Nora
Assise sur cette chaise qui me donnait de fortes courbatures aux fesses tant elle était désagréable, je tapais mon pied au sol au rythme de la musique d'à côté. Les cris de joie et les fous rires des universitaires était audible jusqu'au café dans lequel je m'étais installé il y a quelques heures, attendant mon amie dont je reconnaissais la voix à des kilomètres.
...<< Je réajustais ma couverture, posais l'ordi sur mes genoux, et commençais le film que l'on avait prévu... ou plutôt que j'avais prévu de regarder ce soir « THE BIRD BOX ».
Je me retournais vers Myria en souriant mais cette dernière me fit comprendre son mécontentement en me toisant et re fourra son nez sur son téléphone.
- Traduction: je te fais la gueule donc cesse d'attendre un échange de sourire de ma part. Ça n'arrivera pas.
Je n'ai pu retenir mon rire face aux expressions qu'elle tenait : sourcils froncés, tête penché vers le bas, les yeux relevés vers le haut qui me fixait et ses lèvres tremblantes qui trahissaient sa scène de « je suis vénère , parle pas avec moi », signe qu'elle n'avait qu'une envie: se joindre à mon fou rire.
Je repris rapidement mes esprits. me rappelant que je n'étais plus à l'hôpital mais que ce soir, je passais la nuit chez moi et que j'avais des voisins aigris..surtout quand il s'agissait du bruit. Malgré les murs qui nous séparent, les bruits de leurs ronflements étaient audible, comme si ils étaient à 2 mètres.
Pour tout dire, j'en ai entendue des choses.
Je relevais ma tête vers mon amie qui avais complètement changé d'expression faciale. Les yeux rivés sur son téléphone, sa bouche s'entrouvrit petit à petit. Comme si elle venait de voir quelque chose de choquant.
-Qu'est-ce qu'il-
Elle me coupa en pointant son téléphone devant mes yeux qui s'écarquillèrent immédiatement à la vue de ce qu'elle venait de me montrer: Amad entrain de danser avec une meuf sur la piste. Ses mains carrément agrippées au fesses de la fille, et tout les deux bougeant suivant le rythme de la musique en ne manquant pas de plus s'approcher afin de joindre leurs bouches.
L'enfoiré.
Mes yeux se relevèrent vers Myria qui, comme je m'y attendais, était rouge de colère.
Hier, il lui a envoyé un message comme quoi: « tu crois vraiment que y'a que toi dans ma vie ? Tu fais ta désirer à pas répondre à mes messages alors crois pas que je t'attendrai encore. » Loin d'être la première fois qu'il lui envoie des messages dans le genre. Ils ont souvent des disputes ces deux là et se disent souvent des choses qu'ils regrettent après. Mais jamais, elle comme moi, nous n'aurions pu imaginer que cette fois ci, il était sérieux.
-Je veux y aller. Fit elle en se relevant, ne me laissant pas le temps de protester et partie en direction de ma chambre.
Je la suivais presque en courant et l'aperçu sortir une robe de mon placard.
Une robe dont j'avais oublié l'existence.
Une robe qui me rappela directement, la meilleure période de ma vie..
Courte, très courte et beige, serrée, les bretelles fines et le dos ouvert, avec au milieu du bustier une partie retroussées.
Fit un temps où mon placard, n'était remplit que de vêtements de ce genre. Mes week-ends se résumaient à aller à des soirées, faire des soirées film avec Myria et ma mère et c'était tout.
Rien d'autre n'avait d'importance.
Mon plus gros souci était de me demander comment j'allais m'habiller pour aller en cours. Ma plus grosse inquiétude était d'avoir moins de 8 heures de sommeil chaque nuit, et la chose qui me faisait le plus de bien.. c'était de finir à midi tous les vendredis et de me dire que j'aurais tout le week-end de libre.
Si pendant cette période tu m'aurais dis que dans le futur je passerais mes journées à faire des allés retours entre chez moi et l'hôpital, que ce serait fini les soirées, les petites robes et les squats tous les soirs en espérant avoir un plus gros boule le lendemain matin... je t'aurais ris à la tronche et serais partie en oubliant tout ce que tu as dis.
J'étais beaucoup trop heureuse pour croire qu'un jour je ne le serais plus.
Je relevais les yeux de la robe pour les poser sur Myria, qui était à ce que je vois, beaucoup trop déterminée à aller à cette soirée.
- Je peux? Fit-elle froidement en agitant le robe devant mes yeux.
- C'est pas la bonne solution Myria..commençais-je avant qu'elle me coupe en s'écriant:
- JE.PEUX.OU.PAS?
Ses yeux yeux étaient rouges et des larmes étaient prêtent a couler.
Elle est en colère, je le sais, c'est normal. Mais aller à cette fête et assister à la scène qui la mise dans cet état ne fera qu'aggraver les choses. Mais c'est Myria, elle ne comprends les choses qu'une fois les avoir vécues et ne crois qu'une fois avoir vu de ses propres yeux. La prévenir ne sert à rien.
J'acquiesçais et m'écarta, la laissant passer pour aller se changer à la salle de bain.>>>
Et me voilà, coincé dans un café à, à peine 10 mètres de la place où se déroule la fête. M'en voulant à mort de l'avoir laissé entrer seule dans cette salle.
Pourtant j'ai essayé. J'ai essayé d'entrer et de faire comme ci de rien était. Mais à peine un pied dans la salle, j'ai eu l'impression d'être étouffé. Tout le monde super bien habillé, maquillé, et souriant.
D'autres dansaient, chantaient, jouaient, au coin de la salle certains s'embrassaient. Mais tout le monde était beau, tout le monde s'amusait et respirait la joie de vivre. J'étais de trop.
Je suis toujours de trop.
Toutes les filles de mon âge sont divines. J'ai reconnu quelques connaissances et je me suis faite petite pour ne pas qu'elles me remarquent.
Des années que je n'avais pas revu ces personnes et les voir changer autant me remet énormément en question.
Pourquoi eux et pas moi?
Me sentant de plus en plus étouffé, je suis sortie dehors et me suis sentie beaucoup mieux. Laissant à l'intérieur Myria toute seule,au moment où elle avait le plus besoin de moi..
Je suis égoïste.
Je sirote une dernière fois le 5ème jus de mangue que j'avais commandé et me lève en direction de la sortie. Il était bientôt 2 heures du matin et je voyais bien que même si il n'osait pas me le dire, le gérant mourrait d'envie que je me casse.
À peine suis je sortie que, j'aperçus une silhouette que je reconnu directement: Amad..et pas tout seul, il attrape par la taille la fille de tout à l'heure.
Où est Myria?
D'un pas décidé je m'avançais vers ces derniers qui, je constatais, étaient beaucoup trop occupés à se bouffer les lèvres que de remarquer ma présence.
Le regard d'Amad croisa le mien et il s'arrêta net en repoussant sa nana vers sa gauche un sourire narquois aux lèvres.
Je m'arrête à sa hauteur et sans trop ce gêner, ce dernier me relooka de haut en bas puis ria franchement.
Déstabilisant..
- Nora! Commença t'il en s'écriant, j'étais sûr que tu étais dans les parages! Un maître est toujours accompagné de son chien après tout.
J'ignorais sa remarque et soupira en lui demandant:
- Elle est où?
- Qui sa? Ahhhh tu parles de ton amie la? Marwa, Meria ou... comment déjà?
Je laissais échappé un rire nerveux m'avancer d'un pas vers lui et levais les yeux en sa direction.
-Eh Amir..., commençais je ironiquement, euh..Ahmed, ah non..Ahmin?? Non, c'était lequel qu'elle venait voir déjà? Fis-je en faisans mise de réfléchir, sachant pertinemment que j'étais entrain de l'énerver, bon écoute tu m'excusera. Elle ne m'a pas dit le nom de celui qu'elle venait voir aujourd'hui, tu n'es sûrement pas très important.
Terminais-je avec un sourire aux lèvres en apercevant son viage qui c'était contracté.
Voilà comment énerver un homme bourré.
-Toujours pas changé à ce que je vois,reprit-il en me relookant, toujours aussi ringarde, balaies et platte. Pas étonnant que tu n'es pas été invité. T'as jeté un coup d'œil là dedans?me questionna-t-il en désignant la salle de la tête, ta vue le choix? Ta vue leur corp? Leur beauté? Demande en leur un peu non? Où tu veux qu'elle t'en passe?
Il tira d'un geste brusque la meuf à côté de lui qu'il place juste devant lui et en face de moi avant de continuer:
-Tu a vue? Tu fais pas le poids meuf... reprend toi.
Il termina en tapotant l'épaule puis retourna les talons.
Il venait de dire tout ce que je me disais dans ma tête, à voix haute. Ça voulait dire que tout ce que je pense de moi depuis le début, je ne suis pas la seule à le penser? Est-ce que tout le monde pensait comme lui?
Venait-il de dire tout haut ce que le monde pense tout bas?
Un peu plus loin il se retourna vers moi et dit:
- Ah et oui! Mélanie est là dedans! Je crois que ce soir les vidéos d'elle qui vomit partout dans la salle vont tourner! Faudrait peut être envisager de doser l'alcool.
Et là sans même m'en rendre compte j'arrivais à l'intérieur de la salle. M'en foutant de mon habillement, de mon chignon pourrit et de tout le reste.
Myria.. je l'ai laissé seule.
Un énorme cercle s'est formé, tous les flashs allumés visant un seul et unique point. Je me faufilais dans la foule et à ma vision je me laissais tomber par terre en attrapant mon amie par les cheveux qui vomissait des tripes. Elle releva ses yeux rouges pendant 2 secondes vers moi. Autour de ses yeux son mascara avait coulé et son visage était trempé de larmes. Je lui tapote le dos espérant que sa serve à quelque chose et me retournais vers la foule autour qui au lieu de nous aider, préférait faire du buzz sur les réseaux.
-Vous foutez tous vraiment la honte. Crachais-je d'un air dégouté.
Et ce fut les derniers mots que je prononçais à cette fête avant de nous retrouver aux urgences parce que quelqu'un c'était enfin décider d'appeler les urgences.
Qui? Je ne sais pas. Et j'en ai rien à foutre.
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NDA: Hello!!
Omg sa fait hyper longtemps wtf. J'avais tellement hâte de publier ce chapitre. Merci pour tout vos messages sur insta vous êtes des amours<333
Merci pour les conseils et les compliments je lis tout!!
Que pensez-vous de ce chap?
Dites moi tout en comm<3
Instagram: fatimah_.g
Bisoussssss<33
