Chapitre 12

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- Allô ?

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- Allô ?

- Namjoon, c'est toi ?

- Euh oui, pourquoi ? Qui est à l'appareil ?

- Je suis un pote à Jin. J'ai pris son téléphone pour t'appeler. Tu pourrais venir ?

- Mais pourquoi faire ?

- C'est Jin. Il est bourré, et il fait n'importe quoi. Ça devient un peu dangereux alors j'ai préféré appeler quelqu'un pour venir le chercher.

- Ok, j'arrive. Tu peux m'envoyer l'adresse de la soirée s'il te plaît ?

- Oui ça marche.

Je n'en pouvais plus. C'était au moins la troisième fois cette semaine. La semaine dernière, c'était pire. Un soir sur deux, Jin hyung partait en soirée. Je commençais à en avoir marre. J'étais devenu le mec sobre, le « Sam » qu'on appelait automatiquement quand Jin hyung allait en soirée.

    Ces derniers temps, Jin hyung buvait beaucoup. Beaucoup trop. Fort heureusement, il n'avait pas l'alcool mauvais, mais il commençait à être dangereux pour lui et pour les autres. De ce que j'ai entendu de ses amis, il faisait des jeux dangereux comme nager le plus vite dans la piscine, monter dans des arbres et faire d'autres sortes de jeux alors qu'ils étaient tous bourrés. À chaque fois, c'était Jin qui soumettait les idées et les autres le faisaient. Jin semblait fier d'avoir des idées créatives dans ce genre de moment. Pas qu'il se sentait inutile, mais très souvent le complexe d'infériorité qu'il avait ressortait, et il ne savait plus comment s'en défaire. Alors il buvait.

    C'est ce que j'avais compris en tentant d'en parler avec lui. Entre deux phrases incompréhensibles, j'avais compris qu'il s'en voulait. Il s'en voulait de ne pas être comme moi. De ne pas être l'aîné leader et protecteur qu'il rêvait tant d'être pour notre groupe.

    On en avait beaucoup discuté et c'est vrai qu'il avait dû mal à accepter ça. La sélection s'était faite naturellement mais pour lui pourtant, cela lui avait toujours quelque peu dérangé. Il m'avait dit qu'il se comparait toujours à moi, et il me disait qu'il avait honte de ne pas être aussi mature que moi. Cela m'attristait de l'entendre dire ça. Je lui disais toujours que c'était faux et qu'il pouvait tout autant l'être, mais Jin se posait encore beaucoup de questions.    

    Je marche jusqu'à la maison indiqué via l'adresse. J'étais à peine entré que j'humais déjà des kilos d'air d'alcool. La musique était à fond et les gens, filles et garçons mélangés, hurlaient. J'entre par la porte d'entrée. La maison était sans dessus dessous. Les fenêtres étaient toutes grandes ouvertes et il faisait extrêmement chaud à l'intérieur. Des gens dansaient, discutaient, s'embrassaient dans tous les endroits où ce n'était pas occupé. Les toilettes, les escaliers, même devant la porte. Heureusement que la maison était grande. Je me dirige vers le salon. Beaucoup de gens semblaient s'y être réunis. La foule entourait la table basse du salon ou des gens dansaient. Je me faufile parmi eux en me prenant parfois des coups de coudes. Et soudain je le vis.

Deux MoisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant