Chapitre 11

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Chapitre 11

Confidences

J'ignorais mon père depuis ce dîner qui avait mal tourné. Mes frères et ma sœur me donnaient des surnoms stupides comme « le coureur de jupon » ... Insupportable. Depuis, je trainais le soir dans les rues autour de mon quartier et ne rentrait que lorsque tout le monde dormait. Cela ne dura que deux jours, mais cela me fit le plus grand bien. D'ailleurs, ces 48 heures furent passées en un clin d'œil. Et je fus bien heureux, étonnement, de retourner à Yuei. Sûrement car je me trouvais loin de mon père et des autres idiots, maintenant.

J'arrive à l'entrée du lycée. Le ciel est bleu, des nuages semblables au coton s'éparpillent sur la voute claire matinale. Tout semble s'annoncer au mieux pour la journée. Je devrais aller voir (t/p). Peut-être devrait-on s'expliquer un peu... Il me semble qu'elle n'était pas vraiment consciente ce jour-là... Quelqu'un a bien dut lui expliquer ce qu'il s'est passé... Mais comment en être sûr ?...

Nous arrivons en cours et nous installons à nos places. Je n'ai pas vu (t/p) à l'entrée du lycée, elle a dû rentrer en avance. Encore une fois, elle s'est mise au fond. Pourtant, elle se fait bien plus remarquer qu'à l'ordinaire. Tous les élèves la regardent en chuchotant. Quel malaise pour elle. Ça me dresse le poil, car si on parle dans son dos, c'est de ma faute...

J'ai tenté de l'aborder à la cantine mais en me remarquant, elle a accéléré le pas et est partit immédiatement. Elle m'évite ? Je suis allé voir dans ce petit coin exclu du reste du monde, à l'orée du bois où elle s'était entrainée avant le tournoi. Elle n'y était pas. J'ai eu la chance de la croiser dans les couloirs, elle m'a vu, je l'ai appelé, mais elle à tourner à gauche et quand j'ai couru pour la rejoindre, elle avait disparu.

Bon sang ! Si elle m'évite comme ça, je ne pourrais jamais lui dire la moindre phrase ! La situation fut la même le lendemain, et le jour d'après encore ! Je n'en pouvais plus ! Cette irritation que je ressentais avant de glacer la classe revenait en moi, 10 fois plus forte. Je voulais lui parler ! Avait-elle peur de moi ? Non... Ce n'est pas son genre.

Je revisionne en boucle les extraits du tournoi sur mon téléphone, le lis les actualités, cet article sur elle et moi qui est paru après le tournoi. Les journalistes déforment la vérité. Ils m'énervent... Les autres parlent aussi dans mon dos... Dès que je la voie, même de loin, je sens cette haine monter en moi, petit à petit... Je ne peux pas l'approcher, il y a trop de monde, je ne ferais que confirmer les ragots qui tourne à notre sujet.

La semaine passa sans que je ne parvienne à lui dire un mot. Plus les jours et les heures passaient, plus je ressentais cette force grimpée en moi, je hurlais sur mes frères, je cassais la vaisselle, je déchirais des pages du journal... Je voulais tout détruire autour de moi. Ça devait s'arrêter. IMMÉDIATEMENT !

Je décidais donc d'agir. Le lundi qui suivit, j'arrivai en avance pour entrer parmi les premiers. Elle en faisait partie. C'était la dernière heure de cours... Nous entrâmes en classe, toujours avec une longue distance entre elle et moi, elle partit s'asseoir à sa table comme habituellement... Exactement ce que je voulais.

D'un pas rapide et assuré je la rejoint sans lui jeter un regard et m'assoie sur la chaise voisine. Je vois bien qu'elle est étonnée. Elle ne l'avait pas prévu, elle qui anticipe et remarque les choses facilement. J'attends la fin du cours pour mettre mon plan à exécution. Comme c'était la dernière heure de la journée, j'aurais tout mon temps pour lui parler. Jusque-là, tout se déroule comme prévu.

Les aiguilles de l'horloge tournent à vitesse réduite. Les minutes paraissent des heures. Je guette l'aiguilles des secondes qui avance. Je ne dois pas regarder (t/p) ... Pourtant ça me démange.

Bandeau immaculé  (Shoto x reader) (lemon)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant