1 - La fille aux yeux bleus

L'incident

Je suis dans la salle d'attente, à l'hôpital et il est huit heures du matin. Livia est encore dans la chambre deux cent dix-huit, sûrement encore inconsciente de ce qui l'entoure. Très tôt ce matin, je l'ai retrouvée sans connaissance sur le sol de sa cuisine, seule dans la maison. Eh oui, ses parents était absents, bizarrement. Je n'ai pas eu d'autres nouvelles à présent, je n'ai pas appelé mes parents ni ceux à Livia ; je ne veux pas les inquiétés. Juste un petit texto aux miens que je reviendrai dans quelques heures, en espérant que ça ne me prendrait pas plus de temps.

-Excuser-moi, monsieur...? Monsieur Léo Pelletier, est-ce bien vous? dit un infirmier dans la trentaine qui s'était approché de moi.

-Oh...oui, c'est moi, répondis-je.

-C'est à propos de Madame Livia Simard, vous l'avez emmenez tout à l'heure et nous avons appelé ses parents. Ils vont bientôt arrivés, donc vous pourrez partir chez vous.

-Savez-vous ce qu'il s'est passé? dis-je, curieux.

-Nous ne savons pas encore exactement.

-Puis-je aller la voir?

-Oui mais pendant seulement quelques petites minutes, c'est compris? Il faut qu'elle se repose.

Impatient de voir son état, je me lève tranquillement de ma chaise, puis, pas par pas je me déplace jusqu'à ce que mes yeux rencontrent le numéro ''218''. J'entre tranquillement dans la pièce, ensuite je m'assois sur le fauteuil qui est à proximité du lit d'hôpital où se tien la malade.

-Salut, Livia, dis-je.

En entendant mes bruits de pas, elle se retourne vers moi ; son visage rayonne de bonheur.

-Léo...? Oh mon dieu! Merci de m'avoir sauvée la vie! dit-elle.

En disant ces paroles, elle me serre dans ses bras de toutes ses forces, c'était la première fois qu'elle me prend dans ses bras. Après quelques secondes, elle me lâche, je suis presque étouffé tellement que celle-ci m'a serrée fortement fort. 

-Je peux te poser une question? demande-elle.

-Tu viens de le faire, dis-je, un sourire en coin.

-Eh bien, deux question? 

-Tu veux dire trois?

-Arrête là! dit-elle en riant. Peu importe le nombre de questions, as-tu appelé un de nos parents?

Ses yeux bleu me regarde, avec du bonheur dans son regard flamboyant. C'était plus spécial car c'était la première fois que je la voyais aussi à l'aise avec moi. 

-Non je ne les ai pas appelés, l'hôpital l'a fait.

-Oh d'accord, donc ils vont arrivés bientôt, j'imagine? 

-Oui et, je ne veux pas être indiscret, dis-je, mais qu'est-ce qui s'est passé? Pourquoi tu t'es évanouie?

-...

Je comprends vraiment qu'elle ne se sente pas à l'aise d'en parler. Peut-être qu'elle ne se souvient pas ou qu'elle ne le sait juste pas...

-Je suis désolé, je n'aurais pas du te demander ceci. dis-je, soucieux.

-Non, non, c'est correct. Si je te le dis, promet moi de ne le dire à personne, même mes parents. Ils l'ont sûrement deviner, mais je préfère ne pas leur dire quand même. 

-Je le promet.

-Bonjour Mme Simard, comment vous sentez vous? coupe la médecin qui entre dans la salle.

La docteure me fait signe de partir et se dirige vers le lit de Livia, avec ses notes. Je chemine vers la sortie, vers la salle d'attente, déçu de sortir sans informations de plus sur celle-ci. J'espère qu'il ne s'ai rien passé de trop grave. 

11:23 AM

Ma sonnerie de téléphone retentit dans toute la pièce, oups! J'ai l'impression que tout le monde me regarde croche parce que Siri, mon assistante vocale, n'arrête pas de répéter ''Maman appel vidéo''. Je raccroche rapidement et je décides finalement de répondre aux milliers de messages qu'elle m'a envoyée.

Maman, il y  a 15 min  : Léo? Où es-tu? 

Maman, il y a 14 min :  Es-tu avec Livia? 

Ceci n'est qu'une petite partie des messages qu'elle m'a envoyée.

Maman, il y a 14 min :  Léo!! Réponds moi! Toute la famille est inquiète.

Comme je le disais ce matin, si je lui disais que j'avais entendue un ''NON'', elle aurait fait paniquer toute la famille, donc valait mieux ne rien dire.

Moi, maintenant : Coucou maman! Tout va bien et je suis avec Livia, à l'hôpital. Ne t'inquiète pas, je vais bien, Livia a seulement eu un malaise et ses parents sont au courant. Je te raconterais tout ça plus tard et je t'ai dit tantôt que je reviendrais dans quelques heures, donc j'espère qu'on se voit ce soir!

J'éteins mon appareil en prenant soin de désactiver les notifications. Je commence à avoir faim, je vais aller voir si je peux m'acheter quelque chose à la cafétéria. Là, je sais que vous vous demandez ''Mais pourquoi ne rentres-tu pas chez toi à la place?''. Je préfère rester ici au cas où il y aurait quelque chose, et puis, je n'ai aucune voiture. Bon d'accord, je pourrais appeler mes parents pour venir me chercher mais je n'ai rien à faire d'autre, alors.

Je regarde autour de moi ; je dois chercher grâce aux pancartes mal indiquées de l'hôpital. Cela ne me donne pas vraiment le goût de me promener partout sentir toutes sortes de parfums de la maison médicale. Je n'ai pas vraiment le choix si je veux manger, donc vaut mieux chercher.