Chapitre 26 : Le Hollandais

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(TW : ce chapitre contient des scènes de détresse psychologique et overdose)

(TW : ce chapitre contient des scènes de détresse psychologique et overdose)

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—    Qu'est-ce que j'ai foutu ?

J'avais passé la nuit à marteler mon esprit pour mes actes complètement stupides et répréhensibles. Je tapai mon front pour remettre mes idées en place, mais ma petite voix n'était pas du même avis.

Tu es allée trop loin.

Je sais.

Il va te rejeter.

Peut-être.

C'est certain.

Sauf si.

Sauf si quoi ?

—   Sauf si c'est moi qui le repousse.

Je bondis hors de mon lit, cessant de me parler à moi-même comme une folle. Auguste me détraquait, j'en perdais la tête. J'entrepris de prendre une bonne douche brûlante, mais rien n'égalait le souvenir ardent qui me hantait. Ses mains, ses lèvres, sa langue...

Stop. Stop. Stop.

D'une main, je diminuai la température de l'eau. C'était bien cela qu'il me fallait. Une douche glacée pour me remettre à ma place. Les membres tremblants, je m'extirpai de la salle de bain et m'habillai d'un pantalon et d'un chemisier blanc, ainsi que des bottines à talon et un trench en cuir qui me tapait dans l'œil. Je me passais un rouge à lèvres sur ma bouche.

Un rouge sang qui se prêtait parfaitement à la situation.

Et maintenant ?

L'heure était venue d'utiliser l'une de mes compétences favorites : fuir.

J'avais envoyé un message à Eva et, comme à son habitude, elle avait répondu présente et m'attendait devant le manoir. En quelques secondes, je réussissais à m'enfuir sans réveiller Auguste qui était toujours endormi. La porte de sa chambre était entrouverte et il somnolait sur le ventre, dans les bras de Morphée.

Je songeais à la veille, Auguste nous avait ramenés au manoir, le silence était de rigueur. Complètement trempés, nous nous étions tout simplement séparés chacun dans sa chambre. Je soupçonnais que lui aussi, il regrettait sa perte de contrôle.

Lui qui avait toujours la main mise sur tout, il avait complètement perdu ses moyens, et j'en étais pour beaucoup responsable.

Eva m'offrit un large sourire derrière ses épaisses lunettes de soleil, et je m'installai à bord de sa décapotable blanche. La rousse abaissa ses lunettes sur le bout de son nez et me sonda d'une manière suspicieuse.

DIVERSION - Tome 1 (Dark romance)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant