autour de sa tante.

- Tu disais que tu achèterais une maison à Ada.
- Oui. C'est vrai, je l'ai achetée. Il restait encore quelques liasses.

Polly prend bien le temps d'assimiler l'information.

- Elle est à nous ?
- Non, Polly. Elle est à toi. Parce que tu la mérites.
- Et à quoi bon ? Autant de pièces pour faire quoi ?

Thomas sourit.

- Et bien, tu pourrais... te reposer, pour commencer. Venir ici les week-ends. Il y a même un jardin, là. Tu adores les jardins. Tu peux planter des rosiers... je sais pas, installer un piano, inviter des gens à chanter des chansons.

John rit.

- Putain, pitié pour les voisins.

Arthur renchérit.

- On les emmerde, les voisins. Bienvenue chez toi, Polly.

Colette s'avance vers elle, puis tend ses bras.

- Je peux vous embrasser ?
- Euh...Oui ?

La rousse enlace Polly et la serre dans ses bras.

- Joyeux anniversaire Elizabeth. Plein de bonheur.

André se penche sur le canapé et offre la boite à Polly.

- J'espère que cela est à votre goût Dame Polly.

Elle prend le cadeau timidement.

- Qu'est-ce que tu as fait, malheureux ?
- Juste un petit présent pour une grande dame.

Elle s'assoit sur le canapé quand elle découvre le reste.

- Mais vous êtes fous à lier.
- On nous le dit souvent. Sourit Colette.

Arthur se place à côté de Colette et lui sourit.

- Putain de merde André.

De la boîte, elle sort un bandeau de soirée serti de perles.

- C'est très tendance chez les femmes en ce moment, en tout cas, en France j'en voyais à chaque soirée.
- C'est bien trop chic pour une femme de mon âge.

Il lève son index, comme pour gronder un enfant.

- Je vous interdit de penser cela. Il vous ira parfaitement ma Dame.

SNOTTY - PEAKY BLINDERSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant