Milan et Zoé

Chapitre 11

A la sortie du tribunal, Milan scrute les alentours et appui des fois sur son oreillette pour donner des ordres. Mon garde du corps est dépassé par l'affut de monde qui se presse autour de moi. J'ai défendu une personne connue. Ma cliente est partie en voiture blindée avec des vitres sans tain par une autre sortie. Je suis donc seule pour affronter la presse et les curieux. Ils m'entourent sans laisser à Milan le moindre espace pour ma sécurité.

"- Maitre, qu'en sera-t-il après le procès ? Me demande un journaliste.

- Nous ne pouvons pas prévoir l'avenir, cependant, je peux vous assurer que ma cliente aura un dédommagement à la hauteur de son préjudice. Je réponds.

- Vous êtes bien confiante et si cela ne se déroule pas comme vous le souhaitez ?" Dit un autre journaliste.

Milan se colle à moi et me parle à l'oreille.

"- Réponds à cette question, mais après nous partons." Il me dit.

J'hoche la tête pour lui dire que j'ai compris.

"- Nous avons étudié toutes les possibilités. Notre cabinet assure à notre cliente..." je commence.

Je n'ai pas le temps de finir qu'un drone vient voler au-dessus de nos têtes. On voit très bien la caméra performante fixé dessus. Les yeux sont rivés sur l'objet volant. Ça ne dure pas longtemps mais ça suffit à me faire stresser. Le drone n'a pourtant aucune chance, vu que les alentours du tribunal sont surveillés par la police. Il est vite neutralisé et ramener dans le palais de justice. Il a quand même eu le temps de prendre toute la foule en vidéo.

Milan ordonne alors mon exfiltration. Le mot est un peu fort mais ça en a l'air. Il me ceinture d'un bras ferme et de l'autre il écarte la foule pour qu'on puisse passer. Il garde son self contrôle quand même.

"- Ou allons-nous ? Je demande.

- A l'abris. Le drone est en lieu sûr." Il répond.

Je le suis sans poser de question. Nous nous retrouvons dans le bureau du juge.

"- Bonjour Maitre Harrington, Mr Taylor. Il dit.

- Bonjour Mr le juge, merci de nous prêter votre bureau. Dit Milan.

- Oui et désolé de provoquer autant de remue-ménage. Je dis.

- Nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour vous protéger. Votre père est un très bon ami et je vous ai vu grandir. Je me souviens de vous avec des couettes." Dit le juge.

Je vois que Milan est sur le point d'éclater de rire. Je lui lance un regard noir.

"- Je vous laisse, prenez votre temps. Et si vous avez besoin de quoi ce soit n'hésitez pas. Continu le juge.

- Merci beaucoup". Je dis.

Dès que le juge a le dos tourné, Milan appuie sur son oreillette. Aussitôt quelqu'un ramène le drone avec un ordinateur portable.

"- Tu crois qu'il s'agit du même que dans ma chambre ? Je demande.

- Probablement et si ce n'est pas le même, la même personne en est le propriétaire. Il répond.

- Mais qu'est-ce que j'ai à voir avec la campagne de mon père ? Je dis.

- Rien." Il dit.

En somme, il ne veut pas me répondre. Mais vu que ce n'est pas l'endroit pour provoquer une dispute, je prends sur moi et me tais. Après quelque manipulation Milan place la carte mémoire du drone dans le PC. Nous regardons attentivement les images.

"- je repasse au ralenti, concentre-toi sur les détails. N'importe quoi qui peut nous aider. Même si ça te parait insignifiant, dis-le. Il me dit.

- Ok. Je dis.