La petite surprise

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Le téléphone sonna en plein milieu de la nuit et me réveilla. Je décrochai en grognant et marmonnai :

— Vous voulez quoi putain ? C'est pas cool de faire chier les gens à quatre heure du mat', vous savez.

Une voiture vous attends dehors, devant chez vous. Montez. Vous ne voudriez pas désobéir, je vous assure, me répondit une voix que je ne connaissais pas.

Je rigolai ouvertement, le téléphone toujours à mon oreille.

— Nan mais vous êtes sérieux ? Pour qui vous vous prenez, vous ?! On est plus en avril ! Le poisson d'avril c'est terminé hein !

Ne m'obligez pas à venir vous chercher. Vous n'aimeriez pas.

— Oh mon Dieu, j'ai trop peur ! (Notez le sarcasme). Va te faire foutre espèce de con !

Je lui raccrochai immédiatement au nez.

"Putain mais pourquoi faut toujours que je joue la conne ?! Je vais me faire descendre !"

C'est alors que j'entendis la porte d'entrée s'ouvrir.

"Eh merde ! Bravo Éva, tu es bien dans la merde maintenant !"

Je courus jusqu'à la cuisine et m'emparai du premier truc qui me tombait sous la main.

" Une petite cuillère ?! Bordel mais qu'est-ce je fous ?!"

La personne se rapprochait dangereusement de ma cachette, c'est-à-dire sous l'évier. Oui je sais ce que vous pensez. Mais chut.

— Sors de là.

" Réfléchis, réfléchis , réfléchis !"

— Non.

"Quelle conne."

Je l'entendis soupirer, puis ces pieds entrèrent dans mon champs de vision. Il m'attrapa par le poignet en me souleva comme une vulgaire poupée de chiffon.

— Hé ! Un peu de respect pour les dames je vous prie !

— Ferme-la. Tu parles trop pour ne rien dire.

Il me balança sur son épaule et sortit de ma maison, sans se soucier des coups que je lui donnais.

— Qu'est-ce que vous me voulez, hein ? DITES-LE MOI JE DEVIENS FOLLE !!!

— Chut.

Je me mis à crier comme une hystérique, et il dû me faire descendre de son épaule et me bâillonner pour que je me taise. Je décidai de lui mordre la main, et cela eu l'effet escompté. Sauf, qu'en fait, je ne fis même pas deux mètres qu'un autre de ces singes me ceinturait et me balançait dans le coffre d'une bagnole noire.

"Fais chier, tiens... Me voilà ENFERMÉE DANS LE COFFRE DE QUATRE PSYCHOPATHES CAGOULÉS HABILLÉS EN COSTAR."

La voiture démarra en trombe, et seulement quelques minutes plus tard, elle s'arrêta. J'entendis des voix juste au-dessus de ma tête, et cette fois-ci, je reconnu l'une d'entre elle.

"Nan mais sérieux, là ?!"

Vous n'y êtes pas aller de mains mortes à ce que je vois, ricana la première.

Non, c'est vrai. Mais comme tu avais dit, ça n'a pas été facile. Elle n'est pas coopérative, répondit la deuxième.

Aller, fais-la sortir.

Ok.

Quelques secondes plus tard, je pu enfin voir la lumière du jour... Pardon, de la Lune.
L'homme qui m'avait balancé dans le coffre me fit sortir, et je vis sans surprise mon meilleur ami non loin de lui.

— SURPRISE !!!!!! cria-t-il tandis qu'une trentaine de personne apparaissait derrière lui.

— T'ES SÉRIEUX LÀ ? IL EST 5 HEURES DU MAT' ET TU ME SORS DU LIT COMME ÇA ?! JE SUIS ENCORE EN PYJAMA DUCON LA SAUCISSE !!!

— Hé du calme, rigola-t-il. On a tout ce qui faut. Viens te changer. Et bon anniversaire !

Il m'entraîna vers l'entrée de la grande salle, louée pour l'occasion.

Je soupirai. Vive les idées farfelues des potes...

Nouvelles à gogoWhere stories live. Discover now