Je ne sais pas combien de temps je suis restée adossée à ce mur, assise, à pleurer, trente secondes, une minutes, une heure ? Je n'en sais rien. Je relève la tête, bien que ma vision est brouillée par les larmes, je vis le dénommé Peter assis à côté de moi, levant la tête vers le plafond, pas comme si il s'ennuyait, mais comme si il était préoccupé, son regard n'est pas vague, il fixe un point avec détermination.
Quand il voit que je m'étais arrêtée de verser toutes les larmes de mon corps, il se releva d'un bond et me tend la main. J'ai l'impression qu'il sourit mais je n'en suis pas sûre. Je me fige en regardant sa main, avant de me rendre compte de je devais sûrement la prendre, chose que j'exécute.
Je m'époussette et le remercie. Je le regarde de plus près (à vrai dire je ne l'avais pas vraiment regardé avant) il possède des yeux verts, comme moi, mais pas de la même nuance, un vert émeraude on va dire. Il a des cheveux châtains, et fait sûrement une tête de plus que moi. Je le trouvais plutôt mignon.
Ça ne faisait que renforcer mon angoisse.
Lorsqu'on sort du bâtiment, les diligences sont toujours là, apparament elles vont aussi nous ramener. Où ? Je ne sais pas. Et ça m'énerve de ne rien savoir de ce qui va m'arriver. J'ai l'impression d'avoir des milliards de choses en tête de ne pas pouvoir mettre la main sur unes seules d'entre elles, comme le ciel qu'on voit tout les jours mais qu'on ne peut atteindre – j'aimerai pouvoir un jour accéder au ciel . -
Je re-monte dans la voiture. Il a a déjà un garçon et une fille, je le reconnais, on l'a appelé avant moi. Je ne connais même pas son nom.
J'aimerai bien le savoir en échange de mes souvenirs, ce serait sûrement plus facile à vivre comme ça.
De son côté la fille me jauge, je crois qu'elle m'envie un peu. Elle est brune et belle, et regarde avec mépris le garçon qui se trouve à côté d'elle, sûrement celui qu'on lui a attribuée. Face à elle, il a vraiment l'air petit, même moi je le dépasse.
Cette pimbêche m'a l'air bien superficielle, elle vient sûrement d'une famille bourgeoise. Ce sont des familles qui payent une importante somme d'argent à l'état pour que leur enfant ait cent fois plus de chances de tomber sur une personne précise, je ne sais pas vraiment comment ils font, mais ces énormes sommes d'argent provoque souvent l'endettement des familles même si ils possèdent une sacrée fortune, d'autant plus qu'il y a toujours le risque que les deux bons prénoms ne soient pas tirés en même temps, ce qui a l'air d'être son cas.
Je peux donc comprendre son énervement, mais elle allait devoir prendre sur elle, comme nous tous. On est dans la même galère, et pourtant personne ne se mélange. Chacun s'occupe de ses propres problèmes, et je pense qu'on en a déjà assez.
Dès maintenant, un gros s'impose à nous tous, celui du mariage. On a un délai de trois ans généralement pour le faire, avec une cérémonie onéreuse ou non. Personnellement, je me fiche bien de ça, une cérémonie alors que le mariage ne signifie rien ? Dans un des vieux livres qu'il y a chez moi (mes parents les avaient en héritage, à la mort de leurs parents) où les définitions de mots sont donnés, tant de données dans si peu d'espace me fascinais, je le lisais souvent le soir. Je me souviens de celle de mariage : « Union de deux personnes qui s'aiment » ; or, maintenant, je crois que la signification a changé. L'ancienne était beaucoup plus jolie, mais rien n'est joli ici.
Un jour mon père m'a surpris en train de le lire, il m'a grondé comme je n'avais jamais vu, ensuite entre l'entrebâillement de la porte, je l'ai vu parler avec ma mère, je n'ai capté que les mots « dangereux » et « brûler », ce soir-là, il y avait un feu dans la cheminée.
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Artless
RomanceCéleste n'est qu'une jeune fille innocente. Elle ne possède pas de talents spéciaux, elle est juste elle-même, avec ses qualités et ses défauts. Était-elle réellement protégée lorsque ses parents l'on tenue dans l'ignorance concernant la vérité sur...