L'alphabet latin.
Le texte pouvait être écrit dans n'importe quelle langue, de ma langue maternelle à l'espagnol, à l'allemand ou même en latin.
Ca peut être n'importe quoi.
Contrairement aux autres, j'avais l'avantage, et j'avais la possibilité de nous sauver. Sauf que je n'avais aucune idée de par où commencer, et c'était déjà comme si toute la pression du jeu reposait sur mes épaules comme un poids étouffant.
La Reine me souriait de l'estrade opposée. Je comprenais maintenant, la façon dont ses yeux s'étaient attardés sur moi juste avant à la réception. Elle ne s'attendait certainement pas à voir débarquer une étrangère ici – après tout, son jeu était conçu exclusivement à l'attention de japonais. Et pourtant, ce sourire, la façon dont le coin de ses yeux se plissaient encore si légèrement ; elle était toujours sûre de son coup.
Et elle a raison de l'être. Elle a déjà dû réaliser que je savais pas lire le morse.
Je veux pas te presser, dit Couettes, mais tu penses que tu serais capable de déchiffrer une partie ? Ses yeux précédemment emplis d'espoir avaient laissé place à l'appréhension.
Le message de l'autre côté me faisait perdre tous mes moyens, incompréhensible et déroutant. Les points et les traits fourmillaient, se fondant en une masse pointillée qui semblait s'extraire de l'écran pour s'éparpiller comme des étoiles dans la pièce. Mes bras et jambes m'apparaissent détachés, retenus par ce nœud comme une poupée. Tant de gens étaient morts. L'adolescente, l'homme d'affaire, Chouchou rose, un nombre infini de joueurs accusés à tort d'être la sorcière... Je n'avais pas pu en sauver un.
Et maintenant, quatre autres vies allaient être ajoutées à cette liste.
Arrête de paniquer.
Je sursautai à la fermeté de la voix d'An. Les points et traits retournèrent à l'écran. Mes mains et jambes toujours intactes, sous mon contrôle.
Prends une profonde inspiration et concentre toi, elle me conseilla.
Avalant ma salive, j'inspirai et expirai pour essayer de calmer mes tremblements. Ma poitrine semblait vide, et en même temps, elle était emplie d'angoisse. Comment tu peux être aussi calme ? 何を知っている分からない. Je sais pas quoi faire.
Si, tu sais. Chishiya devait avoir une bonne raison pour te faire venir à la Plage.
Chishiya ?
C'était pour ça qu'elle me faisait confiance ?
Je ne pus retenir un rire amer ; qu'importe à quel point je l'aimais, ce qu'il avait fait à la Plage, la façon dont il m'avait presque trahie, c'était encore douloureux d'y penser.
違う. T'as tort. Je n'avais pas les mots exacts pour l'expliquer correctement, mais j'avais assez de vocabulaire pour lui exposer l'idée générale. 苣屋は私を使ってトランプの盗むしていた. それが唯一の理由だった. Chishiya voulait m'utiliser pour voler les cartes. C'était la seule raison.
Les lèvres d'An s'entrouvrirent sous la surprise alors que les deux autres filles chuchotaient à voix basse. Je n'arrivais pas à comprendre ce qu'elles se disaient, mais de part leur ton il me parut clair qu'elles n'avaient pas une haute opinion de Chishiya.
Alors, c'est ce qui s'est vraiment passé, An murmura, comblant la suite du silence elle-même. C'était difficile de croire Arisu capable de faire ça de lui-même. Elle secoua sa tête lentement, digérant la nouvelle information. J'imagine que ça n'a plus d'importance maintenant que la Plage n'est plus. Mais Chishiya a quand même bien fait de t'amener à nous. J'ai eu des échos de tes jeux, et je pense que t'es plus douée que tu ne le penses.
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La Rame dans le Sable [Chishiya x OC]
Fanfiction"Tu sais, on a dit à Ulysse de planter une rame dans le sol pour qu'il puisse sortir de son errance et retourner à Pénélope. La maison parait plutôt loin maintenant... Mais en même temps, c'est comme si je l'avais déjà trouvée." ---- Alice in Bord...