Playlist :
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Il est encore essoufflé après une telle querelle dans son inconscient. Il regarde les filles qui elles sont aussi toutes chamboulées après qu'il ne vienne de créer une arme dont elles n'ont jamais entendu parler. Il fixe les murs, la pièce ne lui a jamais paru aussi étroite. Il halète et fixe le sol, ses yeux sont écarquillés.
Haipa se lève doucement de sa chaise et regarde Ash la bouche légèrement ouverte, elle est confuse et perturbée par la situation.
Europe regarde la scène assise et attrape le bras d'Haipa, elle se lève doucement de sa chaise et Venus s'enroule autour de ses épaules.
Europe avance doucement dans la direction du garçon, il ne la remarque pas. Il continue à fixer chaque embrasure de la pièce, il commence à voir flou et à trembler. Son pouls s'emballe, il transpire de plus en plus.
Europe se précipite et le serre dans ses bras, il sursaute mais quand il comprend que c'est elle, il la serre de plus belle.
Haipa regarde la scène et ne sait quoi dire, elle se contente de détourner la tête et d'aller écouter de la musique.
Ash, après un certain temps à étreindre Europe, la lâche et se lève en trombe. Elle reste posté là ne sachant quoi faire et il la prend par le bras, puis la traîne jusqu'à sa chambre.
« - Suis-moi. »
Elle se contente de se laisser entraîner, il grimpe les escaliers délicatement pour ne pas perturber les articulations de la blonde.
Arrivés devant la porte, Europe hésite à entrer, elle n'est jamais allée dans la chambre d'un homme, mais elle a envie d'avoir confiance en Ash. Il ouvre doucement la porte et fait un signe de tête à Europe pour lui signifier qu'elle peut s'asseoir sur son lit.
Elle s'assoit et regarde Ash, toujours torse nu, chercher dans tous les recoins de la chambre. Ses muscles se contractent, ses cheveux dansent à chaque mouvement. Il fait régulièrement un mouvement de tête ou place quelques mèches derrière son oreille pendant qu'il vide ses tiroirs. Une odeur commence à se dégager de la pièce, ce n'est pas un parfum ni de la transpiration. L'odeur est enivrante et rendrai ivre n'importe qui, n'importe quoi.
« - Tu veux que je t'aide ? »
Elle le pensait très fort depuis un moment mais la phrase finit par s'échapper. Elle s'attrape la bouche de ses deux mains et prie presque pour qu'il ne l'ai pas entendue. Son dos se crispe et il se retourne, laissant apparaître une aura dans ses yeux d'une couleur parme, se dégageant de lui un « je ne sais quoi » de mystique qui envoûte Europe. Il la regarde de haut en bas, dessine ses courbes de ses yeux et se lève pour se poster devant elle. Elle le fixe la tête levée pour pouvoir voir le plus distinctement possible ses yeux.
Le visage de Ash se rapproche doucement de celui d'Europe qui se laisse faire, soumise à la situation. Leurs visages se rapprochent de plus en plus jusqu'à envisager du côté de la blonde qu'il va l'embrasser.
« - Ash, j'ai trouvé. »
Haipa vient de faire irruption dans la pièce, et presque énervée sépare les deux amants d'un regard froid. Venus lâche Europe et vient se blottir dans les bras de sa maîtresse. Elle tend de son bras gauche une amulette très sophistiquée et ornée de multiples moulages, d'arabesques qui embrassent le bijou de couleurs exotiques.
Ash lâche vivement Europe et s'empresse de serrer Haipa d'enthousiasme.
« - Merci ! Je pensais tellement l'avoir égarée ! »
Haipa se contente de regarder la blonde d'un sourire lui disant presque « j'ai gagné », mais elle pense halluciner.
« - Qu'est ce que c'est ?
Ash se retourne et scrute la blonde avec un visage interrogateur. Il lâche Haipa et s'assoit sur son lit joliment drapé de fleurs de lys.
- C'est un collier venant de mes parents biologiques. »
Il le dit froidement, voire même tellement que Haipa et Europe en frissonnent. Elle se lève doucement du lit pour regarder plus près la commode de Ash. Elle est remplie de « journaux intimes » et de cahiers de notes tous datés d'un mois et d'une année, les cartons en bas eux aussi en sont remplis. Haipa part le rejoindre sur son lit tandis qu'Europe reste plantée là à regarder la scène, à regarder Haipa serrer la main moite de Ash qui sert le bijou si fort que ce dernier pourrait rester enfoncé à tout jamais dans sa chair.
Après plusieurs minutes, il soupire très fortement, se lève et part se poster à sa fenêtre avec un air rêveur, quoique plutôt mélancolique. Il se poste à cette fenêtre, contemple la ville d'un revers de la main, puis s'assoit à cette dernière en tournant le dos à la ville et en faisant face aux filles, toujours gênées et incrédules face aux agissements du garçon.
« - Je sais ce qu'on va faire. »
Les filles se regardent, puis regardent le garçon aux cheveux blancs, son regard est vide de sens comme ses paroles.
« - Je comprends vraiment rien Ash. Peux-tu être plus clair ?
- Étrange que le QI le plus élevé du continent ne comprenne pas une simple phrase. »
Haipa le regarde d'un air noir, comme si Ash avec ses simples paroles avait remis en question toute la vie de la bleue. Ash la regarde un sourire en coin, puis vient se poster près d'Europe et commence à entourer son cou de son bras gauche.
« - Bref, entre autres on va créer l'Apairë pour enfin stopper cette mascarade. »
Il se retourne pour regarder la ville tout en attachant le bijou à son cou, ses yeux radis contenant une épaisse lueur grandissante.
Europe tousse fortement pour attirer l'attention du jeune homme qui continue d'exposer un large sourire en coin. Il se retourne et la fixe nonchalamment.
« - Très bien, mais c'est quoi au juste ?
- Oh. C'est vrai que vous ignorez son existence. »
S'en suit un monologue sans fin avec Ash étendant ses bras au ciel et en définissant quelle est cette arme antique. L'Apairë ou épée tueuse de maître est une arme créée par les tous premiers maîtres afin de tuer les « imposteurs ». On dit que sa puissance est telle que même les dieux ne peuvent y échapper, elle est si forte que le simple fait de la tenir dans la paume de sa main rend ivre n'importe qui. Personne, autre qu'une petite élite, ne peut la manier.
« - Très bien, très bien, mais comment on est censés la faire cette épée ? »
Ash reprend la raison et retire vivement le collier de son cou pour le mettre dans un des multiples tiroirs de son bureau. Haipa le regarde arquer son sourcil droit et mettre les deux mains sur ses hanches.
Celui-ci se relève et se rassoit sur son lit les deux mains sur son visage.
« - Pour la fabriquer ou l'attirer j'ai jamais trop compris le processus, il faut rassembler un fragment de tous les artéfacts élémentaires.
- Les quoi ?? »
Europe et Haipa s'écrient en même temps, surtout qu'Europe a encore du mal à saisir toute l'étendue de ces dons élémentaires. Ça lui semble si irrationnel. Haipa quant à elle, même habituée à ça, a toujours du mal avec les récits décousus du garçon.
