Chapitre 4: Entre Ombre et Lumière...

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FATIMA ZAHRA.

Le réveil n'aura pas émis sa troisième tonalité que je posai pieds à terre. Je m'étirai voluptueusement avant de m'étaler de nouveau dos au lit dans un grand soupir d'aise. Un miaulement me fis relever du matelas, je pris la boule de poil pour lui caresser son beau pelage, lui arrachant un ronronnement de plaisir.

__ Petite paresseuse. Rigolai-je.

Elle se blottie encore plus dans mes bras.

__ Bon, c'est pas tout mais j'ai des besognes à faire moi.

Je dépose la femelle sans qu'elle ne résiste, comme elle sait si souvent le faire, puis me faufile très rapidement dans la salle de bain. Je ne prends pas trop de temps là-dedans et donc dix minutes plus tard me voilà dans ma chambre.

Je mets ce qui me tombe sur la main à l'ouverture de ma penderie, ça sera le fameux pantalon large avec le pull qui fait deux fois ma taille. Je pense aux remarques que j'allais me ramasser à la gueule s'il m'arrivait de croiser ma cousine et je rigole. Pas vraiment facile, de vivre avec une fashionista: trop grands, trop de couleurs, habits qui s'amènent pas à un tel ou tel lieu... En bref trop d'exigences pour moi.

J'allai pour sortir sauf que la petite poilue a décidé de se mettre en travers de mon chemin. Je manquai de peu de me fracasser la gueule en voulant l'éviter, heureusement que j'avais eu le bon réflexe d'amortir ma chute en mettant en avant mes deux mains. Et c'est le nouveau miaulement de Layla qui me soutire un sourire.

__ Qu'est-ce-que tu peux être pénible, toi.

Elle miaula de nouveau. Elle miaulait beaucoup, je trouve. Je l'avais repris dans mes bras et m'étais rassise sur le lit, lui caressant affectueusement sa petite tête.

Dans sa robe claire, Layla a des yeux verts. Calme, elle adore les câlins.

__ Ça veut que t'es du même avis hm? Continuai-je, tout en poursuivant mes chatouilles tandis que Layla fermait les yeux comme pour me montrer à quel point, elle appréciait.

J'ai choisi ce prénom parce qu'en cherchant sur internet le prénom qui aurait un rapport avec une naissance pendant la nuit, c'est ce que j'ai trouvé. Oui parce que j'ai ramassé Layla dans la rue, un soir alors que je rentrais à la maison. Elle était encore toute petite, toute fragile et c'était à peine si elle pouvait bouger. Là, on comprenait vite fait que c'était une nouvelle-née.

Je l'avais pris avec moi, heureusement que les parents n'ont pas fait d'histoires. Elle était tellement mignonne.

Tout d'un coup, Layla se roula en boule et j'éclatai de rire. Cette chatte était à elle seule, un phénomène.

Lorsque j'ouvris les yeux, c'est pour tomber sur mon reflet étant assise en face du miroir. Il m'arrive pas souvent de me mirer dans un miroir, enfin pas pour détailler ma personne en tout cas: je ne m'y attarde pas.

Pas comme avant..

Je n'étais plus au temps où je me mettais devant cet objet, semblant me chercher, chercher à me comprendre: comprendre ma peur, ma fragilité, chercher ce que j'avais de si différent des autres pour élucider certains comportements à mon égard. Il y a de ces situations qui nous poussent dans nos plus profonds retranchements, à nous découvrir comme si l'on ne comprenait rien à ce qu'on était.

Mais ce ne sont plus que des souvenirs, la vie va si vite.

Ayant vécue avec une famille aimante, j'ai vécu une enfance fabuleuse. Moins pendant l'adolescence, le passage n'a pas été des plus facile parce qu'à ce temps là, on cherche une figure à copier, les parents ne peuvent pas tout contrôler. Le monde extérieur est assez bon acteur je trouve, parfois ils ne peuvent voir l'emprise qu'il peut avoir sur leur enfant. J'ai beaucoup tergiversé, me cogner au mur très dur de la vie, me relever par la suite, connaître de nouvelles personnes, de nouveaux sentiments en gros une connaissance plus large de la vie.

FATIMA ZAHRAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant