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Chapitre 26. The F Word.

Harry sentait tous les regards posés sur lui alors qu'il entrait dans la prison et il savait pertinemment pourquoi.

"Woah !" Les yeux de Liam s'ouvrirent en grand quand il le vit. "Eh ben mec!"

Harry sourit et toucha fièrement sa nouvelle coupe. Il avait pensé que c'était une bonne idée. Il voulait un changement de ce style depuis un moment maintenant et il était plutôt satisfait du résultat.

Il ricana en pensant à sa mère qui avait toujours voulu désespéremment qu'il coupe ses boucles si longues, il se demandait ce qu'elle penserait de cette nouvelle coupe. Elle penserait surement que c'était encore pire, mais il n'avait aucun problème avec ça. Il faudrait bientôt qu'elle apprenne qu'elle n'avait plus tellement son mot à dire sur sa vie désormais.

“C’est génial!” s'exclama Liam aussitôt qu'il sortit de l'état de choc dans lequel il était plongé. Il leva les pouces en l'air d'appréciation. “Ca te va bien.”

“Merci,” dit Harry, son sourire s'agrandissant.

“Tu ressembles aux mecs qu'on enferme ici,” ajouta Niall, Harry ne releva pas. Il se fichait pas mal de ce que Niall en pensait, il n'y avait vraiment qu'une seule personne dont l'opinion aurait de l'importance pour lui de toute façon.

***

Ils n'avaient pas souvent des séances hors de sa cellule mais cette fois-ci, Louis avait dit à Erin qu'il voulait parler donc elle avait réquisitionné une salle pour eux à un autre étage, une salle avec des sièges confortables et des couleurs douces et relaxantes aux murs. Elle lui avait aussi offert d'apporter du café, ce qu'il avait accepté instantanément.

Louis enroula ses doigts autour de sa tasse pour essayer de masquer ses mains tremblantes. Sa respiration était hachée et il semblait à Erin qu'il voulait vraiment dire quelque chose mais qu'il ne savait pas comment introduire la conversation. Elle n'allait pas le presser mais elle pouvait bien le pousser un peu dans la bonne direction. 

"Quelque chose te tracasse ?" lui demanda-t-elle doucement, l'observant tandis qu'il se mettait à mordiller sa lèvre inférieure. 

Il ne la regardait pas et fixait à la place le liquide foncé dans sa tasse. Cependant, il finit par hocher la tête.

"C'est..." Il inspira profondément et ses doigts se crispèrent encore plus autour de la porcelaine bon marché. Il soupira, irrité, et se lança. "Je n'aime pas les hommes," admit-il, ses doigts agrippant la porcelaine chaude. "La putain de vérité c'est que je les hais plus que tout."

"Oh." Erin hocha la tête, surprise, quoique réussissant à le masquer. "Je vois." Elle n'avait jamais pensé qu'il dirait ça un jour. Elle le suspectait mais elle ne pouvait jamais être sûre. Elle était vraiment très fière de lui.

"Et je..." Louis déglutit et quelques secondes passèrent avant qu'il ne continue. "Je pense que je redeviens fou."

Erin secoua la tête négativement. "Non, non. Ce n'est pas le cas." Elle se pencha par-dessus la table et posa sa main sur son frêle poignet. "C'est parce que tu vas de mieux en mieux d'accord ? Tu ne deviens pas fou."

Louis renifla dédaigneusement. "Pas comme ça que je le ressens." 

"Et comment tu ressens ça ?" demanda-t-elle.

"Comme de la merde."

Elle hocha encore la tête. "Je comprends," dit-elle doucement, étudiant la façon qu'il avait de se tenir. Il était assis légèrement vouté et agrippait si fortement la tasse que ses articulations étaient blanches. Il semblait complètement à côté de la plaque et Erin ressentait pour lui une réelle compassion. Il avait tellement de mal à faire face à ce qu'il ressentait, il avait passé tant d'années à enterrer tant de choses que, maintenant, quand une partie de tout cela refaisait surface, il ne savait plus ce que ça signifiait. "Qu'est-ce que tu entends pas 'redevenir' Louis ? Tu as dit, 'Je redeviens fou'."