Rencontre inopiné avec l'occupant du manoir

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J'avance doucement dans l'obscurité avec la lune pour seule lumière. Tandis que je progresse dans l'immense manoir, les grattements, lointains, recommencèrent. Durant les nuits passées, ceux-ci s'étaient arrêtés au levé du jour. Mais aujourd'hui, la nuit était différente. Cette fois-ci je suis levée. Cette fois-ci je suis à sa merci. Depuis quelques nuits, les grattements s'intensifiaient après chaque lune. Leurs résonnantes cacophonies s'attachaient ensuite à ma tête. Je ressentis la résonnance de mon cœur, au rythme effréné quand, j'aperçus la porte d'entrée. A ce même moment les grattements se rapprochèrent à une vitesse exponentielle. Cela provoqua une raideur dans mes membres qui stoppa mon corps, dans une immobilité semblable à une statue. Un doux tremblement se répandit dans mes entrailles. Les grattements arrivèrent jusqu'à moi puis me dépassèrent, je suivais des yeux l'endroit où cette chose se dirigeait. Il se stoppa au niveau de la grande porte en chêne face à moi. Il voulait m'en bloquer l'accès. Lui fausser compagnie par ce moyen était désormais impossible. Des ombres les plus noirs, sortie une matière visqueuse qui se glissa sur la porte. Celle-ci se rassembla devant la porte afin de créer son corps. Par chance, je le savais dépourvu de vision et d'odorat, malgré cela, je coupais ma respiration le sachant doté d'une acuité sonore puissante. Il me savait proche, il restait donc à l'affût immobile devant la porte. Les minutes furent ressenties comme des heures puis silencieusement il bougea pour entrer dans le couloir sur sa gauche. Quand il disparu dans le couloir, ma respiration repris petit à petit un rythme normal. Au bout de quelque minutes je tournais la tête dernière moi et découvris, sans surprise, que le bout du couloir derrière moi était bloqué par cette matière qui composait son corps. J'entrepris alors d'avancer vers la porte afin d'emprunter l'escalier qui était en face du couloir où avait disparue cette chose quelque minutes plus tôt. Le grincement de mon premier pas sur le parquet produit une résonnance cinglante au travers du couloir. Craignant sont retour je saisis le chandelier qui, jusqu'alors, reposait sur la commode. Il ne vint pas. J'entrepris de continuer ma progression en espaçant, pour quelque secondes, chaque bruit d'un arrêt complet de mon corps. Ce n'est que lorsque je fus arrivée à la hauteur des escaliers qu'un nouveau frisson de terreur parcouru mon corps. Je suivis mon instinct et tournais lentement ma tête vers le couloir où il disparut plus tôt. Je le vis, se tenant immobile au début du couloir. Le chandelier s'échappa de mes mains et rejoignit le sol dans un fracas assourdissant. Au bas de ce qui lui servait de visage une fente s'ouvrit en un sourire terrifiant. En une fraction de secondes il avança dans ma direction à vitesse inhumaine. Mon corps tétanisé réagit en un quart de seconde et j'entrepris une course effrénée dans les escaliers puis le couloir par-devant le palier. La matière qui composait son corps se forma en une sorte de tentacule continuant son chemin à ma suite. Cette tentacule s'agrippa à ma cheville me faisant chuter puis me tira en arrière tandis que résonnerait à jamais mon cri de terreur dans le couloir.

Le lendemain...à la une des journaux :

« Disparition dans le manoir maudit de Gavaldon, une jeune femme a disparu suite à un cri épouvantable qui marquera à jamais les mémoires. »

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⏰ Dernière mise à jour : Oct 31, 2022 ⏰

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