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Il est actuellement 16 h 53, je me dirige vers le bureau de mon frère, suivi de près par Nikolaï comme d'habitude. J'observe au loin deux hommes au bureau d'Ambre, qui d'ailleurs lui parle. En m'approchant, je remarque que... Kadir et Bassem ! J'avance de plus en plus vite pour les rejoindre. Dès qu'ils croisent mon regard, leurs sourires font grandement surface.



Nikolaï : qui sont-ils ? Pour que vous vous pressiez pour les rejoindre. Mademoiselle, les inconnus ne sont pas tolérables.



Il m'attrape du bras pour m'arrêter, la première fois qu'il me touche en une semaine. J'observe sa main qu'il enlève de mon bras quelques secondes après. Nos regards se croisent, son regard perçant me déstabilise un peu.



Moi : ce sont mes oncles



Il hoche la tête. Je le regarde puis continue d'avancer. J'entends au loin des excuses adressées à Ambre, sous le choque de quelque chose. Ne me dites pas que mon frère a fait quelques choses. Eh merde.

Dès que j'ai atteint ces deux hommes tout mignons qui m'ont énormément manqué. Je les prends dans mes bras sans plus attendre.



Moi : il s'est passé quelque chose ? Ça va Ambre ?



Ambre : ne vous inquiétez pas mademoiselle tout va bien



Je souris tout en étant gêné, parce que je sais que mon frère a été ingrat envers elle, encore une fois.



Kadir : notre petite Melek toujours aussi belle



Moi : c'est vous les beaux gosses mashAllah



Bassem : on est flattée belle gosse



J'ai toujours été traité comme une gamine par eux, par tout le monde d'ailleurs. Malgré le fait que j'ai 21 ans, mais bon. Quand j'étais qu'une enfant, j'aimais beaucoup bien sûr, mais maintenant ce n'est plus trop le cas. Certes, eux, ça leur fait plaisir de me traiter ainsi, comme leur petite fille. Je ne refuse pas, ils me donnent l'amour que mon père devait me transmettre. Et même voir qu'ils tiennent autant à moi me fait énormément plaisir. Je les aime beaucoup. Mes amca (dans la langue turque, on dit ce « surnom » aux frères de notre père).



Moi : vous m'avez trop manqué, ça ne se fait pas de disparaître comme ça.



Kadir : le travaille ma belle, tu sais hein



Bassem : la moula belle gosse



Moi : il faut charbonner fort fort, attendez. Vous faites quoi ici ?



Bassem : on est venue parler de quelque chose à ton frère



Moi : et vous partez là ? Ou vous n'êtes pas encore rentré ?



Kadir : on va partir Melek



Moi : nan mais dormez ici ou a l'appartement



Bassem : merci ma chérie, mais on doit descendre sur Lyon urgemment avant demain soir, on a des choses à faire



Moi : bah voila rester cette nuit au moins, vous aurez le temps d'aller à Lyon demain. Reposez-vous au moins s'il vous plaît.



Kadir : on ne veut pas déranger



Moi : nan nan, vous restez !



Kadir : bon, qu'une fois Melek hein.



Hᴀsᴀɴ Où les histoires vivent. Découvrez maintenant