Chapitre 10

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Les jours passaient et Jason commençait à avoir la tête lourde. Jamais une mission ne l'avais autant mis dans un état aussi incompréhensible. Il se demandait bien ce qui lui arrivait en ce moment. Il avait du mal à se comprendre et à comprendre tout ce qui lui arrivait en ce moment. Il faisait tout pour rester concentré sur son objectif qui était de protéger la fille du président mais il se rendait compte que ce sentiment inexplicable qu'il ressentait pour la jeune femme s'augmentait de jour en jour et faisait grimper en lui cette colère qu'il avait au fond de lui.

Jason ne savait pas pourquoi cette situation le mettait autant en colère. À vrai dire, il commençait à perdre le contrôle et ça Jason Parker ne le supportait pas du tout. Personne ne pouvait lui faire perdre le contrôle mais ce sentiment qui lui comprimait les os lui montrait qu'il n'était pas aussi invincible. Il savait que cette jeune femme avait un certain pouvoir sur lui sans avoir à faire quoique ce soit et Jason savait qu'il devait chercher à connaître le vrai sens de ce sentiment étrange. Il allait chercher et il allait trouver. 

Jason soupira et tourna en rond. Il était complètement perdu et le simple fait de le penser le rendait malade. Il refusait l'idée d'être dans une situation de faiblesse. Jason détestait le fait de perdre le contrôle et pourtant c'est ce qui était en train de lui arriver.

- J'espère que ce que tu a à me dire est vraiment important, hurla-t-il à son interlocuteur.

Il savait que celui qu'il venait de menacer n'allait surement pas se laisser démonter. 

- Je suis heureux de t'entendre aussi mon cher petit Jason, répondit son interlocuteur d'une voix calme.

Jason soupira et s'assit. Il avait besoin de se calmer et de remettre les idées en place.

-Que me veux tu Andrei ? Si c'est pour me rabâcher les oreilles mieux vaut pour toi de raccrocher ce fichu téléphone.

- Ah Jason , mon cher petit Jason. Comme tu peux être aussi mignon et prévenant. Sois heureux que ma petite Alexa soit dans ma vie et qu'elle arrive à m'apaiser.

Andrei était un mafieux et Jason le connaissait assez pour savoir que la patience n'était pas sa plus grande vertu et pour l'avoir côtoyé pendant des années Jason savait pertinemment qu'il n'hésiterait pas à lui mettre une balle dans la tête pour son impertinence. 

- Bref , je t'appelait pour te dire que tu as intérêt à suivre ce Amidou de près parce qu'il n'est pas du tout un enfant de chœur. Crois moi que ce que j'ai découvert à son sujet n'est pas du tout bon mais te connaissant, je sais que tu feras bon usage de toutes ces informations. Je te les envois sur ton mail. 

Jason savait que ce qu'il allait découvrir n'allait pas du tout lui plaire. Il connaissait suffisamment Andrei pour savoir que celui ci ne lui donnerait pas un tel avertissement si ce qu'il avait découvert n'était pas délicat.

- En passant, je salue notre chère petite Aida. J'ai ouïe dire par notre chère petite Jamila que nous aimons tant qu'elle était d'une beauté renversante. 

Jason avait oublié que son ami était encore à l'autre bout du fil. Il ferma les yeux et jura entre les dents.

- Mêle toi de tes oignons, répliqua Jason.

Sa réaction fut accueillie par le rire de son ami. Un rire particulier qui avait le don de l'agacer et qui pourtant faisait frémir tous ceux qui avaient le malheur de croiser son chemin.

- Calme toi vieux, je ne faisait que m'amuser un peu avec toi . Tu sais que bien que ma petite Alexa est pour moi la prunelle de mes yeux.

- Je suis heureux pour toi, répondit Jason avant de raccrocher.

Il ouvrit son mail et lança plusieurs jurons. Il ne perdit pas une seconde de plus et sortit à la hâte de l'hôtel.

Aida ne faisait que tourner en rond. Elle en avait pris l'habitude ces derniers temps. Elle commençait à en avoir assez de cette sensation qui ne la quittait plus. Elle avait l'impression que ses pensées ne lui appartenaient plus. 

- Aida, il faut que tu quittes la maison toute suite. 

Elle sursauta. Sa mère venait de faire irruption dans sa chambre sans qu'elle ne s'y attende. Elle avait l'air inquiète.

- Mais maman qu'est ce qui se passe au juste ? Répondit Aida.

Sa mère était plutôt préoccupé par la valise qu'elle préparait.

- Tu le sauras plus tard mais il te faut quitter la maison, Jason se chargera de te mettre à l'abri.

Aida avait eu un léger battement de cœur  à l'entente de ce prénom et cette sensation qu'elle avait depuis plusieurs jours refit surface mais elle était très intense. 

L'atmosphère qui régnait dans ce véhicule déplaisait à Aida. Elle n'avait pas peur de se retrouver seule avec Jason mais elle avait l'impression qu'on lui cachait quelque chose. Elle détestait le fait qu'on veuille toujours la protéger contre une chose dont elle ignore la nature.

- Je vous agitée. 

Elle se tourna vers Jason qui avait l'attention tournée vers la route. 

- Il y a de quoi, répliqua Aida en marmonnant. Qui ne le serait pas dans mon cas.

Elle sentait son regard perçant dirigé vers elle mais elle fit l'effort de l'ignorer.

- Pensez vous sérieusement que je puisse vous faire du mal ? demanda Jason.

- Je ne fait confiance à personne en ce moment et pas certainement à vous que je viens à peine de rencontrer.

Jason savait qu'elle n'avait pas du tout tort de penser ainsi mais il fallait qu'il la mette à l'abri. Même le président et tous ses proches n'avaient idée de l'endroit dans lequel il allait la cacher. Il avait été obligé d'agir rapidement car le danger qui rodait autour d'Aida était bien trop important pour ne pas s'en inquiéter. Il savait que personne ne comprendrait mais il l'avait fait dans le seul but de protéger Aida car il venait de comprendre que leurs vies à tous les deux étaient désormais liées par un lien invisible. Il savait tout au fond de lui-même que la tache qui s'annonçait allait être très difficile mais il se devait de tout faire pour en sortir vainqueur. Si Jason Parker était connu pour une chose, c'était sa capacité à tout anticiper.

Il regarda Aida un long moment et caressa légèrement le tissu de son voile. 

- Crois moi ma petite Aida que la dernière chose que j'ai envie de faire c'est de te faire du mal, tout ce que tu dois savoir c'est que je trancherai la tête à quiconque essaierait de t'en faire.

Aida accueilli cette parole avec une grande joie. Elle sentit ses paupières devenir lourdes l'instant d'après.

- Désolé ma petite poupée mais je n'es pas censée voir l'endroit où je t'emmène.

L'irrésistible Garde du CorpsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant