La calèche était arrivée devant leur maison. Pendant que Marie remerciait Jérel, Garouk aperçu quelqu'un sortir de leur maison et s'enfuir à bord d'une calèche. Il cria « Maman, y'a quelqu'un qui vient de sortir de la maison et qui s'enfuit abord d'une calèche. » . Automatiquement, Jérel et Marie se rendirent dans la maison pour voir si sa sœur et le bébé allaient bien. Ils ouvrirent précipitamment la porte qui grinça d'un bruit sec et tombèrent sur Melva:
- Tout va bien ? On a vu quelqu'un soritr de la maison en fuyant.
- Oui Marie, je vais bien ne t'inquiète pas. (dit-elle en souriant)
- Ne me dis pas que c'est le jeune-homme de la calèche. Donc vous deux c'est sérieux (rire)
- Assez parler de moi, mais je voix que tu es bien accompagnée (dit-elle en regardant Jérel)Jérel étant rassuré qu'il n'y avait aucun danger, demanda à partir et remercia Marie pour la soirée qui le remercia en retour. Après que Jérel soit parti, Marie posa son petit sac sur la table et commença à expliquer la soirée comme sa sœur le lui avait expressément demandé. Elle lui fit entendre que les nobles sont les plus grands adeptes des potins et qu'elle avait même entendu lors d'une de ses conversations entre Jérel et Paul qu'une employée du palais avait été retrouvée morte près d'une taverne pas loin d'ici. Avant de continuer sa discussion Marie demanda à Garouk d'aller au lit car il y'avait cours demain à l'académie. Garouk ne rouspéta pas et fila dans sa chambre il avait encore en tête les bons moments qu'il avait passé ce soir. Alors que Marie arrivait à la fin de son récit sur sa soirée, elle vit son reflet dans le miroir que Jadik avait ramené lors de son dernier voyage. Le sourire sur son visage s'effaça puis fit place à la tristesse et à la culpabilité. Elle se sentait coupable d'être heureuse à nouveau. Melva qui voyait les larmes commencer à sortir des yeux de sa sœur, voulait se renseigner sur la raison de ce changement soudain d'émotions. Elle regarda derrière elle et elle vit le miroir. Elle avait comprit ce qui se passait. Elle réconforta donc sa sœur et l'accompagna vers sa chambre.
Après être entré dans sa chambre, Garouk retira ses vêtements puis les mis dans un premier temps dans l'armoire sur le côté droit de son lit. Puis soudain, alors qu'il était sur le point d'enfiler sa robe de nuit, il jeta un coup d'œil aux vêtements qu'il venait de ranger. Il esquissa un léger sourire et il se remémora les instants de cette soirée où pour la première fois il avait senti son cœur chavirer en s'adressant à une fille. Il se rappelle de chaque mot qu'ils ont échangé et de chaque expression faciale de Makissi. Il décida donc de ne pas ranger les vêtements de cette soirée avec les autres. Alors, il s'accroupît, tendit sa main sous son lit, et tira son coffre personnel. Il ouvrit le coffre et y mit les vêtements. Sauf qu'au moment de le fermer, il vit une boussole. Il attrapa la boussole et s'adossât contre le bord son lit. Quelques larmes s'échappèrent de ses yeux. Cette boussole est un cadeau qu'il a reçu de son père lors d'un voyage maritime commercial. Il se rappelait ses beaux moments qu'il avait passé avec son père ce jour là. Il se leva et sans ranger la boussole, il remit le coffre à sa place. Pendant qu'il enfilait sa robe de nuit, il se rappela des derniers mots que lui avait dit son père sur la place publique le jour de la désignation : « Tu dois vivre ! ». Il essuya donc ses larmes et se coucha dans l'espoir de trouver sommeil après ces émotions mitigées de cette nuit.
Lorentz et sa sœur étaient arrivés chez eux un peu plus tôt dans la nuit. Il était assis au salon et se faisait à l'idée que sa sœur allait rejoindre l'académie « publique » le lendemain matin. Son esprit refusait l'idée que sa sœur ne parviendrait peut-être plus à trouver un bon parti noble et que peut-être que lui il pourrait. Mais il se ravisa immédiatement car aucun noble n'oserait parier l'avenir de sa fille sur lui. Ajouté à cela, sa fortune n'est plus et les dotes sont dorénavant élevées surtout pour les filles nobles. Il est resté assis à penser à ses problèmes jusqu'à s'endormir sur la table de la cuisine.
Au palais, César s'était levé dans la nuit et avait rejoint en douce les quartiers de sa femme. Depuis le décès de Démek, il n'avait pas encore partagé le lit de sa femme et pensait que ce matin serait le moment idéal pour la surprendre et raviver la flamme au sein du couple. Il entra dans sa chambre et ne l'y trouva pas. Curieux, il se muni d'une lanterne puis se rendit dans le compartiment des domestiques. Il croisa la « femme de charge » qui était en train de faire les dernières vérifications. Il lui demanda donc de faire venir Frida, la servante personnelle de Bali. La femme de charge, étonnée par la requête de son altesse, baissa la tête poliment et lui fit savoir que Frida avait été retrouvée morte près d'une taverne la veille du couronnement. César lui présenta donc ses condoléances et voulait savoir si elle avait une idée de l'endroit où sa femme pouvait se trouver. Cette dernière hocha horizontalement de la tête pour nier toute information mais elle tremblotait de peur:
- Qu'y a-t-il madame ? (d'une voix inquiète) Vous ai-je offensé ?
