Flash-back : From the moon to the stars

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AARON :

Il y a quatre ans et huit mois, chez Steven :

– Tu réfléchis un peu à tout le blés qu'on aurait pu se faire si on s'était lancés dans les jeux vidéos, mec ? Des paquets de dollars à tir larigot seraient dans nos mains ! s'exclame Steven.

Il me parlait encore de son envie de vouloir fonder une carrière dans le gaming, sauf que lui et moi savons très bien que notre niveau est bien trop bas pour en faire un gagne-pain.

– D'accord, et tu me diras ce qu'en penseront nos parents. Pas sur que ta mère et mon père nous soutiennent dans ce projet Stev' mais merci pour ta participation active, ça fait plaisir de voir que tu veux un avenir pour nous deux, ironisai-je.

Assis sur son canapé, ses parents ne sont toujours pas rentrés du travail, tandis que nous venons de rentrer du lycée il y a plus d'une heure. Même si nous ne sommes pas dans le meme établissement, dès que l'occasion est possible, je viens chez lui après les cours.

Steven tourne son visage vers le mien, et je le fixe ne comprenant pas ce qu'il veut dire. Et pourtant, je sais pertinemment qu'avec ce sourire là, il prépare la plus grosse des conneries à dire.

– Je suis amoureux de toi, mec...

Et sans attendre un instant, nous explosions de rire sans pouvoir nous arrêter.

Steven était l'un de ses amis avec qui vous n'arrêtez pas de rire pour un rien, avec qui vous pouvez parler pendant des heures sans vouloir vous stopper, avec qui vous pouvez avoir des conversations sérieuses ou drôle, mais surtout celui avec qui on ne s'ennuie jamais et avec qui on ne veut jamais que ça s'arrête.

Quand on s'est rencontrés lui et moi, dans des conditions pas tant que ça idéal, je ne savais pas que j'allais trouvé mon meilleur ami. Je ne connais pas les autres amis de Stev' comme il ne connaît pas les miens, mais disons que je n'en ai pas. À part Aya, la petite amie de Steven, je ne saurais dire s' il a d'autres amis.

Il y a aussi cette Crystal, sa meilleure amie, mais je ne les jamais rencontrais, disons que l'occasion ne s'est jamais présentée.

– Je suis trop drôle c'est dingue ! Rigola mon meilleur ami.

– Trop con surtout ! Répondis-je, puis il enchaîne.

– T'as un truc de prévu ce soir ? Il y a une soirée chez un gars de ma classe et je voulais qu'on y aille toi, moi et Aya, ça te dis ?

– Je demanderai à mon père mais normalement c'est bon, c'est à quelle heure ?

– Dix huit heures, envoie moi un message dès que c'est bon !

*

Dix huit heures, soirée chez Bryan :

Je marche dans les rues de mon quartier jusqu'à atteindre enfin la grande et immense villa du fameux ami de Steven. La baraque est clairement immense, elle est d'une beauté à couper le souffle. Elle est inspirée de la Grèce antique grâce aux énormes colonnes présentes. Sa couleur blanchâtre rapporta tout de même une certaine modernité à la maison, et elle était toujours aussi jolie.

J'entre à l'intérieur, et au même moment mon téléphone vibre recevant un message de Stev' me précisant qu'il se trouve dans la cuisine.

Avec une dimension pareille, comment savoir où se trouve-t-elle ?

J'arpente chaque recoin de cette immense maison jusqu'à atteindre ce qu'il me semble une cuisine sur mesure. Seulement, aucun signe de Steven à l'horizon, espérons qu'il n'a pas bougé de place car je ne bougerai plus.

          

Honnêtement, ça n'a pas été si compliqué de convaincre mon père d'aller à cette fête, au contraire, il m'y a même poussé car en réalité, la face cachée de sa volonté à ma participation dans cette soirée, est dans l'unique but simple de me faire des amis. Cependant, avoir des amis n'est pas mon point fort, j'ai Stev' et ça me suffit amplement.

En parlant du loup, il débarque enfin dans la cuisine.

– Salut, mon pote, dit-il en m'enlaçant.

Je claque la bise à Aya, et sans attendre elle s'enfuit en disant qu'elle doit rejoindre Crystal.

Alors elle est là aussi ?

– Elle déteste rester toute seule, donc Aya la suit absolument partout ! Enfin, tu es beauuu c'est pour qui tout ça, cria-t-il en faisant exprès de me chatouiller le ventre.

– Pour toi évidemment, tu as oublié ? Tu es amoureux de moi, mec ! Attends, tu ne me tromperai pas par hasard ?

– J'suis trop trop désolé, Aaron...ça devait pas se passer comme ça mais ses p'tites boucles et sa peau caramélisée m'ont fait flancher, le pire c'est ses taches de rousseurs...j'suis amoureux, mec, affirme-t-il.

Le début de sa phrase était ironique, seulement la fin n'avait rien de drôle, c'était la pure et simple vérité. Il est amoureux d'Aya depuis tellement longtemps que j'ai arrêté de compter, ils se complètent l'un et l'autre et un jour j'aurai cette sensation avec une fille. Je ne sais pas encore qui elle est, peut-être dans cette maison qui sait, mais je l'aimerai autant qu'il aime Aya.

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– Trop déçu mec, mais content de voir que tu es amoureux...ça me fait mal tout de même, plaisantai-je.

Il me tape dans le dos avant de prononcer une phrase :

– Tu trouveras une fille parfaite, et quand elle tombera sur ta belle gueule, elle ne te lâchera plus jamais, j'en suis sûr et certain.

Je souris en imprégnant ses paroles dans ma tête, quand tout d'un coup Aya revient avec son joli sourire qui a fait tomber mon meilleur ami.

– Elle est parti dehors pour fumer, dit-elle en parlant sûrement de sa copine.

– Et je vais faire exactement la même chose, bisous les amoureux !

L'air de cette maison est oppressant et j'ai un besoin vital de sortir dehors, prendre l'air et recharger les batteries sociales.

C'est tout de même une épreuve pour atteindre la sortie, mais j'ai réussi. La vue de cette maison ne donne que sur une immense maison en face, un simple quartier de riche.

Je sors mon paquet de cigarette et en place une entre mes lèvres, puis lorsque je veux l'allumer avec mon briquet, je remarque que celui-ci n'a plus de gaz.

Je regarde les alentours pour soudain tomber sur une jeune femme fumant une cigarette, j'arrive à grande vitesse vers elle car le besoin de drogue est surdimensionné à ce moment.

– Bonsoir excuse moi, tu n'aurais pas un briquet par hasard, le mien vient de lâcher ?

Elle relève la tête vers moi, et le choc est violent. Elle a des yeux, qui font partie des plus beaux que je n'ai jamais vus auparavant. Ils sont envoûtants et si je la connaîtrais, je pense que je passerai tout mon temps à la regarder.

– Oh si bien sûr, tiens !

Elle me tend le feu, alors je grille le bout de mon mégot pour inhaler tout le tabac possible.

Étrangement, je ne change pas de place, je reste debout à côté d'elle. Je me surprends même à lui demander ce qu'elle vient faire ici.

– Mes amis m'ont invités, mais je n'aime pas tant que ça les fêtes comme celle-là, et toi ?

Toxic Blindness ( En réécriture )Where stories live. Discover now