She Idealizes The Mafias

𝟤 ·  ·  · 𝑹𝒐̂𝒍𝒆 𝒅𝒆 𝒔𝒆́𝒅𝒖𝒄𝒕𝒊𝒐𝒏

➠ 𝘉𝘳𝘺𝘢𝘯𝘯𝘢
- - - - - - - - - - -☾°

Le champagne délicieusement pétillant dans ma flûte, j'observe la salle de réception avec un mélange d'excitation et de scepticisme.

Alors que je prends une gorgée, un éclat de rire involontaire m'échappe, suivi de près par un autre.

Je viens de recracher discrètement mon breuvage, un geste que j'espère ardemment avoir passé inaperçu. C'est dégoûtant mais je rebois quand même dedans, espérant que personne ne m'ait vue, me chuchoté-je à moi-même, ma main se resserrant légèrement autour de la flûte.

Mon regard fixé sur l'objet de mon intérêt, je peux sentir un léger éblouissement, mêlé à une pointe d'incrédulité. En fait, je suis un peu époustouflée, quoi... Il est beau gosse, admet-je mentalement, mes pensées oscillant entre l'admiration et la détermination.

Je pourrais le galocher en le torturant, non ? Me demande-je brièvement, laissant échapper un rire intérieur face à ma propre audace.

Mais rapidement, je me rappelle les caractéristiques des mafieux que j'ai tant étudiées dans mes livres.

Bon, normalement je connais déjà le profil des mafieux... ils aiment taper les gens, ils sont froids, ils adorent dire des trucs blessants, ils assument jamais rien et respectent pas les femmes.

Si il fait ça, je lui broie les couilles, ok ?

Oh putain ta gueule.

Je continue, ils crient tout le temp, ils sont h 24 énervées pour rien, ils ont des sentiments contradictoires à croire qu'ils se sont mis d'accord pour être bipolaire.

Secouant légèrement la tête pour chasser les pensées indisciplinées, je me concentre sur mon rôle de jeune femme innocente, un rôle que je sais jouer à la perfection grâce à mes lectures obsessionnelles.

J'observe tranquillement ma cible, attendant patiemment le moment opportun pour l'approcher.

Alors que je reprends un verre de champagne, je remarque que l'homme qui se tient aux côtés de ma cible s'éloigne.

C'est le moment parfait. Délibérément, je me dirige vers lui, mon regard semblant errer dans le vide. Puis, dans un mouvement calculé, je renverse le contenu de ma flûte sur moi-même, feignant la surprise et la gêne.

— Oh, je suis désolé... s'excuse-t-il poliment, tandis que j'arbore une expression coupable, bien que je sourie intérieurement.

C'est le moment de jouer la carte de la vulnérabilité.

— Non, non, c'est de ma faute... Je vais aller me nettoyer, il y a une salle de bain ? demande-je timidement, les battements de mon cœur s'accélérant alors que je me prépare à mettre en œuvre mon plan.

— Bien sûr, je vous y accompagne, c'est à moi de réparer l'erreur que j'ai causée, répond-il avec courtoisie, offrant à moi un sourire charmant qui me fait presque perdre le fil de mon personnage.

Nous nous dirigeons vers la salle de bain, j'essaie de calmer les battements frénétiques de mon cœur.

L'homme prend un morceau de tissu dans la poche de son costume et le mouille sous l'eau, s'approchant ensuite de moi pour essuyer le champagne sur ma robe.