- Non votre altesse... (d'une voix apeurée et frémissante) Je veux juste éviter d'avoir des problèmes. Tout ce que je sais, c'est que le chauffeur de la reine-régente venait déposer Frida souvent à des heures anormales.
- Pouvez-vous m'en dire plus ?
- Non malheureusement. Je me disais peut-être qu'elle trempait dans des trucs louches avec lui mais la nuit de sa mort, le chauffeur était au palais. Je n'ai malheureusement pas cherché à tremper mon nez dans ce genre d'affaires dangereuses.
- Je vous comprends.César prit donc sa lanterne, demanda à un de ses gardes de l'accompagner et se dirigea vers l'endroit où sont garées les calèches. La calèche de sa femme n'y était pas. Il demanda donc à son garde de retourner se coucher et retourna lui même dans ses quartiers. Plongé dans ses pensées, il se rappelait de beaucoup de choses: comme le fait que sa femme s'absentait beaucoup du palais mais que ces deux derniers mois, ses absences étaient beaucoup trop fréquentes. Il se rappelle des voyages de sa sœur pour aller voir sa cousine à la cité-mère « Tresoria ». Et si ce n'était pas le cas. Et si ces absences n'étaient pas vides de sens et qu'elles avaient une raison? Il aurait aimé que Frida soit là pour lui en dire plus mais cette dernière n'est plus. Il décida donc de faire confiance à sa femme et de la confronter demain afin de savoir la vérité.
Durant toute la nuit, César avait cogité au point de ne pas avoir fermé l'oeil de la nuit. Il se leva, pris un bain et sonna les clochettes pour demander aux serviteurs de venir l'habiller. Toutes les servantes du palais raffolaient de César en raison de sa carrure et de sa beauté. En effet, César était bel homme avec une barbe toujours bien soigné. Il avait le visage légèrement pâle et ses yeux étaient marron. Il mesurait environ 1mètre 91 et avait un corps bien bâti. Sa grosse voix faisait chavirer les filles à chaque fois qu'il ouvrait la bouche. Après que les serviteurs aient fini de l'habiller, il descendit rejoindre sa famille pour le petit-déjeuner dans la salle à manger.
Garouk s'était reveillé les sentiments mitigés tout comme ceux de sa mère. Bien qu'ils aient passé une nuit formidable, les Bika souffraient toujours de la mort de Jadik. Mais ils se devaient de continuer à vivre comme il le leur avait ordonné. Garouk avait fini de s'apprêter et s'était dirigé vers la cuisine pour prendre son petit déjeuner. Il trouva sa mère en train de donner la tétée à son frère. Elle avait déjà préparé le petit déjeuner. Il la salua, fit quelques grimaces à son frère et commença à manger. Melva qui venait de se réveiller les avait rejoint dans la cuisine. Elle sentait que l'atmosphère était un peu calme. Elle leur demanda donc chacun de se rendre dans leurs endroits respectifs et qu'elle s'occupera de Kamal. Garouk pris ainsi la direction de l'académie et sa mère, celle de la couture.
César était installé à table avec Morak et Zassi. Il prenait de leurs nouvelles et les encourageait pour les activités que chacun allait réaliser en ce jour. Zassi, piètre danseuse devait apprendre une nouvelle danse à l'académie Royale et Morak recevait son premier cour Royal à domicile. Morak n'était pas très enchanté à l'idée d'être cloîtré au palais pour apprentissage. Pendant que les deux enfants se plaignaient chacun de leur planning, des bruits de pas se dirigeaient vers la salle à manger. César tourna la tête et fixa Bali jusqu'à ce qu'elle s'asseye:
- Bonjour très chère, bien dormi ?
- Oui chéri. Ouf... La nuit a été épuisante
- Je ne te le fais pas dire ... Où étais-tu hier nuit ?
- Euhhh..., où voudrais-tu que je sois ?
- A toi de me le dire ! Je t'ai cherché toute la nuit et tu n'étais nulle part dans ce palais.Bali compris que la discussion allait prendre une tournure désagréable et demanda à ses enfants de quitter la table pour aller vaquer à leurs occupations. Elle demanda aussi aux gardes et servants de disposer. On sentait le mécontentement dans les yeux de César et on sentait sa voix grimper d'un iota à chaque fois qu'il ouvrait la bouche. La discussion repris de belle:
- Calme toi chéri, on peut nous entendre, ce genre de ragots ne sont pas bon pour le palais tu sais ?
- (Toujours en criant) Où étais-tu bon sang !! C'est pourtant une question simple à répondre !
- J'étais chez Savel.
- (Il baissa la voix cette fois) Que diable faisais-tu chez lui ?
- Rien, juste le remercier d'avoir proposé Morak comme roi, je ne l'avais pas encore fait et je n'ai pas trouvé juste que la soirée du couronnement se termine sans que je lui dise merci. J'ai donc dépêché le chauffeur et on s'y est rendu.Bali, énervée quitta la table et regagna sa chambre malgré que César essayait de l'en dissuader. Il voulait s'excuser de l'avoir traité ainsi. César avait cru en partie la version de sa femme et il ne voulait pas trop la bousculer. Il connaissait quand même les goûts de sa femme et ça l'étonnerait qu'elle ait une quelconque histoire avec Savel. De toute façon il avait un autre moyen de dissiper ses soupçons. Il fit donc venir un messager afin d'acheminer un message.
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Le Ganut
Historical FictionUn nouvel épisode tous les mercredis et dimanches. Ce roman raconte l'histoire d'une cité en souffrance en raison de l'instabilité qui règne autour de la succession. Mais à l'issue d'un processus de sélection historique, sanglant et dramatique, un...