chapitre huit

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⚠️ TW : tentative de suicide encadré

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⚠️ TW : tentative de suicide encadré

Pierre s'extirpe de sa voiture, les traits tirés d'inquiétude. Il passe une main dans ses cheveux châtains comme pour les recoiffer et il reporte son regard sur la métisse qu'il surplombe de sa hauteur.

Elle paraît si petite et si fragile.

Ses joues ne sont plus empourprées de rose, il n'y a que des traces noires sous ses paupières montrant qu'elle a énormément pleuré et le cœur de Pierre se serre aussitôt, il aurait dû venir plus tôt.

Il aurait dû répondre si seulement il avait su quoi dire, si seulement il avait su trouver les bons mots. Pierre avait tellement eu peur d'être maladroit qu'il n'a préféré ne rien répondre.

- Je reviens de l'Angleterre, j'ai fait du simulateur et je ne savais pas quoi répondre, avoue-t-il.

Elle ne répond rien et Pierre se contente de suivre Ambre jusqu'à son appartement, l'observant déverrouiller la porte d'une main tremblante. Pierre ne compte même pas le nombre de cannettes de bières vides, traînant sur la table de la cuisine.

La jeune métisse retire ses chaussures et elle commence à ranger son salon. C'est un véritable carnage comme si qu'une tornade venait de le traverser, il y a des piles de vêtements désordonnées sur le canapé que la métisse s'empresse de ranger.

- Ambre, souffle-t-il. Regarde-moi.

Elle relève la tête et il sent toute l'horreur de son état, à travers ses yeux larmoyants. Les seuls témoins de son égarement lors de ces deux derniers mois, elle est en pleine perdition. Pierre se doute qu'il y a bien plus que le retour de son père dans l'équation.

Et sans un mot, Pierre débarrasse la métisse des vêtements qu'il repose sur le canapé et il attire Ambre contre son torse alors qu'elle explose en sanglots, ne pouvant retenir les larmes dévalant à flot.

Beaucoup de choses se sont déroulées en deux mois, il en désormais convaincu.

Il l'avait toujours trouvé forte quand elle parlait de son père, de sa sœur, de sa famille qu'elle avait brisée après une tentative de suicide trois années plus tôt. Et Pierre comprend qu'elle a bien trop de choses à porter sur ses épaules frêles pour qu'elle ne puisse tenir debout sans aucune aide extérieure.

- C'est terminé avec Léo, souffle-t-elle d'une petite voix.

Pierre se sent coupable de sentir son cœur s'alléger sous ces paroles meurtries. Il est égoïste et il resserre simplement son étreinte autour de la jeune métisse et cette dernière continue :

- Il a su que je l'ai trompé pour la deuxième fois, mais il ne sait pas que c'est toi.

Pierre n'aurait pas pensé que cela l'affecterait autant. Elle avait toujours l'air détaché de ce dernier, les peu de fois où Ambre lui en a parlé. Peut-être qu'il s'était trompé alors qu'elle continue de pleurer.

- Je suis arrivé hier soir et j'ai sonné mais tu étais absente, murmure Pierre.

- J'étais chez Charles parce que je pensais qu'Améthyste était là-bas, souffle-t-elle. Et... je sais pas où elle est depuis six jours et...

Ambre se retient d'ajouter qu'elle s'est égarée ces derniers jours, rentrant tous les soirs hébétée jusqu'au point de ne même plus tenir debout. Elle se retient d'avouer la vérité parce qu'elle a peur de perdre la seule oreille qui veut bien encore écouter son cœur brisé.

Elle ne peut continuer.

Pierre pose ses deux mains sur les joues de la métisse, il essuie ses larmes, ne pouvant supporter de les voir dévaler sa peau métissée. Elle relève son regard sombre vers ses yeux bleutés qui lui renvoie son reflet.

Ce dernier n'apparait pas mauvais à l'intérieur de ses iris bleutés et pour à première fois, Ambre se surprend à l'aimer.

- Est-ce que des années d'absence peuvent se rattraper ?

Sa voix est fébrile et Pierre déglutit difficilement sous l'intensité de son regard déchiré. Il espère secrètement qu'elle ne parle pas seulement de son père et son cœur s'emballe aussitôt quand leurs lèvres se rapprochent inlassablement, attirées comme des aimants.

- C'est à toi de décider, déglutit-il.

Et sa bouche s'écrase sur la sienne avec puissance. Il aime sentir ses mains glacées qu'elles glissent sous sa chemise, le faisant frissonner sous cette intensité et Pierre ne peut se détacher de ses lèvres, comme pris par une forte fièvre.

L'attirance.

Il s'empresse de coller son corps contre le sien ne pouvant résister à la tentation qu'il tente de dompter depuis deux ans. C'est l'heure de l'exaltation de ses sentiments et les battements de son cœur s'accélèrent crucialement en sentant la métisse onduler de plaisir sur ses hanches.

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Elle se sent de nouveau vivante comme si Pierre avait collé un pansement sur les plaies de son cœur, pour qu'il arrête de saigner. Elle aurait voulu qu'il soit à ses côtés des années auparavant pour coller ces mêmes pansements et peut-être qu'Ambre ne se serait pas ouvert les veines et que des entailles ne couvriraient pas ses poignets.

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Elle se blottie rapidement contre lui et Pierre ne peut nier cette alchimie qui les unie alors qu'elle embrasse ses lèvres à bout de souffle et qu'elle murmure :

- Et toi, toujours pas de copine en deux mois ?

Il secoue la tête tandis que les lèvres d'Ambre s'étirent en un petit rictus triste et elle rajoute venant briser un peu plus le cœur du français :

- Alors, dis-moi, comment un homme aussi séduisant et aussi gentil que toi, peut être tout seul ? rajoute-t-elle.

- Je ne sais pas, murmure Pierre avec un petit sourire.

Bien sûr qu'il le sait mais il n'avouera jamais qu'une fille lui plaît depuis deux années. Pierre ne parvient pas à l'oublier encore plus quand elle l'embrasse une nouvelle fois en riant en un goût alcoolisé.

 Pierre ne parvient pas à l'oublier encore plus quand elle l'embrasse une nouvelle fois en riant en un goût alcoolisé

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j'ai pas grand choses à dire, je vous laisse à vos hypothèses

DÉPENDANCE » Pierre Gasly ✓Où les histoires vivent. Découvrez maintenant