Chapitre 20 - PDV de Rio

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Après avoir déposé Lexa chez elle, je rentre chez moi. La maison est vide, et je me sers un verre que j'avale cul-sec. Je me réveille l'esprit embrumé par tout cet alcool que j'ai ingurgité, une bouteille jonche le sol et je me lève en manquant de tomber.

Je prends une douche en vitesse avant de descendre me défouler. Je frappe, essayant d'appliquer toutes les méthodes de Lexa, mais je n'y arrive pas. Impossible de me concentrer, elle hante mes pensées, j'ai besoin d'en avoir le cœur net. Je me mets à fixer la caméra qui est allumée dans un coin de la pièce. Elle est là, je le sais. Je monte les marches à toutes vitesses, sort de la maison et arrive à toute vitesse au niveau de la trappe. J'entre délicatement, et regarde la pièce qui est dans le noir. Aucun bruit à l'horizon, et aucune lumière venant éclairer cette pièce lugubre. Je reste planté là, quelques secondes avant d'entendre un rire qui me fait froid dans le dos. Je me fige instantanément, sentant un regard m'épier. J'avance de quelques pas, quand le rire se fit plus fort, la pièce s'éclaira subitement me laissant voir Lexa assise sur un fauteuil tenant entre ses mains une tête ensanglantée. La tête est retournée ne me laissant pas l'occasion de voir la personne.

- Aurais-tu peur, Célos ? dit-elle en souriant.

- Qui est-ce ? dis-je en m'avançant fébrilement vers la tête.

- Devine, dit-elle avec un sourire joyeux, terrifiant collé au visage.

- Réponds, dis-je en m'asseyant en face d'elle.

- Si je te dis, Julien.

- Je te dirais d'aller te faire voir.

Elle me regarde quelque instant avant de retourner la tête, me glaçant le sang instantanément.

- C'est la mauvaise personne ? dit-elle en se foutant de ma gueule.

- Julien Kiev. Pourquoi ?

- J'ai appris que vous étiez amis au collège, c'est triste ce qu'il t'a fait. Couché avec ta petite-amie ? C'est pas sympa.

- Le tuer non plus.

- Oh ça va. Si on peut même plus aider un ami.

- Ami ? dis-je en quittant des yeux la tête posé sur ces jambes

- C'est donc de ça que tu voulais me parler, dit-elle en posant la tête au sol et en me regardant l'air sérieuse.

- Oui, faut qu'on parle de ce qu'il s'est passé entre nous.

- C'était un moment d'égarement ne va rien t'imaginer, Célos. Je ne t'aimerais jamais.

- Tu avais pourtant l'air de m'apprécier quand j'avais ma main entre tes cuisses, dis-je avec hargne.

- Tu venais de casser mon coup, ça me paraissait normal que tu finisses le travail, dit-elle en souriant.

- Et quand on s'est embrassé ? Tu avais l'air vachement dégoûté de moi.

- Oh, dit-elle avec un air enfantin, insupportable. Tu pensais qu'on allait former un beau couple ?

- Non.

- Avec les enfants et tout ? dit-elle en explosant de rire, m'énervant au plus au point.

- Arrête ça, dis-je en repoussant sa main posée sur ma joue.

- Serais tu tombé amoureux ? demande-elle en souriant.

- La seule chose qui m'attriste, c'est que le garde ne t'ai pas tiré dans la tête, dis-je en me levant et en m'apprêtant à sortir.

- N'oublie pas, Célos. J'ai qu'un seul but, te rendre accro, te faire me supplier et te détruire.

- Alors agis. Ta destruction tu la commence quand, mon ange ?

Let Me Hurt You - En bêta-lectureOù les histoires vivent. Découvrez maintenant