*Flash Infos*

10 2 5
                                    

"C'est un débat qui s'ouvre à nouveau sur les violences policières. À Azurville, un policier a tiré sur un journaliste lors d'une intervention. Alors que cette ville est touchée par un attentat dans le lycée Cramberie, un incident lors de l'enquête pose la question de la violence au sein de la police. Ici Émilie Pepine, avec comme invité Mathieu Dratnocar, spécialiste des violences policières. Bienvenue au journal de 16 heures."

Musique épique

"Un rebondissement dans l'enquête de Thomas. Pour rappel, un drame tragique a eu lieu dans la petite ville d'Azurville. Depuis quelques jours, Thomas, un jeune adolescent de 20 ans, a été tué lors du bal de fin d'année de son établissement. Après sa mort, les étudiants ont rapporté avoir été touchés par l'effondrement du plafond, ce qui a causé des blessés dans la foule. La victime aurait été tuée par Carla Garneur, une de ses amies proches. Alors que l'enquête se poursuit, un événement inhabituel vient perturber les investigations. Lors d'une perquisition chez la famille de l'accusée, un policier a ouvert le feu sur un journaliste présent sur les lieux. Le journaliste n'est pas gravement blessé, ayant été touché à la jambe. Écoutons le témoignage d'un témoin."

"Eh bien, j'étais sur place, vous savez, et au début nous avons vu les deux policiers entrer. Plus tard, nous avons vu l'un d'eux descendre rapidement et pointer son arme sur nous en nous ordonnant de reculer. Nous avons eu peur, donc nous avons obéi et elle est partie en courant derrière la maison. Mon ami, Jean Foux, l'a suivie en longeant la terrasse. Quant à moi, je me suis approché avec plus de prudence et c'est là que j'ai vu la policière, une jeune fille assez sale, et mon collègue se faire tirer dans la jambe."

"Mathieu, que s'est-il passé ? Pourquoi un tel excès de violence envers ce journaliste ?"

"Eh bien, pour vous expliquer, l'un des policiers se trouvait près de la fenêtre lors du tir. Il semblait qu'il tentait de viser cette fameuse jeune fil-"

"Donc le policier ne visait pas le journaliste ?"

"Non, il tentait d'appréhender une suspecte recherchée depuis plusieurs jours, qui n'est autre que la jeune Maell-"

"Pourquoi vouloir lui tirer dessus ?"

"Je pense que c'était pour l'appréhender. Le problème, c'est que la police n'est pas autorisée à tirer sur un civ-"

"Vous pensez que le policier n'aurait pas dû tirer ?"

"Oui, c'est ce que je pense. Il aurait été préférable d'appréhender la jeune fille, surtout que je ne comprends pas pourquoi ils souhaitaient l'arrêter de cette manière."

"Monsieur Dratnocar, que pensez-vous de cela ? La police est-elle violente ?"

"Oui, je pense que la police peut parfois faire preuve de violence. Vous savez, l'État ne soutient plus suffisamment les forces de police, et elle se retrouve dépassée. En raison de la forte pression liée à leur métier, il arrive qu'elle commette des bavures."

"Mais Monsieur Dratnocar, ce que je ne comprends pas, c'est pourquoi vouloir tirer sur cette jeune fille ? Elle était recherchée après les événements du bal. On aurait pu croire qu'elle avait été enlevée. À quel moment un policier peut-il utiliser son arme ?"

"En effet, un policier ne doit utiliser son arme qu'en cas de légitime défense-"

"Donc vous pensez que le policier était dans son tort ?"

"Oui, c'est ce que je pense. Écoutez, normalement, un policier ne peut pas utiliser son arme de cette manière, surtout contre une jeune fille innocente. Peut-être que ce policier en voulait à la victime ou pensait qu'elle était la terroriste de l'école."

"Pensez-vous qu'il faudrait revoir notre système policier ?"

"Je pense surtout qu'il faudrait revoir l'ensemble de nos institutions ! Tout s'effondre : la police, l'hôpital, l'éducation... Il y a quelques jours à peine, un policier a tiré sur une personne simplement parce qu'elle était noire ! Vous vous rendez compte ?"

"Monsieur Dratnocar, que feriez-vous, imaginons que vous soyez à la place de l'État, pour améliorer notre système policier ?"

"Je réviserais en priorité le fonctionnement et les ressources allouées. Il est primordial que nos policiers bénéficient d'une formation adéquate ! Il n'est pas acceptable de devenir policier de cette façon. Par exemple, saviez-vous que, pour les violences conjugales, les policiers ne visionnent qu'une vidéo d'une heure pour se former ? Comment peut-on s'attendre à ce que la police n'utilise pas ensuite son arme de manière excessive ? Il faudrait davantage de moyens, davantage de recrutement, une mesure que notre cher président refuse de prendre."

"Merci Monsieur Dratnocar. Nous vous retrouvons dans quelques instants pour parler des violences policières dans nos rues. N'oubliez pas de regarder ce soir notre grand reportage sur l'affaire Carla Garneur. Nous vous tenons au courant des dernières actualités !"

Musique de transition épique et de publicité sur les déodorants aux chewing gums.

Qui est-elle ? {En Correction} Où les histoires vivent. Découvrez maintenant