POV Owen
"You sunshine, you temptress"
J'arrive devant chez Azalée à 13h50 pile et j'attends qu'elle descende, cette après-midi nous la passons ensemble et je ne pourrais pas être plus heureux que ça ! Je vais être seul avec elle, personne ne pourra venir nous déranger et elle pourra se concentrer sur moi tout autant que je pourrais me concentrer sur elle et seulement elle.
Quand je la vois sortir de son immeuble, le vent fait partir ses cheveux bruns sur le côté, elle me donne froid habillée avec une jupe noir qui lui arrive mi-cuisse, un pull crème, des santiags marrons et sa célèbre veste en cuir. A son bras se trouve son sac à main mais pas que, mon pull également est là et je ris quand je le vois, elle n'a pas perdu le nord ! Elle se précipite vers ma voiture lorsqu'elle la voit, quand elle arrive à la porte elle l'ouvre à la quatrième vitesse pour s'installer sur la place passager.
- Il fait super froid ! me dit-elle après s'être accrochée.
- Bonjour à toi aussi Aza !
- Oh oui, pardon ! Bonjour Owen comment tu vas ?
- Super ! Et toi ?
- Plutôt bien, un ami m'a invité à passer l'après-midi dans un café librairie qui a l'air vraiment pas mal ! m'informe-t-elle.
- Ah bon ? je demande en faisant semblant d'être surpris. Et comment trouves-tu cet ami ?
- Il est plutôt sympa ! Et super fort au hockey mais tu le connais sûrement pas !
- Ouais je me disais aussi que ça ne me semblait pas familier, je lui réponds en souriant.
Alors comme ça je suis sympa Azalée ?
- Sinon, j'ai pensé à un truc ! je l'informe.
J'avais cette idée en tête depuis qu'elle a filmé la vidéo avec Arthur et je me dit que c'est sûrement le bon moment pour lui demander.
- Dis moi tout ! elle me sourit et ça me conforte encore plus dans mon idée.
- Je me disais que tu pourrais faire la même vidéo que tu as faite avec Arthur mais avec moi cette fois-ci. je termine ma phrase en baissant le ton car, je l'avoue, sa réponse me fait peur. Même si il n'y a aucune raison pour elle de dire non j'ai tout de même peur qu'elle me rit au visage.
- Mais ça serait une super idée Owen ! Je voulais te le proposer mais je savais pas si tu accepterais ! m'avoue-t-elle.
Je suis surpris par cette dernière phrase, elle a pensé à moi pour ça ? Sérieusement ?
- Donc ça serait ok pour qu'on le fasse ? je demande pour être certain.
- Bien sûr ! Faudrait juste qu'on trouve une date ! Mais oui totalement !
Elle est vraiment très enthousiaste ce qui me rend, moi aussi, enthousiaste à l'idée de passer la journée avec elle. On continue le trajet dans cette ambiance, elle me parle des vidéos qu'elle doit monter pour la semaine à venir et je lui parle de l'équipe contre qui nous allons jouer demain. Ça sera d'ailleurs notre premier déplacement de la saison, Azalée sera avec nous bien évidemment et j'espère pouvoir me mettre à proximité d'elle dans le car. Seattle est à environ 3 heures de route de Vancouver, ça veut dire qu'on partira aux alentours de midi demain donc, pour pouvoir me mettre près d'elle je devrais venir la chercher un peu avant, ainsi on aura la possibilité de choisir nos places. Normalement c'est bon.
Quand je me gare en ville, Azalée sort en courant de la voiture et je ris car on dirait une enfant. En même temps j'ai peur qu'elle tombe car il a plu un peu avant et que le sol est recouvert de pavés qui deviennent très glissants quand ils sont mouillés.
- Tu vas te faire mal ! Je la préviens.
Elle arrête de courir et se retourne vers moi avec un sourire.
- Marche plus vite Owen ! T'es trop lent !
- T'as vraiment si hâte d'aller dans le café ?
- Bien sûr ! s'exclame-t-elle. Rends toi compte de la chance qu'on a d'avoir ça ici !
Son visage est illuminé par sa joie et par un léger rayon de soleil qui vient caresser ses traits fins, on dirait une œuvre d'art et je sens mon cœur s'emballer. Quand elle aperçoit le café-librairie elle prend ma main et me traîne derrière elle, j'entrelace nos doigts entre eux et elle me regarde un peu surprise même si je fais genre de rien. Elle ne bouge pas non plus sa main et je me place à ses côtés pour avancer à son rythme. J'enlève ma main de la sienne pour lui ouvrir la porte, elle me passe devant en me faisant un énorme sourire, j'aime me dire que je fais partie de la source de sa joie. Elle choisit une table un peu à l'écart des autres, cachée derrière une grande étagère, l'intérieur du café est d'un style ancien avec ses très grandes étagères rempli de livres de tout genre et ses tables et chaises en bois, l'endroit à aussi un étage atteignable par un escalier en colimaçon, lui aussi en bois et de la musique jazz résonne doucement dans l'établissement.
- C'est incroyable ! me chuchote Azalée. Merci beaucoup Owen !
- C'est normal. je lui dis ça en faisant ressortir mes fossettes avec mon sourire.
Il y a une chose qui n'a pas changée chez la Azalée que j'ai vu quand j'avais 17 ans et celle que je côtoie actuellement, c'est le fait qu' elle semble beaucoup aimer mes fossettes. Et je prends un plaisir monstre à lui montrer qu'elles sont toujours aussi présentes qu'il y a 7 ans, même si elle ne se rappelle apparemment pas de moi.
Après qu'elle ait enlevée sa veste elle s'assoit sur sa chaise et je suis son mouvement en m'asseyant aussi. Une serveuse vient nous voir peu de temps après et nous demande ce que nous voulons prendre, je regarde Azalée pour voir si elle est prête à commander mais je vois qu'elle cherche toujours je me tourne vers la serveuse et lui donne ma commande.
- Un chocolat viennois s'il vous plaît.
- Tu prends un chocolat chaud ? me demande Azalée apparemment surprise.
- Ouais j'aime pas le café.
Elle m'offre une tête outrée par mon propos car en grande amoureuse du café je sais qu'elle ne conçoit pas que des gens n'aiment pas le goût âcre de son breuvage favori.
- Vous pouvez m'apporter un cappuccino avec de la cannelle ? demande-t-elle en tendant la carte vers la serveuse.
La serveuse hoche la tête en signe d'affirmations et elle nous annonce qu'elle va revenir d'ici sous peu pour nous apporter nos boissons.
- Je vais te faire goûter le goût du paradis. me dit-elle.
Je ris en entendant cela, pense-t-elle vraiment que mon paradis ressemble à une boisson ?
Le café me rappelle ce dont je ne veux pas me souvenir, c'est l'odeur des journalistes qui sont, dès 6 heures du matin devant chez toi à t'appeller, à t'accuser de choses totalement fausse ou alors à t'agripper pour qu'il puisse sortir un ou deux scoops sur ton soi-disant "passé sulfureux" ou alors ton "tempérament violent" qui a, apparemment fait fuir toutes tes petites copines.
J'essaye de me concentrer sur la femme face à moi et me creuse les méninges pour trouver une idée de conversation.
- Tu sais que je l'ai lu, je lui dit.
- Lu quoi ? me demande-t-elle perplexe.
J'avoue que ce n'est peut-être pas le meilleur début de conversation mais je continue quand même.