Inferno 1 [Auto-édité sur Amazon]

VI) - Hadès -

Voglio questa ragazza

Merda, la odio così tanto

     Je me réveille lentement en papillonnant des yeux. Je ne me suis même pas rendu compte que je m'étais endormi. Je me lève et étire mes muscles, puis vais sur le balcon où je sors un joint.

      Je vérifie bien qu'elle dorme avant, et c'est bien le cas. Son visage angélique a l'air paisible, alors que ses cheveux roux, aux teintes de flammes ardentes tombent devant ses yeux clos. Un léger ronflement s'échappe de ses lèvres rosies.

J'ai envie de les dévorer

      J'essaie de trouver mon téléphone, jusqu'à ce que je me souvienne que je l'ai cassé hier. J'irai m'en racheter un autre après avoir fini mon joint.

      Je rentre alors, rapidement pour qu'elle ne sente pas l'odeur particulière et se réveille, et vois qu'il est huit heures trente. Je peste contre moi-même, puis contre mes insomnies. Déjà que trouver le sommeil est compliqué, en plus je n'arrive pas à rattraper mes heures quand j'y arrive.

Fais chier!

Comment elle fait pour s'endormir aussi vite après ce qu'elle a vu?

     D'ailleurs, ça l'a affecté, je l'ai vu. Son regard qui brillait avant a perdu son étincelle. Et je compte bien l'assombrir encore, jusqu'à ce qu'il soit similaire au mien. Mort. Malheureusement pour elle, sa famille ne l'a pas assez protégée pour ne pas rencontrer mon chemin.

Et elle allait en payer les frais.

Comme ils l'ont fait pour moi.

    Je secoue la tête en balayant mes souvenirs qui tentent de m'envahir et termine mon joint. Je prends des vêtements et pars me changer, pour une tenue plus décontractée, puis sors, à la recherche d'une boutique pour téléphone. J'erre donc dans les rues de Los Angeles, qui sont bondées. Quand, au bout d'une trentaine de minutes, je trouve enfin un magasin, j'entre et demande le meilleur téléphone qu'ils vendent. Le vendeur m'en tend un et m'indique le prix:

— Ça fera mille-neuf-cent-quarante-cinq euros et dix-neuf centimes. Si vous souhaitez payer en plusieurs fois...

— Ce ne sera pas nécessaire, je le coupe avant de sortir ma carte bancaire et de payer.

      Puis, je récupère mon bien et sors pour retourner à l'hôtel. Sur le chemin, je profite de ne connaître personne pour fumer, de nouveau, un joint. Quand j'arrive devant la porte de l'hôtel, je m'applique du parfum pour ne pas sentir la drogue que j'ai fumé. Puis j'entre, et m'allonge sur mon lit pour faire les réglages de mon nouveau téléphone. Après avoir entré le numéro d'Adrien, je l'appelle pour le tenir au courant, comme il me l'a demandé. La sonnerie retentit et sa voix surgit:

— Allô?

— C'est moi. J'attends tes questions.