Liaison Dangereuse (Yuuji xOC)

Secret Admirer

Une semaine et quelques jours après son accident, même si ella a gardé quelques bleus et bosses, Ayame retourne travailler. Elle ne peut pas abandonner ses élèves plus longtemps... Elle ne peut pas se permettre de se laisser aller. 

Satoru est rentré de son voyage d'affaires entre temps. Il a retrouvé sa femme dans le lit, couverte de bleus, pleine de pansements, le bras droit dans une écharpe de fortune. N'importe qui aurait pu s'inquiéter de retrouver son épouse dans cet état. N'importe qui l'aurait conduite à l'hôpital, ou lui aurait demander comment elle allait, ce qui lui était arrivé. 

Mais pas lui, pas le grand, l'important Satoru Gojo. En voyant sa femme dans cet état, il s'est contenté de soupirer et de froncer les sourcils. 

"Ayame. T'as cartonné ta voiture ?"

Elle ne répond pas et se contente de regarder le plafonnier. De toute façon, il n'attendait pas de réponse. Il avait constaté la voiture accidentée. Alors Ayame en était responsable, a n'allait pas plus loin. 

Alors le jour où la femme a enfin pu sortir de chez elle, elle a remercié le ciel. L'ambiance de cette maison, l'oppression constante... Elle ne pouvait plus le supporter. C'est avec joie et sans voiture qu'Ayame se rend à l'université, laissant son mari, encore endormi, seul dans le lit conjugal. 

Pour le première fois depuis longtemps, Ayame se retrouve compressée dans un métro, puis dans un bus, entre deux hommes en costume et un adolescent probablement en rut vu comme il se colle à elle. En sortant des transports, juste devant la faculté et heureusement, la jeune épouse soupire de soulagement. 

Après une semaine et même plus d'absence, il fallait que la jeune professeure arrive en avance, pour relever son courrier, ses documents et mettre un peu d'ordre dans ses affaires. Elle doit aussi remercier Nanami, son collègue adoré, qui a accepté d'assurer ses cours à sa place les jours où il était libre. 

En entrant dans le bâtiment, Ayame jette un coup d'oeil circulaire. Les étudiants présents à cette heure ci se comptent sur les doigts d'une main. Tout est très sombre, silencieux. Voire un peu sinistre. Mais ça l'est toujours moins que chez elle. Tout est très calme ici. Ayame se prend un café à la machine et en prend un deuxième pour Nanami. C'est le moins qu'elle puisse faire pour lui rendre la pareille. Elle l'invitera peut-être à diner un jour. 

Quand les portes de l'ascenceur s'ouvrent, Ayame s'apperçoit que la porte de son bureau est entrebaillée, et la lumière à l'intérieur allumée. Comme elle le pensait, Nanami est déjà là et il sera surpris de voir qu'elle est revenue. 

"Nanamiiiiiin ~ Ayame met un coup de genou dans la porte: Je suis revenue ! Je t'ai pris un café ! 

- Nakajima ? Nanami la regarde: Qu'est-ce qu'il s'est passé bon sang ? Tu me dis que tu ne viendras plus assurer les cours... Mais tu ne me dis pas combien de temps... 

- J'ai eu un accident de la route... Un type m'est rentrée dedans alors que j'entrais dans mon allée.. Ayame sourit et pose le gobelet de Nanami sur le bureau de ce dernier. 

- Ayame ?! Comment tu peux prendre ça aussi à la légère ?! Tu as été à l'hôpital ? Qu'est ce que tu as eu ? Nanami se redresse d'un coup. 

- Tu réagis bien plus vivement que mon mari... La jeune femme rit puis pose les yeux sur son bureau: Ah ? Elle sourit: C'est toi qui me laisse des petits mots d'amour Nanamin ? 

- C'est ici depuis ton départ, je ne sais pas qui l'a déposé."

Ayame effleure la surface de son bureau du bout des doigts, elle regarde la rose fannée, qui devait être rouge à son apogée, reposer paisiblement sur le bois vernis. Elle s'en saisit et la regarde. Quelque part, cette rose est d'une beauté troublante, ou alors est-ce la seule pensée que quelqu'un soit venu la déposer ici qui la rend si belle ?