𝔊𝐰𝐞𝐧𝐝𝐨𝐥𝐲𝐧𝐞 𝐕𝐨𝐥𝐚𝐧𝐬
avait tout perdu à une époque
à laquelle elle n'aurait pas dû avoir
à perdre son sourire.
Avait vécu moments qu'elle n'aurait dû pouvoir élucubrer.
Gwendolyne avait troqué sa joie contre terreur et angoisse une éter...
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𝒑𝒍𝒂𝒚...baltimore's fireflies by woodkid :
'what are the words that i'm supposed to say ? your white skin, swirling fireflies. why don't you open your blue eyes ?'
13 décembre 1966.
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« Gwendo'. Gwendolyne, réveille-toi. »
Gwendolyne est engluée dans un songe merveilleux, teinté de miel et d'indolence. Les inflexions d'une voix lointaine s'immiscent entre les couches de sa mémoire, viennent titiller sa quiétude et faner les couleurs vives dans lesquelles elle nage délicatement. Cette voix-là n'est pas édulcorée comme le reste, n'a pas la douceur d'un bonbon au miel sur la langue. Elle suinte d'une liqueur amère et gangrénée, qui se faufile dans son esprit avec la ferme conviction de ne plus le quitter. Elle dégouline de terreur.
« Gwendolyne, maintenant ! »
La fillette ouvre grand les yeux, les lèvres fendues de surprise. Le visage opaline de sa sœur est penché au-dessus du sien. Dans les ténèbres environantes, on croirait voir un fantôme.
Elle se redresse d'un coup, sa couette verte pâle lui glissant sur les hanches. Autours d'elle, sa chambre est plongée dans l'obscurité profonde d'un l'hivers qui avalerait les anges. Elle s'apprête à parler, mais Laure pose un doigts sur ses lèvres.
« Ne dit rien, » murmure-t-elle. « Ne fait plus aucun bruit jusqu'à nouvel ordre, compris ? »
Gwendolyne hoche lentement la tête, ses grand yeux chocolats écarquillés. Alors, comme si un revenant eu voulu déroguer à la règle à peine déclarée, un hurlement et un bruit sourd déchire coup sur coup le silence.
Gwendolyne sursaute si fort que ses cervicales en deviennent douloureuses. Elle doit rassembler toute sa volonté pour taire l'exclamation de surprise qui lui hante le bout des lèvres. Laure trésaille à peine. Un frisson glacé lui remonte le dos à toute vitesse pour s'échouer sur sa nuque. Elle fixe la porte avec des yeux plus vide que jamais pendant ce qui semble durer une éternité. Le coup de tambourd qui viens de séparer sa vie en Avant et Après résonne longtemps dans le silence retombé.
