Extrait

9 1 0
                                    

Avant propos :
Ce qui suit est un extrait de mon roman Mordue.
Il ne s'agit de rien de plus.
Pour avoir la suite, cela se passe sur Amazon.
Bonne découverte.





Les choses étaient allées si... vite. Je peinais à vraiment réaliser ce qui se passait, et plus encore à y croire. Pourtant... Ses lèvres si douces et délicieuses collées aux miennes, son corps ondulant légèrement contre le mien... Et son parfum, enivrant, entêtant... Était-elle réellement là, avec moi ? Ou n'était-ce qu'un rêve ? Ou une hallucination provoquée par l'alcool ? Toute cette soirée me paraissait tellement... irréelle.

Des amis m'avait invitée à une fête. Mais, rapidement, ils m'avaient délaissée pour aller draguer à droite à gauche, me laissant seule dans mon coin. Je ne leur en voulais pas, j'y étais malheureusement habituée. Mais je me demandais toujours pourquoi ils m'invitaient et surtout, pourquoi j'acceptais. Une soirée seule, je pouvais aussi bien la passer chez moi, devant ma télé. Je laissai mon regard errer parmi les invités, accoudée au bar (qui avait un bar chez lui?), en sirotant mon verre. Beaucoup de couples se formaient dans ces soirées, la plupart éphémères, sans lendemain. Contrairement à mes amis, ce n'était pas vraiment ma tasse de thé. Oh, bien sûr, je m'étais déjà laissée tenter par ces expériences sans lendemain, et à plusieurs reprises. Mais ce n'était pas vraiment ce que je cherchais. J'avais une âme plus... disons plus romantique. J'avais le désir de nouer quelque chose, de ressentir un sentiment si fort que j'en serais transportée ! Simple, pas vrai ? Les rêves d'une jeune fille qui n'y connaissait rien surtout. Si l'on écartait les plans culs, mes relations n'avaient jamais été réellement longues ni même intenses ou encore véritablement sincères. Tout au plus des atermoiements d'adolescents, et encore. Mes connaissances en amour venaient surtout de la culture populaire : livres, séries, films, jeux... En d'autres termes, c'était limité et fortement fantasmé, notamment sur l'idée de coup de foudre et d'amour véritable. Alors, forcément, mes relations ne duraient pas. Je finissais toujours laissée sur le bas-côté, par manque d'implication, d'un côté comme de l'autre. Un peu ce que je vivais avec mes amis en quelque sorte...

Je vidai un autre verre, étouffant un soupir. Peut-être que j'allais me laisser tenter par un plan cul pour la soirée... à condition que quelqu'un veuille de moi.

Je balayai une fois de plus la salle du regard, sans vraiment y croire, et me figeai en rencontrant le sien. C'était une femme d'une beauté... surnaturelle, à m'en faire rater un battement de cœur. Elle avait une présence marquante, un charme plus qu'évident. Son visage était fin, ses lèvres sensuelles, ses cheveux argentés, sa peau blanche et sans le moindre défaut apparent... mais ce qui marquait le plus était ses yeux : Ils luisaient d'un éclat rougeoyant et hypnotique. Tout chez elle semblait idéalement proportionné, une forme de... beauté parfaite, de perfection incarnée qui me laissa le souffle coupé. Et bien sûr, tous les regards ou presque étaient tournés vers elle, suivaient chacun de ses pas. Comment aurait-il pu en être autrement ? Elle attirait littéralement les regards. Un certain nombre de prétendants gravitait déjà autour d'elle et d'autres se levaient pour tenter d'engager la conversation, d'attirer son attention. Son regard, captivant et qui n'avait pas lâché le mien durant de longues secondes, m'abandonna finalement pour se tourner vers ses aspirants. Je me détournai à mon tour, la gorge sèche et bus une nouvelle gorgée de mon verre, essayant de reprendre mes esprits. Aborder quelqu'un m'était déjà difficile en temps normal, mais alors elle, même déchirée, j'en serai incapable ! Et j'étais loin de l'être. Juste un peu plus... pompette qu'il ne faudrait. Je jetai un nouveau coup d'œil dans sa direction. Je ne la voyais même plus à travers la foule. Elle avait certainement dû trouver chaussure à son pied. Ce genre de créature ne restait jamais longtemps seule. Je secouai doucement la tête, partagée dans mes sentiments. C'était ridicule. Je n'aurais pas franchi le pas, même si elle était venue jusqu'à moi. Je n'aurais pas osé. Alors, pourquoi est-ce que j'avais l'impression d'avoir laissé passer ma chance ? Je repris mon verre, le portai à mes lèvres quand un visage apparut devant moi, me faisant sursauter et avaler de travers. Une quinte de toux me gagna et je le posai précipitamment, le souffle court. Sa main vint tapoter dans mon dos et sa voix résonna autour de moi.

MordueDonde viven las historias. Descúbrelo ahora