Chapitre 5

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(Réécrit)

Aujourd'hui est pour moi l'un des jours les plus noir de l'année.

Le plus dur à surmonter.

Nous sommes en juillet.

Le 22, plus précisement.

En un lieu où tous les proches pleurent, crient parfois leurs malheurs. Mais surtout: deviennent nostalgiques.

"C'est quand on perd quelque chose, qu'on se rend compte de combien elle comptait pour nous."

Et c'est se qui m'est arrivé.

Tout le monde passe par là.

C'est si dur.

Voilà.

Voilà pourquoi je préfère que personne ne se souviennent de mon prénom ou de moi en général.
Pour m'oublier rapidement.
La perte d'un être chère est l'une des choses les plus douloureuses qu'on puisse ressentir.
Je ne voudrais pas qu'on me pleure, ni qu'on se remémore les souvenirs que j'ai créé dans leur conscience.

Ce serait bien trop douloureux.

Mes yeux fixent la tombe, en esseyant de ne pas craquer. Même si je sens mon cœur se serrer à la vue des escriptions sur la pierre.

Je relis son prénom.

"Clément",
"Clément Garfield".

Une part de moi cède.
Je suis à deux doigts de tomber à genoux et de pleurer, mais j'aissaie de rester forte, pour lui. C'est la dernière chose qu'il m'a demandée avant de nous quitter, avant de me quitter.

- Tu... Tu es partie et saches que je ne pourrais jamais t'en vouloir... Tu n'arrivais plus à vivre avec tout ça sur le dos...

Notre famille n'a jamais vraiment été soudée. Ma mère était infirmière. Avec ses heures de dingue, je ne la voyait pratiquement jamais. C'était donc mon grand frère qui s'occupait de moi. On avait que 4 ans d'écart, mais il paraissait tellement mature pour son âge.

Mon père, c'est autre chose.
Il est partie. Il nous a abandonnés.
C'est difficile d'être triste de ne pas l'avoir à ses côtés, quand on à pratiquement aucun souvenir de lui.
Je pourrais même dire: tant mieux, car quand ma mère faisait référence à mon père, ce n'était jamais quelque chose de positif à son sujet. Il était alcoolique, je crois.

Le froid m'effleur la peau, la faisant frissoner à son passage.
Quand mon regard s'accroche au ciel, il n'y a que des nuages gris à perte de vue. Les arbres danses au rythme du vent. Les oiseux chantent le plaisir d'une pluie tant souhaitée.

Mes pensées finissent par replonger dans l'histoire des lettres qui se dressent devant moi.

Parents presque absents, mais nous étions tout de même heureux. On ne pouvait pas vivre éloignés longtemps. L'école, le collège et le lycée c'était très bien passé, jusqu'au moment où tout c'est effondré.
Clément faisait ses études à l'autre bout de la France.
Au début, il rentrait tous les weeks-end, et pendant les vacances. Mais au bout d'un certain temps, il ne venait plus du tout.
La dernière fois qu'il était venu, il n'était plus lui même, comme drogué. Je l'avais remarqué mais n'avais rien dit. Mais en ouvrant son sac, je ne pouvais plus le nier. Un gros sac de drogue se tenait là-dedans.
Prise d'un élant de confiance, j'avais décidé d'en parler au concerné. Cela a laissé place à une dispute que je regrette toujours aujourd'hui.
Il était tellement en colère que je m'en mêle, qu'il à décidé de partir de la maison, et ce, définitivement.
Depuis cet instant, tout est allé très vite.
Deux jours plus tard, un coup de téléphone à rendu toutes mes craintes réalités.
Il était tombé dans un ravin avec sa voiture, il n'était pas seul, d'autres gars du même âge avaient subit le même sort.
La police m'a rappelé quelques jours après le drame pour m'informer qu'après analyse, ils avaient trouvé beaucoup d'alcool mais aussi de drogue dans leur sang.
Ma mère n'était pas très présente à ce moment là, mais je savait qu'elle souffrait aussi de la perte subite de son fils.

Après ça, ma mère à fait une dépression. Elle ne pouvait plus aller au travail. Tout ça a anéantit tous mes rêves de carrière. Je ne pouvait pas payer mes études de rêve. Je devais rapidement trouver du travail pour pouvoir garder la maison et payer les frais médicaux de ma mère.

Tout ça alors que je venais d'avoir 18 ans.

La vie ne m'a pas épargnée.

Heureusment que j'ai un meilleur ami à qui me confier. Sinon, moi aussi j'aurais pu tout foutre en l'air à mon tour.

C'est là où je me rend compte de la chance d'être bien entourée, même si ce n'est que par deux personnes.

Une fois les fleurs, que j'avais prisent avant de partir à Monaco, sont posées sur la tombe de mon Ange Gardien, je lui accorde un dernier au revoir avant de tourner les talons et de m'éloigner.

- À l'année prochaine, Clément.

Après ce murmure, je me dirige vers la voiture de mon meilleur ami et monte à l'intérieur.

Voyant mon silence, il décide d'engager la conversation.

- Alors, tu te sens mieux?

Sa voix est très hésitante. Je le comprends. Personnellement, je ne saurais pas quoi lui dire s'il était dans ma situation.

- Oui, merci beaucoup. On peut y aller.

Il démarre la voiture et rejoins la route. Le silence règne. En seul fond, la radio qui résonne dans l'abitacle dans des notes tristes, comme si elle était là pour moi.

Nous nous dirigeons vers notre futur destination, qui est: Budpest. Où se trouve le circuit Hungaroring.

Nous avons dû écourté notre séjour à Monaco, mais se n'est pas grave.

Le trajet garde un silence de mort, cette fois-ci sans musique.

Je dérive dans mes pensées. Mais une chose les monopolises. Je ne peux m'empêcher de penser à lui. Le grand brun me transpersant de ses yeux émeraudes.
Je ne sait pas comment il se nomme, mais j'espère de tout cœur le revoir là-bas.

Nous nous rendons à l'aéroport et patientons après c'être enregistrés. Bien évidemment, après des heures interminables à attendre désespérément notre vol, nous finissons par embarquer pour de bon.

- On y est!

Cette phrase me sort de mes pensées et je me rend compte qu'on entre dans un tout petit village magnifique. Autour, se trouve beaucoup de végétation et de champs, ce qui rend le village encore plus chaleureux. J'adore.

Nous nous arrêtons devant une petite maison qui va nous servir d'hôtel pour deux nuits. Nous revérifions tout de même l'adresse pour ne pas aller sonner à la mauvaise porte.
Une fois sûr, nous décendons les valises et nous présentons devant la sonnette. Le plus courageux d'entre nous, qui est moi, appuis dessus.

Une vieille dame charmante nous ouvre et nous invite à entrer. Après quelques banalités échangées, elle nous indique notre chambre.

Nous la remercions et elle repart, nous laissant le temps de nous installer pour ces deux jours qui risquent d'être assez épuisants et bien remplis.

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Aurore commence à révéler son passé. Il reste encore beaucoup de choses à éclaircir si vous voulez mon avis!

N'hésitez pas à voter si l'histoire vous plaît! :)

𝐌𝐨𝐧 𝐚𝐧𝐠𝐞 | -𝐂𝐡𝐚𝐫𝐥𝐞𝐬 𝐋𝐞𝐜𝐥𝐞𝐫𝐜-Où les histoires vivent. Découvrez maintenant